• Dans la rubrique Papotages : j'sais pas vous, mais moi ! - Lenaïg

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    Nous avons été envahis, par ici ! Par un grand courant d'air froid de Sibérie, ou de par là-bas, qui s'est imposé et s'est incrusté. Il est actuellement plus fort que la dépression qui tente d'arriver de l'Océan atlantique comme elle en a l'habitude et qui rencontre une résistance à laquelle elle ne s'attendait pas ... Le courant marin Gulf Stream n'en revient pas ! Sa douceur est également refoulée ...

     

    Les ballons météo de 7 heures ou de midi et leurs sondes, que vient de nous montrer Michel Thibault sur la page précédente de ce blog,  ne peuvent que constater le phénomène. Comme diraient Michel et Henri, de toute manière, serait-il sage, si jamais on le pouvait, de vouloir, nous, petits humains, interagir ?

     

    Suis-je une mauviette ? Fort possible, car si je tente d'apprécier ce vaste ciel bleu sans un seul nuage que le grand courant d'air froid envahisseur nous offre pour tenter de nous charmer, le froid sec ne me sied ni au teint ni aux mains ! Malgré mes gants de laine, les gerçures menacent et mes poignets sont comme figés, un peu enflés, lents à la manoeuvre, je sens bien que l'effort que je dois faire dehors ne serait-ce que pour marcher est décuplé, mon mollet gauche se remet ce matin d'une étrange crampe, survenue hier soir lorsque je me suis retrouvée enfin au chaud dans mon terrier. Monelle et d'autres amies ici constatent que la situation leur engourdit aussi l'esprit, moi c'est pareil !

     

    Ben quoi, c'est l'hiver ! ne manqueront pas de s'écrier les endurcis, les réalistes, les philosophes. Ah oui, mais il paraît qu'en Bretagne, par exemple, dans le Finistère dont je suis originaire, une telle descente de température (moins 12 ou 14 degrés) ne s'était pas produite depuis 1956, ma mère s'en souvient encore. Moi non, car j'étais très petite et donc d'une part, je n'en ai aucun souvenir, d'autre part on m'a soigneusement et tendrement tenue au chaud. Actuellement, il fait quand même beaucoup moins froid à la pointe de la Bretagne qu'à Paris ...


      J'en suis presque à regretter le temps breton qu'on raille tant ! Un beau gris lumineux auquel la mer et le phénomène de réverbération sont pour quelque chose, un tout petit et doux crachin ! Mais alors, comment me comporterai-je, lorsque j'irai au Canada, au Québec, rendre visite à Marie-Louve et à Di ? Pas de date encore fixée, ni d'actuelle possibilité, mais il ne faut pas désespérer ...

     

    Et je souris en repensant à l'expression qui a été utilisée dans la mini bio accompagnant mon premier essai de livre. Je la reprends ici, cette expression : "Amoureuse de l'Amérique et du Canada" ... A priori, cela m'a semblé bien exagéré, mais à la réflexion, ma foi ... Il faudrait préciser, alors ! Fascinée par les grands espaces et les paysages à couper le souffle (surtout s'il fait froid, oui, hi hi !). Captivée par l'Amérique, mais dans son entier : Nord, Sud et centrale !

     

    Pas admiratrice sans conditions ! J'aime la littérature états-unienne et québécoise. Je suis plongée, grâce à Marie-Louve dans les romans de Michel Tremblay, j'ai l'impression de partager des souvenirs d'enfance de Marie-Louve dans les rues de Montréal ou à l'école chez les toutes-puissantes soeurs, la parlure québécoise me devient familière. Et je me plais en ce moment à lire les poèmes d'amour de Pablo Neruda, en disposant du texte original espagnol et de la traduction française.

    Je préfère ne pas parler des options et problèmes politiques que présente et suscite l'Amérique, de cette obsession de l'hégémonie, du libéralisme galopant, des cartels de drogue, pas aujourd'hui, mais je ne les oublie pas, loin de là. Je veux juste penser, en appui de cette idée d'amour de l'Amérique, à son histoire dans ce qu'elle a de beau, à la sagesse et à la poésie amérindienne, à la rude vie des pionniers européens, quelquefois débarqués sur ce continent contre leur gré,  à leur progression de l'Atlantique au Pacifique, à la résistance justifiée des tribus indiennes, aux civilisations précolombiennes, aux gigantesques et toujours mystérieux dessins de Nazca et je m'en tiendrais là, dans ce petit billet destiné à me dérouiller les poignets sur mon clavier !

