• Couverture Haus TollerHaus Toller. Auteur: Denis Costa
    Les uns les autres vu par Marie Louve.

    L’auteur Denis Costa nous présente un roman historique mettant en scène en ce début du vingtième siècle, la famille Toller issue du Trentin situé au nord de l’Italie. Nous apprendrons au fil des mots que cette région fut un lieu stratégique très convoité quant à sa position la jouxtant l’Autriche, la Suisse, l’Italie et d’autres puissances telles la France depuis Napoléon jusqu’à Hitler et l’Allemagne qui se sont déchirées entre eux pour obtenir la suprématie sur l’Europe entière.

    La famille Toller verra chavirer son univers de modestes gens de la terre chérissant famille, travail et valeurs religieuses dès les débuts de cette guerre de 1914. Denis Costa a su nous raconter sobrement les nombreuses péripéties de cette famille que nous suivrons sur presqu’un siècle à travers son personnage principal Pietro Troller. Son récit vient bouleverser notre image de cette Europe par les descriptions empreintes des horreurs qu’ont subit toutes ces familles prises en otage au cœur de ces guerres qui ne les concernaient en rien. Eux qui ne voulaient que vivre en paix sur leur terre nourricière au sein de leur famille et de leurs voisins tous rassemblés autour d’un petit village sans hostilité.

    Des familles, des villages, des peuples ballottés, traqués, assassinés par des guerres menées au profit des fous en mal de grandeur. Des Napoléon, des Hitler, des Staline, des Mussolini et tous ces manipulateurs abuseurs qui se nourrissent du sang des labeurs des hommes pour actualiser leur démence démesurée sans aucun scrupule face à la dignité humaine. Ce sont ces guerres qui ont tracé des frontières, qui en ont effacé d’autres sur la carte du monde européen laissant
    derrière elles des blessures humaines et des tragédies inoubliables.

    Je ne peux que conclure en refermant ce livre que l’homme n’apprend pas de son histoire et qu’il la répète inlassablement depuis des millénaires. Je regarde ce monde d’aujourd’hui et ne peux que constater que ce même mal se perpétue sur cette planète. Plusieurs de nos frères humains se déchirent entre eux pour des idéaux religieux, pour des terres à exploiter de leurs richesses naturelles.

    D’autres Hitler ont pris les commandes et abusent des pouvoirs contre l’humanité et contre la planète. Je pense à l’Afrique, à l’Irak, à l’Afghanistan, à Cuba, à Haïti et partout ailleurs où la dignité humaine est bafouée. Tous ces pays du monde où l’horreur de vivre dans pareilles conditions se joue au quotidien pour des enfants et leurs parents. Pourtant, nous sommes tous nés avec le même droit à la liberté de vivre en paix et en sécurité. Un principe qui ne tient pas sa promesse pour tous.

    La guerre est la pire des solitudes par l’abandon ou la perte des droits sur sa vie. Un passage m’a particulièrement touché. Pietro face à l’ultime danger de mort : « En fait, c’était moi qui ne comprenait pas. Nous étions en guerre et le temps des paroles, des discussions sémantiques et du pouvoir des mots n’avaient plus de place. Je n’avais rien à voir avec ces gens-là et eux, assurément rien avec moi. Quel décalage entre l’intellectuel verbeux et ces hommes rustres qui risquaient leur vie pour une même cause. Mais l’aspiration à cette cause juste devait-elle pour autant légitimer la violence et la mort d’autres êtres humains ? » La vraie question est dans cette dernière réflexion de Pietro.

    Merci à Denis Costa de m’avoir permis de lire son livre qui n’a pas fini de me faire voyager par la pensée. J’ai connu une vie calme et à l’abri de ses tragédies étant née après ses violences qui ont marqué à jamais l’histoire des hommes.

    Marie Louve, librement.


    6 commentaires
  • Roman jeu multiplume par courriels.
    ***


    Un immeuble, sis au 101 Rue de la Mazurka.
    Une ville imaginaire : Santa Patata.
    Un pays inventé : Miroboland, frontière commune et nombreux liens avec la France.
    ***

     

    Adresses des divers correspondants de ce chapitre

    Tugdual.Kerloch @ hotdog.com

    Noelle.nozvad @ kiwi.mi

    Juliette.des3maison @ hotmail.fr

    Charlotte.des3maison @ hotmail.fr

    *** 

    :


    AUTEUR : LENAÏG : chez Tugdual mais

    il n'est pas concerné !

