• pas lune buzz aldrin

     

    Le voilà, l’événement le plus important de toute l’histoire de l’humanité : l’homme vient de quitter pour la première fois son environnement naturel d’origine,  la Terre.

     

    20 juillet 1969, Sartrouville, il est 3h56 du matin ; je suis levé depuis longtemps ; la télé nous retransmet en direct de Houston les images du  LEM  que la fusée Apollo 11  a propulsé en orbite vers notre satellite ; au moment ou il s’est détaché du module lunaire. iI a pris le nom de « eagle », il vient de se poser sur la lune, atterrir sur la lune comme nous devons dire à l’époque. Jacques Salbert, envoyé permanent aux Etats-unis, est le commentateur et, à Paris, Jean-Pierre Chapel.

     

    Neil Armstrong pose pour la première fois le pied sur l’astre de la nuit ; en fait, il se laisse tomber debout ; il a dû cogiter pendant le voyage ce qu’il allait dire ; il semble que personne ne lui ait soufflé ce qu’il dit ; certains pensent que la phrase a été cogitée de longue date: « un petit pas pour l’homme un grand pas pour l’humanité ». 

    Onze autres hommes après lui feront le même pas et ramèneront avec eux  quelques cailloux pour occuper les scientifiques.

     

    Je ne me souviens pas si la maman du petit Castorin, qui vient de se réveiller, a vécu ce moment avec moi.

    Il faut préparer le biberon ; mon fils a 40 jours.

    Ce souvenir a 40 ans.

     

    L'Ours Castor - le 20 juillet 2009 

     

     

    pygargue-a-tete-blanche

     

    Ps :  « eagle ».

     Le pygargue à tête blanche (Haliaeetus leucocephalus) est l’emblème des Etats-Unis.  Bald Eagle  en anglais ou « aigle chauve »  ; sa dénomination populaire : « aigle à tête blanche » ; il ne s'agit pas d'un aigle mais d'un pygargue : il se distingue de l'aigle par son régime alimentaire, essentiellement composé de poissons.

    C’est bien pour signaler que ce sont les Etats-unis d'Amérique qui se posent sur notre satellite que le lem prend le nom de « eagle ».

     

     

    600px-US-GreatSeal-Obverse.svg

     

     

    600px-Seal Of The President Of The Unites States Of America

     

     

    Le pygargue : www.zoo-parc-beauval.images-en-france.fr

    La photo du pas : www.spectrosciences.com

    Sceaux des Etats-Unis d'Amérique et du Président.

     

    Le pygargue - www.usa-passion.spaces.live.com

     


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  • fromage-coulantIl sursauta en ouvrant son quotidien. Eustache Trompette, lorsqu'il prenait son petit déjeuner, savourait la satisfaction de tourner les pages de L'Ornithorynque Libre, que son majordome palefrenier néanmoins ami était au préalable allé chercher à la boîte aux lettres, parcourant les cinq cents mètres entre le mur d'enceinte et la coquette maison d'habitation.

     

    ***

     

    Eustache s'arrêtait d'abord sur la page des mots croisés, jaugeait la difficulté de la grille du jour, vérifiait la solution de la veille et, seulement après, s'intéressait aux nouvelles de la région. Ensuite, à son programme quotidien, il avait le soin des vaches laitières et surtout de ses chevaux de courses, sa fierté ! Eustache ne lésinait pas à la tâche, malgré son âge, et s'y employait presque aussi dur que son majordome et néanmoins ami Gaétan. En soirée, les deux compères s'accordaient une chevauchée sur Boniface et Carpaccio, leurs purs-sangs préférés. Puis venait l'instant délicieux des mots croisés ! Ceux de L'Ornithorynque Libre étaient corsés, les définitions subtiles et pleines d'esprit ! Comme il se délectait de cette gymnastique mentale et de ses recherches fébriles dans son dictionnaire !

