• Je m'en vais, je veux ... être ! - 1/3 (ou plus) - Lenaïg

    how we miss you - www.vintageantiqueclassics.com

       

     

    Cette famille-là ne manquait pas d'argent.

    Et l'argent ne fit pas le bonheur pour autant.

    Il ne permet jamais de décrocher la lune

    Ou il peut s'en aller, créant de l'infortune.

     

    Papa travaillait dur, les enfants s'amusaient,

    Dans son coin en secret, la maman s'étiolait.

    Papa dans son métier avait très bonne place

    Et Maman au foyer ne trouvait pas sa place.

     

    Ce n'était pas Emma, Bovary de Flaubert,

    Sa famille elle aimait, mais sans en avoir l'air,

    Se sentait en prison dans son rôle de mère.

    Trop gâtée elle était, se disait-elle amère !

     

    La nounou faisait tout, du ménage aux repas.

    Si Maman s'y mettait, on ne la laissait pas !

    Donnez-moi le balai, allez à votre bridge,

    Ou à votre tennis, moi je cuis le porridge !

     

    Les enfants grandissaient, ne voulaient plus le soir

    Dans leurs lits que Maman raconte des histoires,

    Moments d'intimité, oh qu'elle chérissait !

    Qui étaient bien finis, disparus à jamais.

     

    Dans sa tête Maman n'allait vraiment pas bien.

    Mais elle réagit, prit son destin en main,

    Disparut elle aussi, en laissant une lettre :

    N'ayez peur, je vous aime, à bientôt ! Je veux ... être.

     

     

    A suivre !

     

    Lenaïg

       

    Illustration :

    Oiseaux chantant "tu nous manques !"

    www.vintageantiqueclassics.com

     

    ***   

    Fond sonore et vidéo :

    "I am calling you, can't you hear me ?"

    "Je t'appelle, ne m'entends-tu pas ?" 

    La complainte du film Bagdad Café, interprétée par Jevetta Steel, sur les images du désert, en surimpression du manque affectif chez papa et les enfants, provoqué par le départ de la maman pour une destination mystérieuse ...

    "I am calling you, I know you hear me !"

    "Je t'appelle, je sais que tu m'entends !"

    La maman ressent sûrement de son côté la solitude de ne plus voir son monde familier, mais nous n'avons pas encore de nouvelles d'elle ...

       

     


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  • Commentaires

    1
    Elo
    Mardi 17 Mai 2011 à 18:12
    Elo

    Vraiment superbe ce texte !!!! J'adore... On ressens bien cette femme et son envie de vivre enfin pour elle, de prendre sa liberté, son indépendance... Bises

    2
    Mardi 17 Mai 2011 à 19:39
    Monelle

    Je t'écris en écoutant "Calling you" avec bonheur car je trouve cette chanson très belle ! merci pour la traduction des deux phrases !

    Quand à ton texte il reflète ce que doivent ressentir ces femmes riches qui doivent sourire même si elle n'en n'ont pas envie ! c'est vrai que trop d'argent ne donne pas le bonheur ! juste ce qu'il faut at tout le monde serait heureux !

    Bonne sorée Léna - bisous

    3
    Mardi 17 Mai 2011 à 23:06
    stellamaris

    Un magnifique poème, pour une crise, dont on ne peut qu'espérer qu'elle sera salutaire ... Bises, Lenaïg !

    4
    Mercredi 18 Mai 2011 à 08:31
    jill-bill.over-blog.

    Une femme qui ne veut pas s'enfermer dans un rôle d'épouse et de mère même dans une vie cossue... Les enfants devenus grand le malaise l'est lui aussi...   Une envolée pour se retrouver avec elle-même.... Bisous Lena... Jill 

    5
    DI le
    Vendredi 6 Juillet 2012 à 08:44
    DI															le

    C'est la misère des riches, enfin, une des misères. Elle est seule dans sa prison dorée où le pouvoir est plus grand pour la bonne que pour elle-même. Qu'importe le bridge, les magasins de haute couture ou les richesses, elle est seule quand même, même avec son mari et ses enfants.  Mais faire sa valise et partir à la découverte d'elle-même et à la recherche de sa place dans sa famille, dans la société, dans un autre contexte, et tout peut changer.

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