     

    De : Tudgual Kerloch
    Envoyé : 20/09/09 18:01:29
    A : Noëlle Nozvad

    Bonsoir, “Nolimit” !
    Ici Fred Louarn, sur la messagerie de mon pote Tugdual, oui, je suis chez lui.
    Dites, vous êtes bien de la fiesta ?
    Je me demandais ... Êtes-vous déjà accompagnée, ou ... oserai-je vous proposer de passer vous chercher, et ... pousserai-je le toupet jusqu’à vous donner mon bras, pour faire ensemble notre entrée ?
    J’ose !
    J’imagine qu’un majordome, pour la circonstance, clamera les noms des arrivants !
    Ben, moi j’biche à l’idée qu’on prononce mon nom joint au vôtre, devant tout l’gratin mirobolandais !

     

    De : Noëlle
    A : Fred

    Mais c’est vrai qu’il y a une certaine ressemblance, maintenant que vous le dites ...
    Ma Doué ! Vous ne voudrez jamais escorter ... Fifi Brindacier, chaussée de brodequins jaune vif, chaussettes rouges glissées dedans, en jupette plissée verte, en corsage rouge à pois blancs ! Et mes deux couettes rousses postiches, et mes grosses taches de rousseur !
    Je suis prête, pas le temps de me changer, de me dégrimer ...
    ***

    ***

    AUTEUR : MARIE-LOUVE : Chez Charlotte.


    De : Juliette Destroismaison

    Envoyé : 2009-09-19   09:02:41
    À : Charlotte


    CHARLOTTE ! C’EST TA MÈRE !
    Je viens d’apprendre par ma belle-sœur Georgette que tu es invitée à une grande cérémonie chez la star de Popotin Story,  Lolita Del Rosio ! Comment as-tu fais pour me cacher cette ultime chance de ta vie ? J’en suis encore sous le choc ! Tu vas me faire mourir avant l’heure de gloire que j’attends de toi depuis toujours.
    Je suis mortifiée que tu ne sois pas venue me demander conseil avant qu’il ne soit trop tard pour t’empêcher de faire des bêtises comme toujours. J’espère que tu te présenteras dignement à cette invitation. Si j’avais su avant ! Je t’aurais fait parvenir mon collier de diamants Herkimer.  Petite sotte !
    C’est avec ce collier que j’ai séduit ton père. Ces pierres peuvent reproduire l’émanation énergétique qui se met en accord avec toutes les fréquences entre le ciel et la terre. La seule capable d’aider à trouver les familles des âmes et à monter dans la lumière jusqu’à l’autel.
    Hélas ! Je ne sais plus comment faire avec toi ? Tu auras ce que tu mérites, petite entêtée.
    Ta mère qui t’aime malgré tout ! N’oublie pas de prendre des photos.
    Maman.

    ***

     

    De : Fred
    A : Noëlle

    Super ! J’ai failli tomber de ma chaise et ... j’ai encore mal aux zygomatiques !
    Je ne vous ai vue qu’en peignoir remonté jusqu’au cou, juste de mignonnes guiboles qui dépassaient ...
    Si, si ! Lino le catcheur se sent brusquement un instinct protecteur pour cette héroïne espiègle et intrépide !
    Il ne bronchera même pas si, en dansant, la gamine terrible lui marche sur un pied ...
    *** 


    De : Noëlle
    A : Fred

    On verra ça ! Mais ... je vous épargnerai. C’est sur les p’tits fours et les canapés que je compte exercer ma malice et mon effronterie ! Sonnez donc à 18 h 55.
    A très bientôt.
    ***

     

    De : Fred
    A : Noëlle

    Bien chef ! Comptez sur moi.
    Fred

    Amicalement,
    Fred Louarn
    ***

     

    De : Noëlle
    Envoyé : 20/09/09 18:15:56
    A : Fred

    Bonsoir Fred,
    D’ac ! Cela me va ... Mais ... serons-nous assortis ? C’est qu’en quelque sorte, je serai déguisée ...
    Et vous ? Si oui, qu’avez-vous choisi ?
    A tout de suite
    Noëlle
    ***

    De : Fred
    A : Noëlle

    Je réincarnerai de mon mieux ... Lino Ventura !
    ***


    7 commentaires
  • 101 RUE DE LA MAZURKA - Chapitre N° 18

    Roman jeu multiplume par courriels.
    ***


    Un immeuble, sis au 101 Rue de la Mazurka.
    Une ville imaginaire : Santa Patata.
    Un pays inventé : Miroboland, frontière commune et nombreux liens avec la France.
    ***

     

    Adresses des divers correspondants de ce chapitre

    C-luigi-paper @ hotmail.com

    Lauriedelrosio @ cocoa.mi

    ***

     

    Le 20 septembre 2009;

     

    :

    AUTEUR : OM SALMA : Chez Luigi et Lolita.