     

    ***

     

    Mais ce matin-là, Eustache fut envahi par la stupéfaction et la panique. Point de mots croisés à la page habituelle, même pas la solution de ceux de la veille, non ! Juste de la pub, pour des glaces et des crèmes sucrées à souhait, et lui qui les avait en horreur ! Car, en dessert, rien ne valait un bon camembert. Il eut beau passer à la loupe toutes les pages du quotidien, rien ! Et pas un mot d'excuse ni d'explication !

     

    ***

     

    Eustache s'empara de son vuvuzela, qu'il s'était fait livrer directement d'Afrique du Sud, un vrai de vrai, et souffla furieusement dedans. Gaétan avait un peu protesté devant cette gaminerie remplaçant la cloche traditionnelle, mais il répondait à l'appel de son patron et néanmoins ami. Enfin, en principe car, ce matin-là, il ne se pointa pas !

     

    ***

     

    Eustache cria trois fois : "Gaétan !" et le son de sa propre voix de stentor le réveilla. Ce n'était qu'un vulgaire cauchemar eut-il le temps de se dire en entendant Gaétan qui grimpait l'escalier quatre à quatre et déboulait dans sa chambre. "Qu'est-ce qui t'arrive, Eustache ? Une urgence, un malaise ?" Puis, constatant l'air mi penaud mi rigolard d'Eustache, Gaétan se reprit et formula son verdict sur le mode qu'il affectionnait sans y être nullement tenu : "Je vois. J'avais pourtant mis Monsieur en garde hier soir. Un camembert entier au dîner, cauchemars assurés !"

     

    ***

     

    Revigoré par une bonne douche, Eustache ouvrit son journal, non sans une certaine appréhension. Ouf ! Tout était en ordre. Il vérifia le résultat de ses cogitations de la veille. Un mot lui avait résisté et son dictionnaire ne l'avait pas aidé.

    ***

    Les "éponges anciennes" (définition : importants fossiles du cambrien, constructeurs de récifs calcaires, peut-être des éponges), étaient des : ARCHAEOCYATHIDES ! Eustache avait glissé un "l" au lieu d'un "y", sans certitude et sans pouvoir recouper son choix avec le mot horizontal du fait que la lettre inconnue se nichait entre deux cases noires. Finalement, il ne s'en était pas mal tiré.

     

     

    Lenaïg

    ***

    Merci, Mona de m'avoir donné de l'inspiration. Si on aime, comme ma Fée Dodue et moi passer les frontières (ou ne pas y faire attention !), se promener sur d'autres sites, forums, communautés ou blogs, en plus d'OB, si on dispose de temps pour cela, on pourra aller voir sur Plumes au vent de Marc Varin, les différents essais proposés. On verra que la phrase du début imposée était légèrement différente.

    En ce moment, je n'arrive pas à être sur plusieurs fronts à la fois ; désolée de ne pas être donc de tous les défis, ce qui ne m'empêche pas d'aller apprécier ce que les amis de plume ont fait !

     


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  • Lespremières des 79 marches - L'Ours CastorLes 79 marches

    Quinze heure trente, les mômes ! Le sac à dos est prêt, chargé des casse-croûtes et de bouteilles d’eau plate ou à bulles, certaines avec de la grenadine. J’y vais. Un coup de démarreur et me voilà en route. En approchant de Moulinville, je me dis : allez, je m’arrête à la boulangerie acheter des chouquettes, que les enfants adorent.

    Jolibourg, Valfleuri. Ah ! Si je prenais un sacristain à Loulou ; son gâteau préféré, à la boulangerie de l’entrée de Valfleuri ? Non, je vais me faire engueuler par Castorin, mon fils. « - Tu les gaves, arrête ! »

    Vroum vroum, j’arrive derrière le parc de Valfleuri, il y a de la place pour se garer.

