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Par lenaig boudig le 23 Septembre 2010 à 18:49
Bigornelle
Jouvencelle
Aux yeux de miel
Peau caramel !
Belle Bigornelle
Je t’appelle
Je te hèle
Te harcèle !
Sans cervelle
Répond-elle
Eternel
Polichinelle !
Bigornelle
Tes prunelles
Tes mamelles
M’ensorcèlent
La jouvencelle
Bigornelle
Prit son scalpel
Et en fit des
RONDELLES !
N’ayez crainte, ni irrationnelle, ni sadique ne suis : Bigornelle est une belle cuisinière et le polisson un sot cisson !
Mona
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Par lenaig boudig le 14 Juillet 2010 à 12:33
Vous avez dit «vacances»? Quelle bonne idée!
***
Les vacances c'est tous les jours si je le souhaite, c'est juste sortir du quotidien, s'évader de son carcan et faire de petites excursions, vraies ou presque vraies, dans la nature.
***
Oh, merveille! J'aperçois un coquelicot. Son rouge éclatant illumine ce bas côté de la rocade, les dents impitoyables des débroussailleuses de la ville l'ont épargné. Et me voilà gambadant en rêve avec ma sœur Marie-Claire dans un champ de mon enfance et nous nous accroupissons pour ouvrir doucement de nos ongles des feuilles tendres, fripées, d'une couleur pâle inattendue. Écrasée de chaleur, j'ai échappé à l' embouteillage. J'ai l' esprit qui gambade.
***
Dans ce jardin entrevu, des capucines victorieuses partent à l'assaut d'un muret et leurs pétales orangés et jaunes sont presque délavés tant le soleil frappe dur. Mais un amical petit nuage leur rend leur teintes vives. Pschitt! Pschitt! je déguste mentalement deux jus de fruits, à l'orange, puis au citron et je n'ai plus si chaud. Y ai-je seulement goûté un jour? Pas sûr, mais entendu répéter par des enfants «pour toi mon ange....»
Et l'ange m'apparaissait resplendissant, lumineux.
***
Là, un peu plus loin, le lierre a envahi la façade grise et l'a habillée de vert. Vert chou? OUI,
ils ont bien un potager et je me penche mentalement auprès du vieux jardinier qui soigne amoureusement son parterre émeraude. Ce soir je ne mangerai qu'une grande salade. Ah une laitue iceberg, croquante à souhait! hmmmmm!
Le ciel bleu, indigo dans mon rétroviseur, turquoise sur le côté, presque blanc en face, me paraît tout nu.
Impossible d'imaginer des formes dans les nuages. Le seul petit cirrus s'est étiré d'ennui et semble fondre à vue d'œil.
Ça y est, les voitures avancent... Je reviens sur terre enfin, non, sur roues plus exactement, et de multiples petites tâches violettes dansent devant mes yeux. Il faut tenir! Je fonds.
Mais, la journée de travail finie, dans quelques dizaines de minutes je serai bel et bien en vacances ... jusqu'à demain matin.
Mona
Illustrations :
choix de Mona.
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Par lenaig boudig le 18 Mai 2010 à 21:53
Pol écoutait toujours les conseils de sa mère, quoiqu'elle fut décédée depuis bien des années déjà: « En avril, ne te découvre pas d'un fil, en mai fais ce qu'il te plait.
Cet après midi d'avril là, il avait fait chaud. Très chaud même, mais il avait gardé ses grosses chaussettes dans ses tennis, et son pull épais dissimulant sa bedaine bien rebondie, si bien qu'il avait vite eu les mains moites et les pieds poites ce dimanche là à la plage de Kermor.
Cela ne l'avait pas empêché de respirer l'air iodé et d'admirer les reflets du soleil sur les vagues. Helios faisait étinceler les éclats de mica dans le sable blanc si fin qu'on aurait dit du sucre en poudre, et il admirait les robes légères des femmes et leur bras dorés comme des brioches déjà. « Elles vont être malades , les pauvres, nous ne sommes qu'en avril » pensait il.
A midi, il avait dévoré avec voracité un repas pantaguélique de crêpes variées et bu un peu trop de cidre brut, aussi décida-t-il de s'étendre sur la dune. Il remarqua une très vieille femme en string qui avait eu la même idée. Elle était maigre et toute ridée. Elle n'est pas raisonnable se dit il, ému, on est en avril! Elle lui sourit et il rougit ,les mains encore plus moites et les pieds restés poites.
Il étendit soigneusement sa serviette éponge décorée d'oiseaux exotiques multicolores et s'allongea, heureux comme un roi. Il s'endormit presqu'aussitôt.
