•     L'été

     

        L'été s'en vient. Déjà, dès le printemps, on le sent approcher pour prendre possession de nos terres sudistes. Il semble désirer notre attente peureuse qui se languit de lui et le craint à la fois, l'été.

     

    pt55107Nous, provençaux de souche ou de passage, on sait qu'après la mi-juin, s'intallera un manteau de soleil, possessif et tenace qui nous plaquera au sol comme un fagot trop lourd. On sent le plaisir attractif des travaux saisonniers qui laisseront épuisés les forçats de la côte devant les joies festives du vacancier heureux. On craint cette chaleur pesante qui écrase les corps sur le coup de midi. Plus d'odeur, plus de pluie, seulement les passants en foules versatiles ne nous regardant pas. Ils sont comme en un autre monde, celui de leurs repos, et nous, les autochtones, fonçons tout droit devant et même les cigales deviennent assourdissantes pour nos oreilles rouges.

     

    Ici, quand le flot des voitures bouche toute la ville, nous passons par derrière, prenant des raccourcis de plus en plus connus. L'air moite nous assome, mais nos corps sont fidèles aux saisons déjà vieilles. le sourire goguenard quand nous scrutons de loin les dos rouge-écrevisse de nos chers invités, nous fuyons vers les ombres qu'ils repoussent d'instinct. C'est que, eux ne produisent pas, venant chercher au sud ce soleil d'été dont ils rêvent au nord.

     

    J'ai souvent travaillé aux mois des vacanciers. Moi, le bosseur précaire, ne part pas en vacances pour pouvoir compenser le chômage d'hiver. Mais depuis quelques temps, on ne veut plus de moi, même à cette saison mangeant le corps des jeunes. J'ai cinquante ans...

    ***

     

        Après l'été.

     

        Le ciel, devant moi, était plein de nuages, suspects dans nos contrées. Depuis trois mois, nos yeux n’avaient vu que du bleu, secoué quelquefois d’un mistral fugitif éclaircissant l’azur déjà clair.

    De temps à autre, des troubles vaporeux surgissaient de la mer et donnaient au regard la moitié d’une vasque brunâtre à l’horizon. Très vite disparaissait l’espérance de pluie, et la chaleur trônait, fière et enorgueillie de sa saison. Les odeurs semblaient lourdes, plaquées sous la sueur et les sons des cigales. On respirait à peine.

     

    phare-tracteur1-300x168Le calme est presque revenu. Les touristes s’étiolent, nous les voyons marcher avec timidité, car ils ne peuvent plus cacher leurs corps derrière la foule… Ça et là, ils regardent, craintifs ou désinvoltes : ils ne sont plus les seuls…

     

    Aujourd’hui, après une pluie diluvienne que les gens du pays attendaient vaillamment et exècrent déjà, je glisse entre les flaques grises sorties des caniveaux. Le temps est comme au ralenti : l’homme respire après l’été.

     

    Je vais pouvoir goûter au silence automnal, et enfin respirer les odeurs de la pluie qui revigorent profonde notre terre desséchée.

    ***

     

        Près de Lyon

     

       Juste une parenthèse qui dura quatre mois en vivant près de Lyon : un tout petit village entre Vienne, dans l'Isère, et notre Dame de Fourvière. J'avais pris les devants pour faire des semailles proposées par un tiers, un de ces paysan nommé Granvil, pionnier des années quatre-vingt à l'agriculture biologique. Ma femme me rejoindrait plus tard.

     

    Lyon St Jean Basilica Notre Dame de FourviereMoi, citadin peu coutumier de la campagne en dehors du poulailler entrevu chez ma grand-mère,  j'étais enchanté de découvrir ce monde étrange. Je n'eus jamais autant d'énergie, de santé, de pêche comme on dit, que lors de cette expérience.

    La terre raboteuse sentait cette odeur caractéristique vous vivifiant directement par les narines comme ces jours avant la pluie qui vient, en une atmosphère électrique et douce à la fois.

     

    Dans ses mains, le paysan prenait ses semences avec une verve joyeuse et m'expliquait le travail à venir, les précautions à prendre, l'endurance à tenir, car les semailles doivent autant que possible s'appliquer en une fois, le temps pouvant tourner. Granvil, enthousiaste et joyeux, grimpait sur son tracteur, un engin bricolé comme un jeu mécano qu'il aurait raccordé. On le voyait monter sur son cheval d'acier, le sourire aux oreilles et l'oeil vers le ciel : il jouissait de la terre.