     

    De: Luigi Paper
    A : Laurie Del Rosio
    Le 20.9.2009
    Objet : J -3h00

    à cette heure-ci et t’as pas encore pointé le nez , mais t’es inconsciente ma foi – qu’est-ce que tu attends pour venir ?…. Si t’as un problème de voiture, prends un taxi– mais fais vite stp…sinon j’me fâche – si il y’a une chose qui m’énerve c’est bien l’inconscience et la nonchalance et pour tout te dire, j n’ai pas l’habitude de rouler à 30 à l’heure -  j’ai toujours grillé les feux rouge et brûler Les sens interdits – je m’demande d’où tu as pu acquérir ce sang froid -  j’ comprends maintenant pourquoi t’as pas encore trouvé de mec – qui voudrait d’une femme comme toi ? tu n’as vraiment pas le sens de l’hospitalité – toi… une hôtesse ? je m’demande si tu sauras faire bonne impression à mes côtés -  y’a vraiment pas d’chance que Lolita soit appelée à voyager juste aujourd’hui – prends garde quand même en arrivant - passe par la porte derrière et essaie de ne pas trop te montrer – une aubaine que les voisins soient tous occupés – sinon ça éveillerait bien des soupçons habillée comme tu es en jean et tee-shirt – allez viens vite te relooker avant que quelqu’un ne frappe à la porte.

    J’me demande c’ qu’ils penseraient de nous en matière d’hygiène et de propreté  si on n’avait pas pensé  faire appel au soin de Mme Taratatapian pour nettoyer l’appart -  je suis certain qu’ ils auraient du mal à y pénétrer par la forte odeur des produits de dératisation laissée par cette putain de société. M’enfin… tu aurais du passer un peu plus tôt vérifier après elle – je suis presque certain qu’ elle a bâclé son travail – d’ailleurs c’est pas étonnant puisqu’elle l’a fait avec Tugdual aujourd’hui même – une chichi qui ne cherche que le gain facile – mais que veux-tu, ce que j’ai fait aujourd’hui peut rendre zinzin le plus sage des hommes -  je n’ai fait que courir du matin au soir – tu aurais dû quand même passer un peu plus tôt – tu vois,  je n’peux pas être au four et au moulin à la fois – j’ai dû passer chez le traiteur, préparer l’apéro, choisir le bon vin , dresser la table , sortir la vaisselle – crier après Mme Taratatapian pour astiquer les verres de cristal – passer chez le disc jockey pour confirmer sa présence oui… un disc jokey ça t’étonne oui….pour ne pas avoir à  m’occuper de musique aussi, lui au moins, saura quelle musique mettre et à quel moment ?  - il saura également respecter le volume de la musique lors du repas et moi … je n’aurais qu’à m’occuper de mes invités.

    Figure-toi que pour la soirée , j’ai choisi un thème d’animation un peu bizarroïde, je l’avoue - je veux voir la tête que feront nos voisins, en lisant l’écriteau accroché à l’entrée : Qui-est-qui selon les traits du visage ?

    Allez je n’me fais pas répéter par deux fois - je t’attends.

    Il est tard et je dois m’changer ou mieux me déguiser – tu seras ce soir aux bras de Lawrence d’Arabie – qui peut m’égaler ?

    ***

     

    AUTEUR : MARIE-LOUVE : Chez Lolita et Luigi.

     

    De : Laurie Del Rosio
    À : Luigi Paper
    Le 20.9.2009

    Luigi ! Pas de panique mon Coco ! Je serai là à ma bon heur, t’inquiète !  Je me nomme Laurie, pas Conchita !
    Pour mes fringues, quand on veut une Cendrillon, faut bien la voir arriver en haillons, non ? Ton angoisse ne me fait aucun problème. Que j’arrive en citrouille ou en Citroën, gêne-toi pas, continue tes courses. Je serai tel que promis à Lolita, pour Lolita.
    Tu me trouveras dans l’appartement dès que madame Jane Hairmanie aura complété ma coiffure.
    D’ici là, prends ton mal en patience. Lolita ne t’a pas dit que je suis nulle avec un balai dans les mains ? Faut faire gaffe quand j’en ai un ! Souris mon Coco, tu auras tout ce qu’il t’est nécessaire auprès de moi. En douterais-tu ? Tu me vexerais. Pour ma part, je te sais expert dans un grand salon aux commandes de tout. Je fais de l’air pour ne pas te ruiner ta journée. Tu n’en seras que plus satisfait.
    Relaxe ! Laurie.