Il se vit trempé jusqu'aux genoux sur un radeau, assoiffé, affaibli, étouffant de chaleur.... trois hommes le regardaient avec appétit. « Regarde toute cette bonne viande, si on le découpe et le met à sécher au soleil ça nous fera tous tenir longtemps » Pol donna faiblement son accord mais hurla quand l'un d'eux brandit son couteau et le plongea. Je suis sur le radeau de la Méduse, hurla encore Pol, mais les cris des goélands couvrirent ses cris.
Il se réveilla en sursaut . Un galet pointu lui entrait dans les côtes, des pieds de lièvres lui chatouillaient le nez, les oiseaux de mer poussaient vraiment des cris discordants. Il n'avait plus les mains moites, ni les pieds poites, ma foi.
La vieille dame, habillée, dont les yeux étaient aussi étincelants que le mica, à présent qu'Hélios plongeait dans l'océan lui sourit:
- ça va aller, monsieur?
Pol, qui avait 76 ans, lui sourit:
-
Ce n'était qu'un cauchemar...
Ils discutèrent agréablement en marchant vers leurs voitures, et échangèrent leur numéros de téléphone.
Ce fut quand même un bien beau dimanche à la plage pour tous les deux!
Mona
***
Illustration :
ishopyoushop.com
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Par lenaig boudig le 29 Avril 2010 à 09:45
Qu’elle est Pétillante
Alerte, la flûtiste
Sociable
Charismatique
Ardente
Liante
Elle
Expérimente les nouveaux accords sans hésiter, sans fausse note !
Pénible
Assommant, le
Saxophoniste qui nous
Casse les oreilles
Anéantit
Liquéfie…
Epouvantable !
Tant pis, les autres souffleront plus fort !
Parés ?
Allons-y !
Soufflons
Carrément
Allégresse !
Liesse !
Emotion !
Chantons tous en chœur : http://www.youtube.com/watch?v=qu5ffi3Li1s
J’ai perdu le do de ma clarinette (bis)
Ah, si Brunô il savait ça, tralala (bis)
Il dirait « Ohé » (bis)
Tu n’connais pas la cadence
Tu n’sais pas comment l’on danse
Tu ne sais pas danser
Au pas ca-den-sé
Au pas, camarades, au pas camarades
Au pas, au pas, au pas
Au pas, camarades
Au pas, camarades
Au pas au pas au pas, au pas, au pas !
Gaaaarde à vous ! Devant le nouveau chef :
PASCALE !
Tonnerre d’applaudissements. Chapeaux lancés en l’air, cris de joie : plus FORT je ne vous entends pas !
Mona
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Par lenaig boudig le 15 Avril 2010 à 13:48
Alors qu’il venait de se hausser sur une tige de mûrier, pour LA dominer un peu, Murphy, le vieil escargot de Saumur, contemplait avec un rien de condescendance, sa belle Colette Coquillette alanguie sur une balle de mousse faisant ressortir les reflets mordorés de sa coquille. Elle ondulait, battant un peu des tentacules oculaires pour mieux l’allumer. Il en bavait d’aise.
L’enfant saisit la balle et la propulsa par-dessus un mur gigantesque. Elle franchit le mur du son. Enfin il le crut !
- Co …co… co… comment !!! Coquette Colette Coquillette, mon cœur cogne !
Au pied du mur des lamentations, Murphy murmurait, se morfondait. Pas de crevasse, et si je glissais ?
Une coccinelle ricanait.
- S’il te plait, bête à bon dieu, va voir si elle est sauve ?
Ne résistant pas à la flatterie, elle s’envola. De retour, elle s’aperçut que Murphy s’était élevé de deux centimètres sur le mur blanc. On ne voyait que lui !
- Elle est intacte et se régale de tendres feuilles de laitues en joyeuse compagnie.
- A mon âge mûr, je dois mâchouiller un mûrier plein de poussière, et m’épuiser à escalader cet Everest, face à un mur d’indifférence et d’incompréhension qui me barre l’accès au paradis ! La coquette se gave quand je me navre !
Il ne se lamenta pas longtemps.
L’enfant, qui s’entraînait au foot, l’avait visé et un énorme ballon dur et boueux l’écrabouilla dès son premier essai. Fier de son adresse, l’enfant se tordit de rire.
Un corbeau, voletant par là, se dit : « un petit en-cas, mon jour de chance ! »… et se régala.
De l’autre côté du mur, dans le potager, Coquette Coquillette guillerette et ses compagnons de ripaille assaisonnaient leurs laitues de délicieux rochers bleus répandus par le jardinier. Ils déchanteraient bien vite ! Adieu monde cruel ! Quel destin !
Mona
Illustrations :
En tête : choisie par Mona, origine Freaking News.
Ci-dessous : escargots sur un mur de briques, fotolia.
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