    Quand le soir tombait aux lumières dans la nuit, nous revenions fourbus sur la glèbe chauffée du travail mécanique. Les odeurs de guano mêlées aux roues graisseuses difusaient un parfum moderne et passéiste.

     

    Au jour, je m'en allais cueillir les plants du potager qui avaient essaimé, et nous mangions, repus, des repas vivifiants introuvables ailleurs ; la nature nous aimait... Plus tard, casqué d'un bonnet shtroumph, une photo surprit mes rencontres surprises avec des fleurs montées en graines de poireaux sur un champs de martiens. L'effet, surréaliste, était total. Heureux souvenirs, heureuse parenthèse, loin de l'enfer des villes où poussent les chômeurs....

    ***

     

         Automne

     

        Quatorze octobre ; d'un coup, l'automne arrive sortant d'une bourrasque de la mer presque fraîche. Présence revivifiant nos formes, des oreilles aux joues la chair ne semble plus la même : grisée au frisson des saisons. med-champignon-royal-des-bois-visoflora-5543

    Un ciel gris s'est logé au-dessus de nos têtes avec du bleu entre des ronds différents de l'été. L'air vibre, silencieux de sons nouveaux, au milieu des odeurs respirées par nos pores jusque dans nos entrailles.

    Le temps a soudain ralenti, figé par les froids à venir et laissant l'homme comme alangui d'avoir trop couru après une chaleur qui s'est évanouie...

    Quand les jours se faneront d'une lumière plus courte, nous resterons chez nous, diminueront nos vies pour choisir une pause. Humus, terres couleur de châtaigne, senteurs et feuilles rougeoyantes créeront nos paysages. Les champignons, cueillis après les pluies qui saignent nos sillons de semences nouvelles, annonceront l'hiver.

    Respire l'odeur vivante qui pénètre nos corps jusqu'au coeur de nos sens. Ami, vois-tu la nuit qui tombe ?

    ***  

     

    Dominique

     

     

    Illustrations :

    www.routard.com Paysage de Côte d'Azur

    www.lespaysans-lefilm.com Coproduction Treize au Sud et France Télévisions - Photo : la frustration.

    www.fr.academic.ru Notre Dame de Fourvière.

    www.visiflora.com Champignons.


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  • passiflore   

     

     

    Louanges

     

        Il est des moments où le temps prend une toute autre dimension à la lumière d'une émotion suscitée par un évenement, un film quelquefois ; où tout paraît dans sa profondeur, une création qui parle de son éternité comme au ralenti, comme sur des tableaux : le livre d'histoire d'une famille.

     

    Et alors, submergé par l'émotion, tout prend sa vraie valeur : on regarde les gens, les animaux, les objets même dans leur profondeur, dans leur âme ; et ainsi, on se surprend à vivre dans un temps qui n'a pas d'âge, où tout est noble..., où Tu es, Présent, en Ton Amour Eternel ; et c'est là ( là aussi) que l'on Te rejoint ! Certainement un avant goût du Ciel, une grâce que Tu nous donnes ; encore une ! Merci mon Dieu !

     

    O Seigneur, serait-ce aussi Ta Grâce que de sentir, dans la fraîcheur du matin, cette communion avec la nature, ce calme qui nous parle, nous apaise quand, vers le début de l'hiver, on voit le petit rouge-gorge, les arbres endormis, les senteurs de l'humus qui s'élèvent ? Et que, accompagné de son chien, on ressente l'indicible harmonie de cette sensation que nous sommes tous créés du même Père, tous frères et soeurs de la pierre jusqu'à l'Ange, avec la joie immense de s'en rendre compte ?

    Je Te loue, Seigneur, de nous avoir créés, nous faisant participer à cette création !

    ***

     

        Voici, présentés succintement, des lieux et des moments choisis :

     

     

    Printemps

     

       Je sens venir bientôt ce que sera le printemps dans nos contrées du sud : une brise légère de chaleur différente à celle de l'automne, un souffle plus vivant enrôbé des parfums qui sévissent alors selon chaque région. Les arbustes et les plantescezanne mer l regardent vers le haut et brandissent leur branche comme des suppliants priant après la pluie qui se fera plus rare, les étoiles de l'air clignotent comme une matière vile dans l'éther presque opaque. La terre se réveille après avoir dormi, l'image en est palpable...

     

    Ici, viendra l'odeur du thym et la couleur du miel glissant dans les narines au tout petit matin, la fraîcheur s'en ira en allant vers avril et les premières brûlures couleront sur nos peau comme une main timide qui cherche l'amitié. L'encens du mimosa sera presque oublié en arrivant vers Pâques et les premières cloches, mai ouvrira ses bras sur un ciel cristallin que seul le bon Dieu à créé en Provence...