    ***

     

     

     

     

     


    4 commentaires
  •  

    Lena fut réveillée, enfin c’est-ce qu’elle crut,

    Mais par quoi donc ? Par la baguette de Dodue.

    Logée dans un tiroir, celle-ci s’agitait,

    Fait fort bien inquiétant en l’absence de Fée …

    Baguette fut laissée, conseil de Danilo :
    "On pourrait la casser, elle sera de trop.
    Ne téléportons pas un si précieux objet."
    Dodue donc l'écouta, mais ce fut à regret.


    Prends-la, prends-la, soufflait Mémé Ciredutemps :

    Tentant Lena, disant "passons un bon moment !"

    Qu’est-ce que la soeurcière pouvait bien faire là,

    Ebahie, abrutie, se demandait Lena.

    De baguette Lena, jamais n’s’était servie

    Laissant tout à Dodue ce rayon de magie.

    Mais la dite Mémé, dans Lena se glissa,

    Impatiente de voir que celle-ci n’osait pas …


    Toutes frontières abolies, vécu mêlé au virtuel, veille et sommeil mal distingués, rêve, songe, souhait, toutes ces notions convergeaient vers Lena, qui se disait : si j’étais Mémé Ciredutemps, digne sorcière de Terry Pratchett, j’aurais mon franc parler et j’enverrai valser, d’un charme bien concocté, tous ces gens si troublés, quarante-huit heures durant, tiens, pour avoir la paix ! Non pas ma paix à moi, mais pour que le calme règne. C’est que dans le cerveau de Lena dansaient déjà les mots échangés sur son site d'écriture favori, pas que des mots courtois ; elle voulut les chasser, pas si concernée que cela, mais Mémé était déjà là et elle n’y échappa pas.


    Et Lena, possédée par la Mémé, contre son gré, tout en se disant qu’elle aurait pu plus mal tomber, faute d’avoir sous la main herbes appropriées, décida de pointer la baguette de Dodue sur … une piste de danse soudainement apparue ! Encore heureux que ce ne soit pas un ring, car, là, je ne connais fichtrement rien, pas comme Farouk, soupirait Lena en arrière-plan. Le coup de "On achève bien les chevaux", le film, la Mémé voulait faire, apparemment, pour avoir à l’usure tous ces écrivains remontés et montés les uns contre les autres, plumes blanches ralebolisées par les assauts anonymes répétés des plumes noires.


    Par plumes noires, on définissait non pas les auteurs juges sévères et critiques avisés, qui laissaient leur signature en commentaire, mais ceux qui passaient sur les textes sans doute sans les lire et mettaient "pauvre" partout, par jalousie ou joie de faire du mal, abrités par l’anonymat.

    "Foin de balai, mais un ballet !" ricanait la Mémé : "obligés vous serez de valser, mais avec votre ennemi juré, obligés vous serez de sourire et de tournoyer, William avec Féebienne pour commencer, le troll trotskiste avec la féministe fée !" Mémé voulut les assembler avec une malicieuse arrière-pensée, car elle avait sa version des faits : se trompait-elle en effet, si elle avançait que William pensait que la mayonnaise tournée venait renforcer les propos de la Fée dans son très beau poème. Le commentaire supprimé ne lui ayant pas permis de vérifier, Mémé comprenait quand même que William visait le contenu du texte mais dut mal s’exprimer, et ce fut le tollé. Tout le monde crut la Fée Bienne directement visée. Il ne fallait pas là dire "tu", ni associer le mot "femelle" à ce "tu", ton ironie dénonciatrice fut perdue car on la prit pour du mépris, venant d’un malotru ! Tu n’avais pas prévenu, William : "attention, deuxième degré !".

