• Pourquoi j'aime les lapins - Lenaïg, jeudi en poésie de Lilou Fredotte

    Infante et lièvre Martin bruneau

     

     

     

     

    Pourquoi j’aime l’eau du grand océan

    Et ses gros rouleaux, sa fraîcheur tonique,

    Est-ce parce que je naquis devant

    Que je le préfère au bleu pacifique ?

    ***

    Pourquoi nos amours, sentiments, passions,

    Nous attachent aux êtres et aux choses,

    Aux sports, aux métiers, à des collections ?

    Réponses dans l'art, encre noire ou rose !

    ***

    Pourquoi j’aime écrire reste inconnu !

    Pourquoi sur ce coup je me sens fragile ?

    Je ne veux pas mettre mon cœur à nu.

    Je ferai sérieux, et un peu futile !

    ***

    J’aime ne RIEN faire en pensant à TOUT :

    Le soir dans mon lit, le temps je défie !

    Ou lors d’une attente à un rendez-vous,

    Je bâtis des plans, je change ma vie !

    ***

    J 'aime chats et chiens, ours aussi de loin,

    Oiseaux et poissons, mais pas les moustiques.

    Mais dire pourquoi j’aime … les lapins ?

    Un attachement, qui point ne s‘explique !

    ***

    Trois boules de poils, lapins nains en vrai,

    Petits compagnons qu’on eut en famille,

    Vivre à leur côté, c’était les aimer,

    Vinrent tour à tour un garçon, deux filles !

    ***

    J’aime apercevoir lièvres et lapins,

    Libres dans les champs, vent dans les moustaches,

    Se poster debout, détaler au loin,

    Gambadant la nuit, le jour ils se cachent !

    ***

     

    Lenaïg 

    *** 

     

     

    Lapins et lièvres figurent en bonne place dans l’imaginaire et la littérature. Tout le monde connaît le lapin pressé dans Alice au pays des merveilles, qui, s’il n’est pas particulièrement aimable, n’en est pas moins fascinant ! Ou La Fontaine et son lièvre ...

    Et je viens de faire connaissance avec le peintre sculpteur québécois Martin Bruneau, dont les œuvres sont exposées au Château de Kerjean, en pays léonard : le lièvre lui tient compagnie dans presque toutes ses créations, à mon grand ravissement : il est présent sur presque toutes ses toiles, ou montre sa tête en de superbes statues.

    (Par ailleurs, le Château de Kerjean vaut le détour, pour sa beauté et son histoire !)

    ***

    Je me souviens aussi des lapins de Watership Down, par Richard Adams (Les Garennes de Watership Down) !

    Ils se sont même faufilés chez Jacques Prévert et alors voici ce que cela a donné …

     

     

    Dieu est un grand lapin

    Il habite plus haut que la terre

    Tout en haut là-haut dans les cieux

    Dans son grand terrier nuageux.

    Le diable est un grand lièvre rouge

    Avec un fusil tout gris

    Pour tirer dans l’ombre de la nuit

    Mais Dieu est un gros lapin

    Il a l’oreille du monde

    Il connaît la musique

    Une fois il a eu un grand fils

    Un joyeux lapin

    Pour sauver les lapins d’en bas

    Et son fils a été rapidement liquidé

    Et on l’a appelé civet.

    Evidemment il a passé de bien mauvais moments

    Et puis il a repris du poil de la bête

    Il s’est remis les os en place

    Les reins le râble la tête et tout

    Et il a fait un bond prodigieux

    Et le voilà maintenant rude lapin

    Bondissant dans les cieux

    À la droite et à la gauche

    Du grand lapin tout-puissant.

    Et le diable tire dans l’ombre

    Et revient bredouille chaque nuit /…

    

    Jacques Prévert, Ecritures saintes (PAROLES)

     

     

    Ménine et lièvre Martin Bruneau


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  • Commentaires

    1
    Jeudi 25 Août 2011 à 06:16
    m'annette

    le poème de Prévert est assez truculent!

    Quant à ton amour pour les lapins, il est fort bien amené, petite Alice au pays des merveilles!

    Bonne journée, bisous

    2
    Jeudi 25 Août 2011 à 07:37
    stellamaris

    J'aime beaucoup ton poème, il amène à se poser la question "Pourquoi se demander "pourquoi" " ...

     

    Quand à celui de Prévert, c'est une belle découverte, aussi !

     

    Bises, Lénaïg !

    3
    Jeudi 25 Août 2011 à 07:54
    jill-bill.over-blog.

    Bonjour Lenaïg !  Faut pas cherche à analyser les motitfs de son coeur... il aime point c'est comme ça !  Mes parents ont eu clapiers dans mon enfance, ce qui me plaisait chez eux leur nez sans cesse en mouvement, ce que j'ai détesté les sacrifier à la cocotte !  Plus tard mariée mes enfants ont voulu un nain... 5 ans de bonheur avec cet animal attachant !  Quant à Prévert diable de poème !  Bizzzzzzzzzzzzz jill

    4
    Jeudi 25 Août 2011 à 08:05
    Monelle

    Et pourquoi n'aimerais-tu pas les lapins ??? Un style bien à lui ce peintre que j'irai voir de plus près. Par contre je suis allée voir à quoi ressemble le Château-forteresse de Kerjean, tu as raison il est imposant mais une chose m'a intriguée c'est ce pan de mur avec fenêtre ??? Meri aussi pour le poème de Prévert.

    Tu nous a gâtés ce matin - bonne journée - gros bisous

    5
    Jeudi 25 Août 2011 à 08:24
    cricket1513

    c'est bien dit...notre eprit vagabonde;..

    des besoins que l'on ressent, différents pour chacun: écrire, dessiner, collectionner ..

    cela vient en partie de la mémoire ancestrale... souvent nous reproduisons même sans le savoir !! ceux qu'aimaient nos ancêtres.