     

    Et je suis en retard dans mes lectures : je tiens à lire le roman de Slévich, celui de Sophie Lucide (les deux sont accessibles en ligne), les poèmes de Stellamaris, Intraville de Deranil sur Plumes au vent, les écrits de mes ptits camarades de facebook ; je vais d'abord aller boire le thé chez les coucous du haïku ! Et je pense à tous ceux que je n'ai pas nommés ... Si j'osais, j'écrirais qu'ils ne perdent rien pour attendre et, d'ailleurs, ils ont le droit de me mettre un p'tit rappel ici, hi hi !

     

    premierquartier.jpg Pour finir, un clin d'oeil : j'ai fait la connaissance du chat Duplessis, québécois de son état et fantôme de surcroît ! Il apparaît dans La grosse femme d'à côté est enceinte et Thérèse et Pierrette à l'Ecole des Saints-Anges de Michel Tremblay ... Il me reste quelques pages à lire du deuxième et je n'ai pas commencé le premier. Et si je veux mieux le comprendre, je m'aperçois que Duplessis habite d'autres romans, comme celui-ci.

     

    Très étonnant, ce chat, que seul un petit garçon, Marcel, sa grand-mère Victoire et son oncle Josaphat voient ! Marcel peut même le tenir dans ses bras, Victoire en a peur car elle refuse ses visions et pense que ce chat représente sa mort prochaine ... Mais ce chat ne fait pas Garfield-fait-calin-avec-sa-peluche qu'être vu ! Il a sa vie propre : Michel Tremblay nous le fait vivre sans témoin et partager ses pensées. C'est une sorte de Garfield, sans le côté farceur ! Il porte un auguste nom : Duplessis ! Comme le nom d'un ministre canadien québécois, Maurice Le Noblet Duplessis, qui défendit avec ardeur les droits de sa province face au gouvernement fédéral (mais qui fut contesté aussi pour diverses raisons) ? Ceci devrait nous faire penser à créer un nouvel épisode de la vie du fantôme Alastair, de notre côté, avis à celles qui partagent l'aventure, bien sûr et bisous à tous.

     

    Lenaïg

     

     

     


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  • Commentaires

    1
    Dimanche 12 Février 2012 à 18:19
    Marie-Louve

    Duplessis ! Que oui, nous connaissons le légendaire Duplessis de Marcel à Tremblay :-)) . Les tricoteuses le ramèneront de la mort juste pour Marcel. Quant au froid, nous y goûtons aussi en ce beau dimanche de chez nous. J,ai mis sur ma page FB des vidéos qui te feront vivre l'hiver de chez nous. Va te réchauffer l'oeil sur ceux-ci ! Hi,hi Bisous. Vivement qu'on partage les bulles sur nos terrasses. Mais pas l'hiver :-)) sur les terrasses.

     

    2
    Dimanche 12 Février 2012 à 20:45
    jill bill

    Je passe te souhaiter la bonne soirée Lenaïg... bonne lecture au chaud... A demain ! Bizzzz

    3
    Dimanche 12 Février 2012 à 20:45
    libre  necessite

    Oui la Bretagne a été plutôt épargnée cette fois ci. Dans le Morbihan nous n'avons connque quatre jours en dessous des -4°c. Bises Dan 

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    4
    Dimanche 12 Février 2012 à 22:27
    Mireille

    Bonjour, je suis du Québec et il fait très froid en ce moment mais ici c'est normal !! La vague de froid en Europe elle n'est pas normale... et malheureusement beaucoup de décès suite à cela   Eh bien des livres que je connais très bien ce bon Michel Tremblay !! Je les ai chez moi et celui de Thérèse et Pierrette à l'école des Saint-Anges se passe à l'école où je suis allée enfant  et le quartier ! Je viens de Montréal. Bonne lecture !

    5
    Lundi 13 Février 2012 à 16:31
    Monelle

    J'ai bien aimé ton "petit" papotage !!! Le froid semble vouloir retourner en Sibérie, j'ai pu enfin mettre le nez dehors et ma voiture a bien voulu s'ouvrir et démarrer en douceur ! Ca fait du bien de prendre l'air ! Si pas de neige demain, je vais essayer d'aller voir "ma" Saône qui est toute gelée !!

    Bonne semaine - bisous

    Monelle

    6
    Mardi 14 Février 2012 à 01:00
    Hauteclaire

    Bonsoir Lénaïg,

    belle chronique de tes journées par grand froid, et si après cela, ton poignet n'est pas dérouillé, en tous les cas ton esprit créatif lui, ne l'a jamais été.