     

    Heureux pays, gâté par les tracteurs aux routes immobilières et les restaurateurs noyant la bouillabaisse. La côte se chargera des meilleurs et des pires dans des activités introuvables à certains.

    Tans pis : ne gachons pas notre plaisir, et disons bonjour au printemps !

    ***

     

    Le Médoc.

     

        Que dire de mon médoc que j'ai presque oublié quand j'écris ces lignes.

    Oh ! amis du sud-ouest, n'en veuillez pas à un de vos compatriotes exilé au pays de Pagnol : l'un et l'autre sont beau, l'un gagne mes racines, l'autre mes fruits amers et dignes. Oserais-je avouer que le fruit du labeur poursuivant le chômeur m'a jeté en Provence ? Certes mais,  jamais je n'oublierai le pays de mes pères aux vignes horizontales courant sur l'océan.

     

    galerie-membre,retouche-photo,st-martory-pont-sur-garonne-oUn château, et le plat lancinant ondulant quelques courbes et s'arrêtant au fleuve pour regarder Pauillac jusqu'à la citadelle, de Blaye. Ici, vit un espace aux odeurs de raisins qui vont dans les chandails et ne nous quittent que, bien après les vendanges. Ici, vit la Garonne immensément boueuse qui charrie un passé laborieux et puissant.

     

    Les chais disséminés font partie de la terre, rousse et verte à la fois, rouille et noire de charbon au milieu des sarments selon chaque saison. Margaux, Lamarque, tant d'autres vins auprès de Castillon ou de saint Emilion, descendent vers Bordeaux, sa cathédrale anglaise, ses portes médiévales regrettant leur époque. Bordeaux : port de la lune...

     

    Vous me manquez ; je ne vous oublie pas !

    *** 

     

    Dominique

     

     

    A suivre ...

     


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  • 8-Mai-2008

     

    (Relation dodécasyllabe et ironique d’un fait réel)

     

    Coqueluche des coquettes qui le berçaient la nuit, marteau-piqueur-sien-tete ~car0094

    Un riche Parisien, épuisé par le bruit

    Que prodigue la ville : (le fracas des poubelles

    Qui, toujours le matin, lui perçaient les oreilles,

    Aboiements de cockers, sifflements des agents,

    Tapage de noctambules, clameurs et grincements,

    Ou grondements des trains, ou sirènes d’alarme,

    Ou voitures et camions créant un grand vacarme…)

    Ce citadin souffrant aussi de pollution

    (De CO2, d’ozone et de staphylocoques,

    De ces déchets urbains qui vous donnent des cloques)

    Crut avoir découvert la bonne solution

    En acquérant, au centre d’un coquet village,

    Une cocasse bicoque d’époque Moyen-Age

    Pour y mettre au repos oreilles et poumons,

    S’imaginant d’avance, tout comme un coq-en-pâte

    En son cocon douillet, dessous sa pergola,

    Sirotant son cocktail ou son Coca-Cola,

    Tout pendant qu’en cocotte mijotaient aromates,

    Coquilles de saint Jacques ou coquelet marengo.

    Devant lui, frissonnant, un champ de coquelicots…

     

    Mais il dut déchanter avant que d’y goûter :

    S’il pouvait supporter le bruit 010c0104lldes tronçonneuses,

    Le beuglement des vaches souffrant de fièvre aphteuse,

    Le  kodaque des cocottes ayant fait leur coco,

    Les jappements des chiens regroupant le troupeau,

    L’arôme de porcherie, la bouse sur les sentiers,

    Le silo qui cocotte autant que le fumier,

    Il était courroucé depuis potron-minet

    Par les « cocoricos » quotidiens du grand coq

    Qui, tôt, s’égosillait, avec l’air qu’on se moque,

    Pour réveiller ses poules et son maître-fermier,

    Indiquant au soleil le moment du lever

    (Sans qui les choses ne sont que ce qu’elles sont) (*)

     

    - "Coquin de sort ! Je ne puis tolérer cet

    affront !" Criait le Parisien. Un jour, exaspéré,

    L’irascible voisin vint tenter le fermier

    D’un air très coquebin : - "Je ne puis sommeiller :

    Dès quatre heures du matin me vient un tintamarre

    Gueulé par votre coq, et dont j’ai plus que marre.

    Une bonne fois pour toutes, mettez en casserole,

    Assaisonnée de vin, cette horrible bestiole"

    - "Le mettre au coquemar ? le-coq-et-ses-attributs

    Faire une poule au pot

    Garnie de coquillettes de mon fier Renato ?