    Seize heure douze, j’ai encore 10 mn de détente dans la voiture, je coince la bulle avec la radio, en compagnie des Grosses Têtes ou de Ruquier, sur une autre radio. Seize heures vingt deux, je prends le casse-croûte de Castorine et de Loulou, du pain tendre et du chocolat a tartiner. 100 m de parc à traverser et j’attaque les marches. Oh non, je ne compte pas la première, elle ne fait que 5 cm de hauteur, et puis si ! Je fais les 23 premières, un petit palier et j’en descends 8, que je remonterai au retour ! J’arrive au passage piétonnier, très sérieusement gardé par Jamil, employé municipal qui surveille la sortie des classes.

    «  - Salut ! »

    «  - Salut, M’sieur ! »

    Un gars sympa qui est handicapé de la main, suite à un accident du travail.

    «  - Allez-y, M’sieur ! »

    50 m et j’attaque la grande montée des 48 marches à la con qui restent, les premières sont larges de 60 cm, les suivantes de 40 cm, donc grands pas, petits pas, un palier, les dernières, les plus dures ne sont plus larges que de 30 cm ! 77, 78, 79, ouf ! J’ai le cœur qui bat un peu vite, je respire un bon coup et fais bonne figure. Ben oui, j’ai l’impression à nouveau d’aller chercher mon fils, toutes les nanas qui sont là ont toujours 30 ans c’est moi qui ne les ai plu, je ne suis plus dans la bonne époque pour trouver une maman célibataire ! Mais je rejoins deux papis et une mamie, qui me parlent de leur santé, comme le papi de Rainette, la copine de Castorette, les poumons et la prostate, en plus …

    Seize heure trente pile, Céline la maîtresse ouvre un battant de la porte, Mme Z., la maman de K. , le copain de Loulou ouvre l’autre. Maman Z. est une sportive, qui fait de la course à pied, elle peut se baisser pour tirer le loquet. Quand je suis devant la porte, eh bien, c’est moi qui le fais …

    Me voilà devant la classe de Castorine, superbement entouré de toutes les jeunes mamans et, des fois, un papa ou deux. M’apercevant, Céline appelle : «  - Castorine ! » Celle-ci se jette dans mes bras et me voilà encombré de son sac d’écolière.

    «  - Papi, casse-croûte ! 

        - Comment ?

        - Merci.

    Prout ! La voilà partie vers la descente d’escalier en passant derrière les arbustes le long du mur.

      Sacrée Castorine qui me fait courir, je lui fais signe de m’attendre en haut ; je n’aime pas  qu’elle disparaisse de ma vue,  dès que j’arrive a la hauteur de l’escalier.  Voici qu’avec Rainette, elles descendent les marches en courant ; je leur rappelle de nous attendre, le Papi et moi, qu’elles ne traversent pas la rue toutes seules.

     Je me lance, en comptant les marches à rebours 79, 78, 77……, premier palier…. plus facile a descendre mais il y a du monde ; ça y est, nous les rejoignons ; non ! Car en arrivant en bas, elles se sont cachées derrière les poteaux électriques ; il y a des fois où des coups des pieds au c… se perdent. Voilà, à force de courir comme des petites folles en bousculant tout le monde, le casse- croûte est par terre et Castorine pleure. Ce n’est rien, il y en a toujours plusieurs de prévus ; pas question de manger celui-là, il faut le mettre dans la poubelle avant de traverser au passage piéton, attendre que le feu se mette au vert puis que Jamil nous fasse signe wpecolrentre10de passer. Il ne manque pas de se fâcher quand un gamin tente de traverser, ou lorsque un automobiliste essaie de passer alors que, barrant la route, il nous fait signe de traverser même si le feu est au vert.

    Ca y est, voici que nous avons changé de continent je remonte huit marches un palier ; les gamines courent dans tout les sens et c’est la grande descente 23 marches, quelques pas et nous voici devant la sortie de l’école primaire.

         Il est seize heure trente sept voici la première classe qui arrive ; le prof ouvre la porte ; ce ne sont pas les nôtres, il faut attendre ; je donne un casse-croûte a Castorine et une petite bouteille d’eau avec de la grenadine, ainsi qu'une pour la copine ; le Papi de Rainette distribue des plaques de chocolat au lait de chez Barry, un fabricant local qui fournit une grande partie des pâtissiers européens.

