• Ils sont là ! Chapitre 9 - Lenaïg

    Cassandra :

    «  - Gaïa est en colère. En tous cas, elle ne se sent pas bien. Je suis inquiète pour nos amis terriens. »


    Néan :
    «  - Quels sont les directives de nos Sages ? »


    Cassandra :
    «  - La prudence, toujours la prudence et, en dehors de cela, toujours carte blanche. Nos Grands sont toujours penchés sur les infos fournies par nos robots. Mais, pour eux, ce n’est qu’une infime partie de ce qu’ils ont à étudier. Il paraît même que, comparé aux données récoltées dans les autres mondes par nos collègues, notamment dans les nanosphères, la planète Terre est loin d’être dans le pétrin. L’Erudit ne m’en a pas dit plus mais il semblait découragé, il commençait à m’avouer qu’une vraie intervention se préparait quelque part, que des esprits mauvais faisaient régner la terreur dans la section universelle V598 et que le robot Icare s’était même fait repérer. D’ici à ce qu’on ait réussi à le pirater ! Puis notre Erudit Bienaymé s’est tu et je ne l’ai pas poussé à continuer, comme cela ni lui ni moi n’avons enfreint la Règle. »


    Lena et Dodue sont tout éberluées. Elles étaient en train de « vivre » la belle aventure de Gascarina dans le Kansas et l’émerveillement de Luther Redtimber, quand le film s’est interrompu et les voix mentales de Cassandra et de Néan ont pris le dessus.


    «  - Cassandra, Néan, attention ! » intervient Lena, la tête dans les mains pour mieux se concentrer, «  Dodue et moi vous entendons. Ce n’est pas normal ! Si Règle il y a, je crois qu’il y a aussi un problème car nous croyons que ce que vous êtes en train de vous dire ne nous concerne pas. »


    «  Mes douces, no problema ! Ne vous inquiétez pas, si ! c’est « normal », c’est moi qui ait laissé la comm’ ouverte, pour qu’on se parle à tout moment. Vous êtes assez sensibles pour avoir perçu notre désarroi. Je sais quand vous êtes « entrées », j’ai quand même continué à parler à Néan ! »


    «  - Ben alors, Chef, vous ne nous avez pas habitués à cela ! » résonne la voix étonnée de Néan.


    «  - Vous pourrez retourner chez Luther avec Gascarina. Mais puisque vous êtes là, vous savez qui est Gaïa ? » reprend Cassandra.


    «  - C’est un nom légendaire, donné à notre planète Terre » répond Dodue, fière.


    «  - Oui, sans partir dans de grands discours, c’est à peu près cela. Vous dites la Terre, je préfère Gaïa. Gaïa remue beaucoup en ce moment, elle exprime un grand malaise qui, alors que la Birmanie panse ses plaies, vient encore de se traduire par un énorme tremblement de terre en Chine, un volcan bien réveillé au Chili et, tiens, de violentes tornades aux Etats-Unis, dont le départ s’est produit à la frontière du Kansas, si mes renseignements sont exacts. Luther va bien, lui, aucune tornade n’est passée par son village. Mais que de morts, que de blessés, dans un laps de temps très réduit. Gaïa n’est pas responsable, je ne crois pas. Néan, Danilo, Gascarina, moi-même et nos petits camarades qui ne vous ont pas encore été présentés sommes réunis pour tenter de percevoir son message. »


    «  - La Terre est vivante ? » lui demandent Dodue et Lena d’une seule voix.


    Cassandra éclate de rire : «  - ça, ça ne fait aucun doute ! Ah, votre fraîcheur nous fait du bien. Mais nous voulons aller plus loin. C’est sur les diverses formes de conscience et leurs relations entre elles que nous travaillons d’arrache-pied.


    «  - Pardon, mais vous parliez aussi de nanosphères, qu’est-ce que c’est que ça ? » ne peut s’empêcher de demander Lena.


    «  - Des mondes minuscules, comme celui que le chat portait au cou, dans le film « Men in Black » ? se rappelle Dodue.


    «  - Bien vu, charmante Dodue, Il s’agit d’autres mondes, pas des nanosphères biodégradables actuellement à l’étude pour lutter contre les cancers chez vous. Nous vous tirons nos chapeaux à vous humains terriens ; quand nous observons ce genre de choses-là, notre inquiétude à votre sujet diminue et notre admiration grandit. Oh, pardon, c’est moi Danilo. Vos Altesses, permettez-moi de vous faire coucou et de vous souhaiter la bonne nuit ! »


    «  - Bien parlé, mon grand robot, en notre nom à tous » ajoute Cassandra.


    Mais c’est Néan qui a le dernier mot : «  - Ouais, gentes dames, soyez rassurées, dormez tranquilles, nous veillons sur vous. Allez donc retrouver les joyeuses familles de castors dans le Kansas car, là, Gascarina a réussi son petit exploit. Il n’y a que Luther qui le sait et il ne parlera pas. »


    A suivre …

     

    Lenaïg


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  • Commentaires

    1
    Mona l
    Vendredi 6 Juillet 2012 à 08:58
    Mona															l
    Bon j'ai été longuement interrompue par le téléphone pendant que j'écrivais ce commentaire et ne sais plus ce que j'y avais mis... Ah si ça me plait de retrouver tous ces personnages....rafraichissant et distrayant!
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