    La Fée Bienne rétorqua de sa baguette acérée, ce qui nous valut un savoureux conte, transformant William en Troll. Mémé entendait bien le cri du Troll en la matière : "je vise les textes, pas les personnes !" Mémé arrivait à extirper le cri des commentaires trop délayés auxquels William se livrait, emporté par son élan dans un cercle vicieux de joutes de plumes venimeuses avec des auteurs piqués au vif et qui, forcément, réagissaient …

    Qui commençait, qui continuait, ces joutes malsaines pour tout le monde, ? il valait mieux ne pas creuser mais se concentrer pour que cela cesse.
    Alors, dans ce contexte, la baguette fit apparaître sur la piste, contraintes et forcées, les plumes blanches connues, mais les plumes noires connues et inconnues aussi, males et femelles confondues ! Elles étaient toutes belles, les garces, obligées de sourire et de se montrer … Mémé chercha une jolie plume noire pour danser avec la Main de Thôt, mais le Thôt, en grève (on ne savait pour combien de temps), préoccupé par son projet de pétition pour que les plumes noires s’affichent sur le site, justement, harassé par les harangues hargneuses de William envers lui (il faut dire qu’il y mettait le paquet !), le Thôt, donc, ne décolérait point et Mémé, tempérée comme elle pouvait par Lena, dut se résoudre à le laisser dans son coin.


    Et la Main se croisait les doigts,

    Comme si elle croisait les bras !

    Mais oui, c’est vrai, elle le faisait,

    Vir-tu-el-le virtuosité !

    Et à côté d’elle campée

    Son avatar à l’œil masqué,

    Tourné en pancarte disait :

    « En grève pour caus’ de ras l’bol ! »

    Laiss’-le dit Lena, n’sois pas folle …

    William aussi clamait slogan :

    « J’vise les textes, pas les gens ! »

    Oh, lui, on va le faire danser,

    Disait la Mémé déchaînée,

    Allez, pas avec la Fée Bienne,

    Car c’est trop, qu’à cela ne tienne,

    Mais avec Plum’ Imaginaire,

    Car l’initier il proposait,

    Tiens, à la kenamilité !

    Stellamaris dansait au loin

    Sur un magnifique rond-point

    Tout entouré de p’tits lapins.

    Il n’était bien sûr pas lui-même

    Ce rôle-là, pas sûr qu’il aime

    Mémé avait eu cette idée,

    Vision d’un poème germé

    Pris dans la tête de Lena;

    Qui ne put parer à cela.

    Om Salma, Coram, Nolimé,

    Féebienne aussi ondulaient

    Farouk à elles se joignait

    Sur musique bien balancée,

    Dalistayeb, Djamal jouaient.

    Bel Catou, se fichant de tout,

    Embrassait son Jul’ dans le cou

    Se plaignant qu’il était tout mou

    Mais la salsa le réveilla.

    Et Marie-Louve dansait avec l’Evêque,

    Shocking, mais comment les mettre donc en échec,

    Horreur, se dit Lena, mais il n’a pas le droit,

    Va se faire damner par les autres prélats.

    Mémé rectifia le tir et grand Loup apparut

    À la place, car c’était un malentendu.

    Avec Marie-Louve grand Loup pouvait valser

    Car on était toujours en plein’ virtualité.

    Quarante-huit heures durant le bal continua.

    Di, Rahar, tous les autres tournoyaient heureux,

    Pauvre Mona dansait avec le canard bleu,

    Ordre de la Mémé à l’esprit malicieux.

    Quant à Tof’, alternant jupe et pantalon,

    Des changements de cavaliers donnait le ton.

    Lena ne pouvait pas, prise dans la Mémé,

    Sorcière pas méchante, elle le voyait,

    Qui leur permettait, malgré tout, de s’amuser.

    Corvée n’était pas trop, mais qui durait, durait !


    Réveil, reprise de conscience, soulagement de Lena.


    C’est alors qu’en mettant les deux pieds hors du lit,

    Du ballet déjanté les yeux encor’ emplis,

    Une étrangère nuque son regard capta

    D’un être bizarre, qui était assis là.

    Mais de sa combinaison les couleurs changeaient,

    Cela au moins était connu, pas de danger.


    Le canapé, elle contourna

    Et ce fut lui qui sursauta !


    Alors, Lena sourit, pas du tout indignée

    Et attendit qu’il veuille bien se présenter.

    Oh ! Mamzelle Lena, Aristide je suis,

    Clown robot, robot clown, c’est moi qui ait choisi.

    Attendez, je sors mon nez rouge, le voici !

    Pour vous servir Madame je suis donc ici.

    Cassandra a voulu m’envoyer vous aider

    A vous désencombrer l’esprit de ces fadaises,

    Soulager votre nuit, ne vous déplaise !

    Le bon robot portait une jolie bedaine

    Et ne semblait pas du tout connaître la haine …

    Ce qui réjouit Lena, elle allait l’oublier,

    C’est qu'à Michel Serrault la voix il empruntait !