    Il est presque seize heure quarante quand enfin le grand, mon  Loulou arrive, le moustique aussi se débarrasse de son sac a dos,  bises. Il a faim, soif et c’est la distribution car la grande sœur de Rainette et le petit frère sont là aussi :  une pomme, un carré de chocolat, un gâteau ……,  nous vidons nos réserves ; là, un gamin est tombé, c’est un bobo avec un peu de sang ; la maman cherche un mouchoir de papier, de l’eau ; pas de problème l’un de nous deux a ce qu’il faut.

    Pendant que les enfants jouent dans le parc,  Papi et moi nous parlons de notre époque scolaire, de la discipline, de notre vie de travail du temps d’avant ……

    C’est le rappel, Loulou, Castorine, Rainette ……. c’est l’heure de rentrer !  A demain. Papi habite à côté de la gare et doit remonter les 23 marches. Moi je rejoins la voiture ou je l’ai laissée en arrivant ; les moustiques ne sont pas d’accord :

     - Papi, papi, on peut rester là où il y a des jeux pour nous ?

     Je me laisse faire, sous réserve de déposer les sacs à dos dans le coffre de la voiture.

    C’est parti, glissade sur le toboggan ; le manège tourne ; là, c’est un copain qui a amené un ballon ; je regarde les enfants jouer, assis en compagnie d'autres parents sur un banc ; de temps en temps, Castorine ou Loulou viennent boire un coup. Des fois, j'achemine les vélos des enfants  sur le portant spécial pour voiture.

    Dix sept heure vingt, j’ai du mal à rappeler les enfants ; il y a les devoirs à faire, puis prendre la douche avant que les parents ne rentrent du travail ; allez, en voiture direction la maison. 

    Dix huit heure trente, j’ai presque fini mon boulot ; les devoirs sont terminés ; je suis en train de faire prendre son bain à Castorine, avant de la mettre en pyjama. Castorin arrive le premier ; ensuite c’est Michelle, qui rentre sa voiture. Petit compte rendu ; bises à tous. À demain ?

    Je déteste ce moment ou je quitte tout le monde surtout les enfants je rentre a la maison seul, triste et si c’était la dernière fois ??.

    Pendant un certain temps, deux ans peut être, je suis allé chercher les enfants à la sortie de leurs écoles, où je retrouvais le Papi de Rainette ; nous avions sympathisé ; les filles jouaient sur la pelouse du parc en attendant les plus grands.

    Un jour Papi m’a appris que, le lendemain, ce serait la mamie qui viendrai chercher les enfants, lui devant aller passer des examens pour un problème de prostate ; puis il venait de moins en moins, remplacé par Mamie qui me donnait des nouvelles et oui c’était ce mot que l’on aime pas prononcer ………. ah ! la  prostate, puis je crois les poumons : des restes de conditions de travail sûrement ; les traitements le fatiguaient et quand il venait, toujours souriant,  il me disait son pessimisme ; il venait, ne venait pas ; un soir Mamie me dit :

    " - Il est trop fatigué."

    Pourtant, il revint encore, tellement content de venir chercher ses petits enfants il aimait, comme moi, voir nos jeunes autour de nous ; quel plaisir de leur donner la becquée.

    Un jour  Mamie dit :

    " -  Il est très fatigué, puis il ne se rend plus compte de rien."

    Un jour ! papi nous a quitté !!!!

             Castorine : " Papi  pourquoi il est mort le papi de Rainette ??

                                    +++++++++++++++++++++++++++++++++++

     Les escaliers de la Butte                               

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    2010. Loulou est maintenant au collège.  Il rentre seul par le bus. Finies les 79 marches. 

    Il faut maintenant aller chercher  Castorine à la grande Ecole ; j'y suis allé récemment ; je ne peux pas m’empêcher de chercher  Papi ; c’est Mamie que je vois arriver, de loin.