    - Ou autre alternative, si vous y tenez tant :

    Vendez-le, vous pourrez vous en faire quelque argent »

    - Quoi Monsieur ? Le vendre au coquassier

    Comme un vulgaire chapon ? C’est qu’il lui faut cocher.

    La gent du poulailler : sans lui, pas de poulettes

    Que contre écus sonnants le coquassier achète .
    Pour l’insémination il n’a pas son pareil

    (Mes poules seraient marries qu’elle fut artificielle :

    Elles auraient le remords de le cocufier !)

    Par quel tour leurs œufs frais seraient-ils fécondés ?

    Sans poussins, point de poules et point d’œufs à la coque,

    Ni soufflés concoctés par votre maître-coq…"

     

    COQUECIGRUES ! …

     

    - "Il trouble mon sommeil. De vos beaux arguments

    Souffrez que je me tamponne le coquillard. coq-1

    Rien de bon ne sortant de ce dissentiment,

    Je vais, pour vous convaincre, vous coller un coquard (**)

    Du bout de mon soulier au mitan du coccyx…"

    L’affaire fut envoyée par-devant la justice :

    Plainte fut déposée contre coq importun

    N’ayant pour sa défense que de faire son boulot.

    Faudra-t-il invoquer sainte Brigitte Bardot

    Pour que soit respecté le talent de chacun ?

    Bientôt apprendrons-nous que le bruit des motos

    Serait plus légitime que le chant des oiseaux.

     

     

     

    (*) Pardon, Monsieur Edmond Rostand, d’avoir quelque peu écorché votre vers, mais il me fallait retomber sur mes pieds.

     

    (**) Je sais, je sais qu’un COQUARD est un ŒIL au beurre noir. Mais il me fallait une rime à « justice » !

     

     

    Margoton

     

     

    Illustrations :

    groupe-vocal-equinoxe.com

    asterix.com

    fotosearch,

    et cie ... 


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  •  

    1750-9952

     

    Je m'habillais sans faire de bruit pour ne pas réveiller mes frères et sœurs, fébrile. Des céréales avalées en silence. L'air frais dehors. Mon père plaçait son .12 dans le coffre arrière de l'auto. En route, on voyait la nuit rosir. Le lever du soleil que j'avais rarement l'occasion d'admirer me fascinait.

     

    La voiture s'arrêtait sur une route de terre. Ça sentaitmystere pieds bon la forêt en ouvrant la portière. Je suivais mon père parmi les arbres, les hautes herbes. Une fois, on a débouché dans une clairière hérissée de bouleaux. On en a couché quelques-uns d'un coup de pied en se prenant pour des samouraïs. Les arbres étaient pourris.mystere pieds

     

    Chasser avec mon père me comblait. Je dis chasser mais il n'a jamais tiré un seul coup de fusil en ma présence, sauf une fois pour me faire entendre le bruit. Assourdissant. Le vrai gibier, c'était pas des lièvres ou des perdrix mais le bonheur de marcher ensemble dans la forêt et, pour ça, on ne rentrait jamais bredouilles. fete-des-peres-t7111

     

    Ces escapades, c'est une des choses que j'ai le plus aimé faire avec mon père. Aussi jouer. Tout petit, je m'installais dans son cou, les mains agrippés dans ses cheveux : hue cheval ! Plus vieux, c'est le cavalier du jeu d'échecs qu'il m'a appris à manier. Et plein d'autres jeux de société. On en a passé des après-midi à négocier l'achat de terrains au Monopoly ou à s'attaquer à grands coups de dés à Risk.

     

     

    Comme plusieurs hommes de sa génération, je crois, mon père n'était pas très bavard. Je n'ai par contre jamais oublié quelques-uns de ses conseils. «On ne juge jamais un homme avant d'avoir marché un mille dans ses mocassins», qu'il disait. Ce principe est devenu pour moi une règle de vie. Je pense que si chacun cherchait à comprendre l'autre, à mieux se connaître, ça irait pas mal mieux sur cette planète.

     

    Mon père nous a aussi inculqué l'entraide, l'égalité de tous les humains,samourai-guerrier peu importe la couleur de leur peau ou de leurs yeux, ainsi que le respect de ceux que la nature peut avoir désavantagés.

    Par son ardeur au travail dans un métier difficile et méconnu, mon père a aussi été un modèle de courage et de persévérance. «Un plombier, c'est pas un déboucheur de samourai-guerriertoilettes !» qu'il se plaignait l'autre jour après avoir entendu cette sottise à la radio.