    Nouveau "Michel" ? C’est la mode chez les robots.

    "Bonjour Aristide ? Copain de Danilo ?"


    Aristide, sans se faire prier, lui affirma que oui et lui raconta leurs exploits communs, en vrai et pour de rire, tandis que Lena se détendait et buvait son café.
    ***

    Notes de Lenaïg
    - Chapitre créé le 30 juin 2008, lors de la bataille des plumes blanches et des plumes noires sur Lgdm ; le personnage de Lena, tout comme l'auteur(e), a commencé à écrire sur un site d'écriture !Aristide
    - Si des anciens de Lgdm viennent à passer, ils reconnaîtront des "figures" connues, ou ... se reconnaîtront eux-mêmes !
      
    - Il est peut-être bon de rappeler que le grand robot Danilo, le fiancé de la Fée Dodue, prend la voix du comédien Michel Roux (doublure française mémorable de Tony Curtis dans "Amicalement vôtre", entre autres).

    A suivre !


    votre commentaire
  • Défi n° 21 de Brunô : les mots en dis
    Relevé 2 fois par MARIE-LOUVE !

    Note de Lenaïg : dans un premier temps, Marie-Louve a exploré tous les di, die, dy, dis, dit, dits. S'apercevant que la consigne était "10 en dis", elle a proposé un deuxième texte.
    Mais son 1er texte est trop joli, le voici !
    Et son deuxième texte, respectant strictement la consigne est là aussi !

    ***

    Un 10manche, un tau10 et des balcons


    C’était un beau 10manche alour10 par la chaleur humide du mois d’août à Ca10. Comme d’habitude, Élo10 penchée sur la balustrade du balcon de son tau10 affichait avec fierté son bo10 collant couleur bran10. La sémillante blon10nette avait enroulé ses longs cheveux sur de nombreux bigou10 rose-petit-cochon bien alignés sur sa tête. Impatiemment, elle attendait son har10 Leopar10 parti de Picar10 depuis hier mi10.

     

    Cin10, sa voisine de balcon, lorgnait le ventre arron10 d’Élo10. Serait-ce que l’étour10 cachait un polichinelle de ce ban10 dan10 dans son tiroir ? Elle n’aurait que son dû cette 10tributrice de plaisirs inter10 ! On verra bien d’ici peu, quand elle ressemblera davantage à un gros ra10 qu’à une mala10 d’amour, si la belle se pavanera encore en se déhanchant sur les trottoirs de Ca10 !

     

    Elle per10 le fil de ses pensées quand Ed10 le ténébreux comédien du10 tau10, psalmo10a les vers d’un opéra de Ver10 sur une mélo10 assour10sante de La Traviata. Tous et chacun savaient qu’il convoitait le rôle majeur de ce spectacle annoncé, mais tous taisaient leur scepticisme face aux illusions de l’artiste à la voix écorchée  qui leur perçait les tympans depuis des mois.

     

    De son côté, Élo10, en mau10sant son Leopardi en retard, répon10 au tintamarre en bran10sant plein volume Les Quatre Saisons de Vival10. Sur le pavé devant le tau10, les éru10 en délire ont applau10 à tout rompre.

     

    On parle toujours en mal quand on n’a rien à 10re ou pas assez de jugement pour se taire. Comme dans un 10manche, un tau10 et des balcons. C’était juste un jeu, un prétexte pour imaginer ailleurs…


    Marie Louve
    ***


    10 sur 10 Jeu de Bruno : l'Indiscret 

     

     L’in10cret se 10trait en 10tribuant vos 10cours secrets à tout vent. Il a10ionne les 10visions et les 10putes autour de vous en y ressortant toujours 10culpé. Son 10positif 10onnant se 10perse négativement et invite le sage à la 10idence. La 10ipation des paroles 10proportionnées de l’in10cret vont se 10oudre dans l’oreille du sot qui les 10tillera mot à mot en mélangeant tout jusqu’à 10olution de votre réputation devenue une 10ymétrie 10tale de votre réalité. Vous en serez fort in10posé face à la 10corde semée çà et là qui feront suivre de vaines 10cussions.

     

    Demeurez 10crets en tout et vous serez épargnés des 10grâces in10cutables de ce 10eur 10joncté et surtout 10parate dans votre décor.

     

    Mieux vaut fréquenter une bruyante 10cothèque ou des magasins 10counts qu’un seul in10cret. 

    Marie-Louve
    *** 

     


    14 commentaires