    " - Tiens, ce soir c’est vous !" me dit elle. "On ne vous voit pas souvent."

    Castorine :

     -  J'aime bien quand Papi vient, il amène toujours un casse-croûte !" 

    Je remarque une chose nouvelle, qui me surprend : il y a beaucoup de papas, maintenant ; eux aussi ont trente ans ; j’ai bien peur qu’ils soient chômeurs.

    Ce soir, nous sommes pressés  : à dix sept heures trente, il faut être a la piscine de Jolibourg, où Castorine apprend à nager.

                           +++++++++++++++++++++++++ 

     

     L'Ours Castor


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  • L'Etoile mystérieuse 1Ma chère Sam,

     

    Sache que je boue de rage parce que je sèche sur ton sujet sur la chaleur, tout en transpirant sang et eau pour t'offrir un petit essai, qui n'embrasera pas la galaxie mais ne finira tout de même pas en pétard mouillé. Les feux de la Saint Jean sont passés, les fagots sont consumés, la canicule menace d'envahir le pays et moi je me suis réfugiée dans une des seules régions du pays qui restent en dessous de 21° !

    Ce n'est que partie remise : dès le début de la semaine prochaine, je vais retourner cuire dans la fournaise.

    L'Etoile mystérieuse 2 

    Choisir un sujet  d'actualité brûlant ? Nous avons eu l'incendie des Portes de l'Enfer dans les Monts d'Arrée (Finistère) au printemps dernier, mais il paraît que la végétation déjà commence à repousser. Je souhaite ardemment que les garrigues et les forêts du midi ne subissent pas le même sort, entraînant le ballet des Canadairs et leurs trombes d'eau sur les surfaces en flammes. Pourtant chaque été, nous y avons droit. Il suffit d'un mégot de cigarette mal éteint, ou d'un pyromane pour activer un brasier.

     

    Le Crabe aux pinces d'or 1 editedÔ ironie du sort, ce n'est pas comme cela que le printemps a passé le relais : voilà que des torrents d'eau boueuse

    ont inondé et sinistré

    certaines régions de la Côte d'Azur. Il y a pire encore : le pétrole, un des combustibles qui assurent une douce chaleur à nos foyers dans la rigueur hivernale, s'échappe

    à flots dans le Golfe du Mexique. Contente , au passage, d'apprendre que les Etats-uniens aient accepté

    que des chalutiers bretons spécialisés (et pour cause) dans la lutte contre les

    marées noires soient embarqués (l) dans un avion gros porteur et viennent leur Le Temple du soleil 1 editedprêter … main forte,

    peut-être déjà à … pied

     d'œuvre dès maintenant !

     

    En politique, l'été commence chaudement en France : les manifestations pour la

    défense de nos retraites, en

    ne citant que celles-là, ont rassemblé un monde fou, même sous un soleil de plomb, des marées de chapeaux et casquettes sous lesquels la colère était portée à ébullition devant les mauvaises orientations politiques et les injustices sociales et financières grandissantes ! Par ailleurs, la dénonciation d'une complaisante fraude fiscale d'envergure ne risque-t-elle Vol 714 pour Sydney 1 editedpas de se transformer en baril de poudre ?

     

    Sur le plan des sensations, ce ne seront pas les Bleus qui auront fait des étincelles à la Coupe du monde de football - passons. La carte météo de la télé nous a fait voir hier soir moult impacts de foudre sur l'hexagone. Les coureurs de la Grande Boucle vont s'élancer tout à l'heure, sous le cagnard. Devant les bouches de métro et dedans, les vendeurs d'éventails se multiplient. Chez moi, quand je suis à Paris, le ventilateur ronronne toutes les nuits, le volet roulant est baissé à moitié dès le début de l'après-midi.

