• LE RÔDEUR NOCTURNE - Chapitre 2 - RAHAR

    LE RÔEUR NOCTURNE - Chapitre 2 - RAHAR

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Un mois plus tard, la neige a commencé à tomber. Un samedi matin, Keith se réveille tôt. Il a l’intention d’aller acheter des beignets pour le petit-déjeuner, alors que sa petite famille dort encore.

    Keith

    « J’ai eu une dure semaine. J’ai encore sommeil, mais j’ai envie de faire plaisir à Diana et à Reid. Je sors avant l’aube et me dirige vers la voiture. Je la démarre pour la chauffer et j’allume les phares. Tout s’est alors déroulé très vite. J’ai tout de suite vu ces yeux brillants à hauteur d’homme. Instinctivement, j’ai appuyé sur le champignon et la voiture a bondi en arrière. J’ai été trop interloqué pour bien me rendre compte du reste. Le temps que je cligne des yeux, et l’apparition a disparu.

    Incrédule, je me frotte les yeux. Tout mon corps tremble. Ai-je eu une hallucination ? J’essaie de reprendre mes esprits. Je suis dans la même situation que Diana plus tôt. Je sors alors inspecter les alentours avec ma puissante torche. Ai-je bien vu un individu dans mes phares ? C’est en tournant la torche vers la maison que mes cheveux se sont dressés sur la tête. Sur l’auvent couvert de neige, je vois nettement l’empreinte de pieds. Comment quelqu’un pouvait-il y accéder sans échelle ? Aucun athlète ne pourrait faire un saut pareil de plus de quatre mètres… et sans perche. L’auvent est sous la fenêtre de notre chambre à coucher.

    Je suis resté figé sur place. À ce moment-là, j’ai su que la chose était réelle, et que Diana n’a pas divagué. Je rentre alors prendre mon fusil de chasse. Tout en le chargeant, je téléphone à Denis, un ami d’enfance avec qui j’ai l’habitude de chasser. Je sors également mon gros revolver.

    Denis arrive, passablement étonné de mon appel plutôt matinal. Il est encore plus étonné de me voir avec ma carabine. Voudrais-je m’attirer des ennuis ? Ce n’est pas la saison des chasses. Je lui explique tout et lui montre les traces de pas sur l’auvent. En regardant alentours, nous trouvons au sol des empreintes dans la neige. Ce sont des traces de pieds nus, des pieds de plus de 35 cm.

    Nous sommes restés là, incrédules. Mais en nous penchant pour examiner les traces, nous avons constaté, éberlués, qu’il y avait des griffes au bout des doigts. La rationalité nous souffle que ce sont plutôt les ongles recourbés, non coupés, qui ont donné cette impression. Mais il faut voir les choses en face, les traces sont aiguës et non plates. »

     

    Les deux hommes se mettent en chasse, suivant la trace de la créature. Il n’y a que quelques plaques de neige, mais la piste n’est pas trop difficile à suivre. La progression dans le bois est rendue difficile par les épaisses broussailles, mais les chasseurs sont déterminés. Ils avancent, les oreilles aux aguets, attentifs au moindre bruit insolite.

    Les deux hommes font d’autant plus attention, que les bêtes sauvages sont rusés, si elles se savent traquées, elles font un large détour pour se retrouver derrière leurs chasseurs. Keith et Denis parcourent ainsi une large courbe de deux bons kilomètres, pour déboucher dans une clairière. Ils se trouvent face à une cabane. Les traces mènent à la porte. La créature est dedans ; mais comment a-t-elle pu ouvrir et fermer cette porte ?

    Énervé, Keith tambourine à la porte. Personne n’ouvre. Denis recommande la prudence, s’ils entrent dans une propriété avec des armes, ils tomberont sous la loi. Keith finit par se résigner et les deux hommes s’en retournent. Ils ne peuvent pas appeler la police, pas avec les armes qu’ils trimbalent. Ne voulant pas retraverser le bois, ils rejoignent une piste. Pour éviter d’avoir des problèmes avec leurs armes, Keith téléphone à son père de les prendre.

    En chemin, ils racontent tout au vieil homme. Celui-ci leur dit connaître qui habite cette cabane, c’est le vieux Georges qui travaille chez le concessionnaire auto en s’occupant de la réserve de pneus et de leur réparation. Il vit dans cette cabane depuis des décennies. Personne ne sait rien à propos de lui.