    J'ai appris après coup que mon père et ma grand mère collectionnaient les timbre et cela seulement après avoir parlé de mon plaisir à le faire à mon père !

    De même que j'ai appris à 30 ans passé  discutant sur mon prénom et disant à mon père que j'écrivais souvent sur mes copies Krystel et non Christelle , qu'il souhaitait l'écrire ainsi (Krystel) à ma naissance ....

    va comprendre certaines choses sont reliées...

    Le lapin ah !! une autre histoire ! tu n'en manges donc pas ?

    ;)

    Personnellement je préfére aussi le voir gambader !!

    bonne journée Lenaïg

    christelle

    6
    Jeudi 25 Août 2011 à 11:05
    Qu'importe

    En écho à Krystell puisque c'est ainsi que son papa voulait l'appeler, j'ai toujours eu du mal avec les accords féminins et masculins et j'appris que mes parents attendaient un garçon, avaient déjà trouvé son prénom (David) mais malheureusement ou heureusement je naquis fille, dire que la cause fait l'effet je ne sais?!!! Mais j'ai toujours été "garçon manqué" et le suis encore...

    Pour les lapins, mon grand-père en élevait et ne voulait surtout pas qu'on s'approche par peur que l'on s'attache et qu'il ne puisse plus nous les préparer en civet, ils étaient magnifiques et leurs regards reflétaient bien leur fatalité...

    Je t'embrasse Lenaïg et découvre chaque jour ta vie et ta façon de l'appréhender qui me sied puisque nous avons la même! à +...

    7
    Jeudi 25 Août 2011 à 14:50
    Tricôtine

    Difficile d'expliquer pourquoi on aime les choses, les gens, les lapins bien vivants plutôt qu'en cassolette ... on te suit dans les méandres de tes pensées etpuis une petit boule de poils toute douce nous donne une bonne raison d'aimer tes mots ! bizzoux Léna, je farfouille un peu de ci de là chez les croqueurs de carottes

    8
    Jeudi 25 Août 2011 à 17:54
    Marie-Louve

    Belle page débordante de découvertes ! J'aime les lapins. Jamais dans une assiette !

    On dit aussi qu'une patte de lapin est un porte-bonheur ? Elle serait semblable à un gris-gris. Quand même ! Quelle cruauté: Couper la patte d'un lapin pour en faire un porte-bonheur. D'où vient cette folie. Je vais chercher sur Google. Voilà mon pourquoi à moi qui se lie aux tiens. Bisous.

    9
    Vendredi 26 Août 2011 à 04:48
    Marie-Louve

    Quelle horreur ! Des pattes de loups clouées aux portes ! Ils sont fous ces humains ! :-)) Bisous à vous deux.

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    10
    Vendredi 26 Août 2011 à 04:54
    Martine

    Coucou Lenaïg,

     

    Longues oreilles

    Et petits culs blancs,

    Lapins de garenne

    Sautent dans les champs...

    Un animal dont la douce fourrure attire la main irresistiblement. J'aime beaucoup leur bout de nez qui remue tout le temps. Ton poème est très agréable. Je découvre celui de Prévert avec délectation. Un bel article magnifiquement illustré. Merci Lenaïg pour ce joli partage

    Belle journée à toi

    Martine

    11
    Vendredi 26 Août 2011 à 08:20
    Alice

    Le lapin est réhabilité grâce à toi .

    Bises. Alice

    12
    Vendredi 26 Août 2011 à 10:29
    pimprenelle - entreb

    A cause d'une suite, je lis Prévert. Je ne connaissais pas celui-ci. Merci Lenaïg.

    13
    Dimanche 28 Août 2011 à 18:16
    flipperine

    à chacun son animal préféré

    14
    Jeudi 1er Septembre 2011 à 10:56
    Jeanne Fadosi

    Bien au-delà des lapins tu poses les bonnes questions dans ton poème qui supporte bien la proximité avec celui de Prévert. Quelle trouvaille aussi que celui-ci ! Même si je suis bien déçue qu'il ait fait du lièvre le diable. Car j'avoue bien aimer aussi ces lièvres aux longues oreilles qui font des bonds redoutables  dans le crépuscule et qui ne traversent pas les routes, contrairement aux lapins qui semblent fascinés par les phares.

    Bises et belle journée

    (ps : jeudi dernier, je recevais une amie et j'ai eu peu de loisir sur la toile, ... pour de bonnes raisons aussi)

    15
    Mona l
    Vendredi 6 Juillet 2012 à 08:41
    Mona															l

    Pourquoi j'aime? grave question, mine de rien! quand c'est une personne, on se lie et dans ce mot il y a risque d'être un peu prisonnier... mais bon, sacrés rongeurs ils sont mignons quand même!dommage que Muffin ne sache pas lire et préfère grignoter une BD que l'admirer! hé hé Bisous Lena je retourne à mes dessins qui avancent... près de la mer le vent emporte les feuilles et une fée a été emportée par l'océan sur sa feuille blanche, pfffff

    16
    Mona l
    Vendredi 6 Juillet 2012 à 08:41
    Mona															l

    L'idée d'un Dieu rongeur m'a beaucoup fait rire! Marie louve, j'ai visité un musée insolite, le musée du loup, très bien fait,  dans un village minuscule des monts d' arrées et on clouait aussi des pattes de loup aux portes! BRRRRRRRR peut être qu'un jour je mettrai sur facebook les photos de ce drôle de musée, mais c'est long à faire....

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