     

    La chaleur sous tous ses

    Mordillo Opus 1aspects, Sam ? Cela peut aller de celle d'un accueil, d'un sourire échangé à celle qui,

    en hiver, nous enveloppe quand on vient du dehors après avoir affronté la neige, une pluie glaciale ou le vent du nord, ou tous ces obstacles réunis. Cela peut être l'inquiétante attente étouffante d'un orage, sans oublier le récent réveil d'un volcan islandais aux trois cratères (ma chère !), capable de perturber par la diffusion de cendres et diverses particules autour de la planète la circulation aérienne mondiale et les emplois du temps de bien des gens.

     

    N'omettons pas l'échauffement des esprits quand on aborde …

    le réchauffement climatique !

    Mes vieux albums de Tintin editedEt notre perplexité de profanes, tout comme celles des ours blancs, car la banquise fond ! Quel est justement le zoo aquatique qui vient d'accueillir deux de ces plantigrades du froid, en tant que mammifères marins ? Un mâle et une femelle qui s'y adaptent bien? s'ébattent dans une eau à 14°C et nous feront peut-être des petits ? Un spectacle qui, moi, m'a rafraîchie autant qu'une

    bonne citronnade glacée ?

     

    Voilà, Sam ! Je nous épargne une tentative de romance torride sur peau de bête devant une flambée magnifique dans la cheminée, tandis que les bougies

    vermillon s'essoufflent dans

    les chandeliers de la table du

    A l'ombre des livres editeddîner et que la robe rouge flamboyant de la dame git, abandonnée sur le bras du canapé ! Je gomme aussi la vision affreuse de corps imprudemment brûlés, rouge écrevisse, sur les plages, car les gens, j'espère, sont devenus plus sages. Mais je nous fais circuler la citronnade glacée, ou une grande cruche d'eau de source fraîche, à l'ombre sous les parasols, ou derrière des volets clos, fenêtre ouverte néanmoins pour jouir des chants d'amour des oiseaux s'en donnant à cœur joie dans les frondaisons, tout en nourrissant leurs petits,

    avant de se taire, épuisés, lorsque l'été sera bien avancé.

     

    Je te remercie, Sam, pour ton idée d'écriture, j'arrive te déposer mon petit essai, en te souhaitant du courage pour lire ma carte postale un peu longue. Bise !

    Lenaïg

    Images :

    1) L'Etoile mystérieuse, Tintin et Milou, Hergé

    2) Idem

    3) Le Crabe aux pinces d'or, Tintin et Milou, Hergé

    4) Le Temple du soleil, Tintin et Milou, Hergé

    5) Vol 714 pour Sydney, Tintin et Milou, Hergé

    6) Mordillo Opus 1 : vague géante, version onirique et optimiste du Radeau de la méduse, deux hommes jouent au tennis de table sur leurs rondins, pour passer le temps

    7) Mes vieux albums Tintin, dont j'ai photographié les extraits de planches présentés ici

    8) Pleins feux et clin d'oeil sur des titres qui donnent de la fraicheur !

     

     

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  •  

    A la fin du printemps, je vis en plein Paris

    Un crocodile vert en gonflable matière,

    Accroché un peu haut, son ventre jaune à l'air,

    Sur le seuil d'un bazar ; j'en fus toute réjouie.

     

    ***

     

    Comme un défi au vent persistant et très frais

    Empêchant le soleil de réchauffer la terre,

    Il était bien mignon, ce croco jaune et vert,

    Promesse de jeux d'eau : piscine ou plage vraie !

     

    ***

     

    Ce soir-là je rentrai en souriant aux anges.

    Tant pis pour les passants ! En heureuse imbécile,

    Ne sentant pas du tout mon mental en péril,

    J'avais l'air de planer dans un délire étrange.

     

    *** 

     

    De joyeux cris d'enfants dans la chaleur d'été,

    Gouttes et clapotis, au programme : baignade !

    Ecume et sable blanc ; plus de trottoirs tout fades.

    Au rythme de mes pas : bateau, ballon, bouée !

     

    Lenaïg (fin mai 2010)

     

    Croco jaune et vert 

     


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