    Keith

    « C’est étrange, si le vieux Georges habitait la cabane, comment se fait-il que la créature y est allée, jusqu’au pas de sa porte ? J’ai voulu en savoir plus. J’ai exposé mon plan. Il y a une vieille roue de secours qui a bien besoin d’être remise à neuf. On verrait ainsi de près ce fameux Georges.

    Arrivés au garage, nous sommes accueillis par le boss, un type sympa et jovial. Il fait rouler la roue vers un coin et appelle Georges. Nous sommes sur des charbons ardents. Des pans entiers du garage sont dans la pénombre. Nous entendons des pas lourds venant de l’arrière-boutique.

    Et puis Georges apparaît. Il est grand, pas loin du mètre quatre-vingt-quinze, et maigre. Ses pieds chaussent plus du 45 et ses bras sont étonnamment longs. Nos regards se rencontrent. Des yeux étrangement jaunes et glacials. Une sorte de courant passe. Je frissonne, puis je sais. Je sais qu’il sait que c’étaient nous qui l’avons pourchassé. Il ne dit rien, il prend la roue d’une main, comme si c’était un jouet et s’en va.

    Nous nous regardons, mon père, Denis et moi. Ce Georges est décidément un drôle de coco. Puis on attend. Pas trop longtemps, nous voyons la roue rouler vers nous. Georges ne s’est plus montré. Il est comme un animal traqué : il est là, mais il nous évite à tout prix. Nous payons le boss et chargeons la roue dans la camionnette de mon père.

    En la retournant, nous voyons des signes étranges à la craie sur le pourtour du pneu. Après un moment, mon père nous dit que ce sont des runes. Le message est probablement important pour que nous allions faire un détour à la bibliothèque. »

     

    A suivre

    RAHAЯ


  • Commentaires

    1
    Samedi 11 Octobre 2014 à 16:17

    Mais qui est ce Georges et ces signes runes, langue autrefois parlée.... à suivre, merci.... JB

    2
    VICTORIA
    Samedi 11 Octobre 2014 à 16:18

    Un homme ou un extra terrestre. Pour la taille, après tout, certains basketteurs la dépassent. Les ongles des pieds griffus, il a peut être perdu son coupe-ongles. Mais des yeux jaunes, et les runes dessinés sur la roue voilà qui sent un autre monde à plein nez. A moins que ce ne soit une créature de l'enfer ;un chien de l'enfer qui comme un loup garou passe de l'apparence humaine à l'apparence d'une bête. C'est ça Rahounet ?

    3
    Samedi 11 Octobre 2014 à 16:29

    Etrange Georges, en effet, Jill qui, curieusement, a des ressemblances avec la bête mystérieuse et qui veut éviter les humains trop fouineurs. Pourtant, oui, il a laissé un message à déchiffrer.  Chapitre 3 et fin ce soir, ou au plus tard demain ! Merci beaucoup de suivre, à plus tard, bizzz.

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    4
    Samedi 11 Octobre 2014 à 16:30

    une photo qui me fait penser au lieu où je travaillais avant mais en plus grand

    5
    Samedi 11 Octobre 2014 à 16:32

    Coucou, Victoria ! Oui, ce Georges appartient-il à un monde parallèle, ou mal connu des humains, qui remonte à la nuit des temps et qui écrit en runes. Mais la fin est proche ! Bises.

    6
    Samedi 11 Octobre 2014 à 16:37

    Coucou Flipperine, ah oui, c'est vrai, mais, là, c'est une photo de garage américain, même si Rahar ne nous indique pas où se situe l'histoire, je me suis basée un peu sur les prénoms de la famille : Diana, Keith et la petite fille Reid pour ça, mais ce pourrait être en Angleterre, alors, ou en Australie, ou ailleurs !

     

    Au fait, le prénom de la petite fille, Reid, comme Red = rouge en anglais, m'a fait penser au début qu'on aurait peut-être droit à un "remake" de Little Red Riding Hood, autrement dit Le Petit Chaperon Rouge :))) ! Mais non, aucun danger pour la petite fille Reid, qui reste en dehors des événements !

     

    Bizzz.

    7
    Di
    Samedi 11 Octobre 2014 à 16:55

    Eh bien ... Rahar est le paradis même des énigmes. Je reviendrai voir la suite.  happy

    8
    Samedi 11 Octobre 2014 à 20:35
    LADY MARIANNE

    je soupçonne ce Georges !!
    pas le buveur de café , l'autre !!
    il y aurait de la magie noire que je ne serais pas étonnée-
    je file chercher mes grigris protecteurs- !!
    bisousss

    9
    Marie Louve
    Mardi 14 Octobre 2014 à 22:05

    J'ai lu. Je run à la suite. 

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