    J'avoue ne connaître Michel Tremblay que de nom, et manquer, hélas, de temps pour lire. Le blog absorbe beaucoup, en plus du déménagement cette fin de semaine. Mais ce chat Duplessis me parait vraiment très intéressant ...

    Alastair refera-t-il une apparition ? Il serait dommage de le laisser s'ennuyer dans son château   comme de ne pas "booster" ta communauté.

    Gros bisous

    7
    DI le
    Vendredi 6 Juillet 2012 à 08:36
    DI															le

    Chère Hélène, le jour où tu viendras nous voir au Québec avec l'Ours Castor sera un grand plaisir pour nous: Marie-Louve, Michel, Robert et moi. Nous prendrons "l'happy hour" tous les quatre tous les jours. Si c'est un rêve pour toi et Daniel de nous visiter, c'est aussi un rêve pour nous de vous recevoir. Le Québec est beau et grand, il y a de grands espaces, mais c'est différent de chez vous en France et dans les vieux pays. Tu as lu "Thérèse et Pierrette à l'école des Saints-Anges" de Michel Tremblay, oui c'est bon se livre. Il montre bien comment ça se passait dans ce temps là. Je suis allée à cette école mais pas dans le même temps que dans le livre. Par contre, ça se passait pareil comme dans le livre de Michel Tremblay. Un jour, je l'ai rencontré au Salon du livre et lui ai demandé comment il se fait qu'il savait comment ça se passait à l'école, on dirait qu'il y allait lui aussi dans nos classes, qu'il était dans notre école. Il habitait le même quartier du Plateau Mont-Royal et écoutait toujours ses amies filles raconter leurs histoires et c'est ainsi qu'il a pu en parler aussi bien. Il m'a épatée. "La grosse femme d'à côté est enceinte" est le premier de la série de cinq sur les chroniques du Plateau Mont-Royal et il ne se lâche pas non plus après l'avoir ouvert. Duplessis est un chat inoubliable. Les livres de Tremblay sont écrits en "joual" mais on s'habitue au langage. Je les ai fait lire à une amie de Paris et elle a adoré. J'espère le retour d'Alastaire aussi. Quand vous viendrez au Québec Daniel et toi, nous allons tous faire la fête. Ce serait super. Puisse que ce soit possible. Je vais relire le texte sur les ballons qu'a écrit notre ami Michel. Cela m'a beaucoup étonné quand Marie-Louve m'a parlé de ces ballons qu'on lâche dans les airs à la même heure, partout dans le monde. J'espère le retour d'Alastair, il faut le faire. Il s'agit de trouver du temps et il passe si vite ce temps. Bisous à vous.

    8
    Tonton Ric
    Vendredi 6 Juillet 2012 à 08:36
    Tonton Ric

    "J'sais pas vous, mais moi !" Moi, j'ai beaucoup aimé lire cette "humeur du jour".

    D'abord parce que moi aussi j'adore ces grands espaces américains, états-uniens, et je rêve désespérément de rendre visite aussi à Di et Marie-Louve... On finira bien par se faire un "charter" (rires!)

    L'histoire de la conquête de l'Amérique me laisse quand-même un goût amer, lorsque je me penche un peu dessus. Quel désastre humain ! Des "indiens" massacrés, des civilisations entières anéanties, avec leurs cultures, leurs rites ancestraux, des territoires entiers dévastés pour la ruées vers l'or, jaune, noir. Certes nous avons tous souvent une part de rêve américains peut-être à cause du gigantisme, gratte-ciels, entreprises, les voitures (véritables "bateaux", comme disait mon père...). Je pense aussi aux Mustangs, ces chevaux si fins qui servent aujourd'hui pour la plupart à nourrir nos chats et nos chiens, pour éviter qu'ils ne se propagent dans le trop peu d'espace que les "américains" leur accordent...

    Mais en contre partie, oui, le voyageur peut découvrir le "Grand Canyon", entre autres, évidemment, et chez nos amis, nos cousins, la grande forêt, les sous-sols citadins, le fameux Saint Laurent et toute ses merveilles, et d'autres trésors traditionnels.

    Marie-Louve m'a fait la joie immense de m'emmener visiter l'Ile Saint Bernard. Visite virtuelle mais que j'affiche au programme indispensable lors d'une visite physique follement espérée, attendue. Plus que les paysages, je rencontrerais alors une grande Amie, et Di, Amie aussi, et Michel...

    Ca fait du bien aussi, de rêver à tout cela, même si je sais que mes chances de faire un jour ce voyage sont extrêmement limitées...

    Allez! On ne va pas se lamenter ici, quand-même ! (rires!)

    Lenaïg, je t'embrasse ainsi que tous les "intervenants" de passage ici.

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