     

    «Qu'ils aillent voir dans les industries ! On travaille avec des lignes à vapeur, des lignes à l'acide, c'est super complexe ! As-tu vu tous les tuyaux qu'il y a dans une raffinerie ? C'est des plombiers comme moi qui ont bâti ça. Ça n'a rien à voir avec les toilettes !»

     

    Bien voilà, le message est passé, Pa. Je te dirai dimanche en privé que je t'aime beaucoup parce qu'ici c'est vraiment trop gênant.

     

    Michel Thibault

     

    http://monteregie.com

    Le Soleil de Châteauguay

     

    Tableau :

    Gustave Klimt, Forêt de bouleaux

    postercartel.com


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  • vuvuzela header1

     

    Pom polom polom pom pom

    Talatali talatati talatali talala

    Vuvuzela par ci vuvuzela par là

    talalali lali lalilala

     

    A chanter sur l'air de Tico Tico (oserai-je demander à Deezer de donner l'air en accompagnement de mon petit mot, Deezer boude depuis une semaine ou deux ... Voyons voir, oui, c'est bon ! Je l'ai ! Youpee !).

     

    Mais qu'il est rigolo, cet instrument, et qu'il a un joli nom qui chante.

    On va sûrement bientôt le voir, et surtout l'entendre résonner dans nos contrées.

     

    Un instrument et un son que les Sud-Africains aiment bien et qui est leur porte-bonheur.

     

    Pourtant, avoir le son qu'il produit dans les oreilles, multiplié par le nombre de détenteurs du porte-bonheur, quand on est assis sur les gradins du stade de la Coupe du monde de football, sans interruption, pendant toute la durée de tous les matches, ce doit être infernal ...

     

    Alors, pour les joueurs, ma Doué qu'est-ce que ça doit être ! Sauf, évidemment, pour les Sud-Africains, qui l'aiment bien (zut, déjà écrit). Je ne suis pas une fan de foot, mais j'aime toujours regarder au moins des extraits, des séquences des matches quand je peux me placer devant ma télé. En dehors de toute polémique sur la qualité des joueurs, des entraîneurs, etc, dans laquelle je ne veux pas entrer, n'y connaissant pas grand chose et d'autres plus qualifiés (ou pas) s'en chargent pour moi, j'ai constaté un phénomène général : sur le terrain, quel que soit le match, les joueurs, quel que soit leur pays aussi, sont ... presque amorphes. J'ai entendu dire qu'on reprochait à Anelka de n'avoir fait que se promener sur le terrain. Mais moi je trouve qu'ils sont tous comme ça !

     

    Je crois que c'est la faute au vuvuzela ! Je ne suis pas la seule à dire ça, il y a même des pétitions pour faire cesser le bruit infernal. Je veux juste insister sur le fait qu'il ne faut pas chercher plus loin la raison des matches décevants.

    Les joueurs sont complètement ABRUTIS, ASSOMMES par ce gigantesque bourdonnement d'abeilles qui dure et qui dure et qui dure et ne s'arrête pas, même après la fin du match.

     

    Ah ce Vuvuzela, devenu un emblème de l'Afrique du Sud. C'est amusant, mais, par pitié, qu'il cesse de "trompetter" pendant les matches. Avant, pour chauffer l'ambiance, d'accord, après pour exprimer sa joie, ou tromper sa déception, d'accord aussi.

     

    Lenaïg

     

     

     

     

    Note : Tico Tico joué par Ethel Smith, la musicienne aux pieds nus, je peux encore l'écouter en 78 tours dans la maison familiale ; le disque est dans la collection de mes parents. Souvenir d'enfance.

    Oups, je reviens, après avoir visionné Ethel Smith sur le net ... D'où me reste ce souvenir qu'elle actionnait les pédales de l'orgue Hammond pieds nus ? Je viens de la voir, toute mignonne, jolis escarpins ou sandales à talons hauts aux pieds ... Je vérifierai sur la pochette du disque pour en avoir le coeur net.

     

    16/07/2010 : oh, la confusion ! Peu à peu, mes souvenirs sont revenus. C'est Rhoda Scott, l'organiste aux pieds nus, sur orgue Hammond aussi ! Je me fais d'abord plaisir en la faisant venir ici, car personne n'a relevé mon erreur, sans doute parce que les connaisseurs en la matière ne sont pas passés sur mon petit blog (ou alors ils n'ont rien mis, ce dont je doute fortement, car laisser passer cela, ce serait inadmissible de leur part) et je ris un peu tristement en pensant qu'il n'y a que moi qui reviens sur cette page. Mais chassons ce petit regret et place à l'artiste !

     

     


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