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Coquelicots, Kâli et Calico ! - Lenaïg
Photo : Andrew Mayovskyy
***Ceci est une invitation à passer de l'autre côté du miroir, comme Lewis Carroll le fit faire à son Alice, ou maintenant de l'autre côté de l'écran, c'est selon … Et là, de vastes possibilités vont s'offrir pour partir en voyage, sans le poids des bagages ni la nécessité d'acheter un quelconque billet. Je vais juste y faire un petit coucou pour le moment et quand j'aurai plus de temps, je retournerai explorer ! J'entrevois déjà que les mots vont danser pour moi et que des paysages délicieusement dépaysants m'apparaîtront. Comme j'ai besoin de sérénité, j'ose espérer que rien ne tournera au cauchemar. Allons, pas d'angoisse, deux raisons pour que celle-ci ne me saisisse pas : primo, c'est moi qui tiendrai le gouvernail de mes idées, libre à moi de prendre le cap que je voudrai ; secundo, un bug informatique ne me fondra pas dessus en traitre, j'écris hors connexion ! Si mes tableaux, mes décors entrent en collision, je veux que ce soit en douceur : point de catastrophes, de choc d'étoiles ou de météorite géante fondant sur la Terre dans mon univers malléable à souhait. Me voici dans un crépuscule apaisé, à l'horizon rougeoyant, la nature se remettant d'un orage, tandis qu'un vent léger me caresse le visage et se prolonge dans l'ondoiement d'un champ de blé. En contrepoint du ciel empourpré, un semis de coquelicots … La nuit passe en un éclair, hé oui prodige de l'autre côté du miroir ! Par le biais des sonorités, j'ai fait un grand vol plané, de mon champ de coquelicots à Kozhikode (anciennement Calicut) au sud-ouest de l'Inde, où se fabrique le rugueux tissu calicot sous l'égide de l'impressionnante déesse Kâli la noire, aux multiples bras, trancheuse de têtes, qu'il ne faut redouter que si on a l'esprit mauvais … Mais déjà je me suis envolée pour me poser à Calico, la ville fantôme du « silver rush » en plein désert de Mojave, au milieu des cactus en fleur ! Le crépuscule à nouveau ; je reviendrai demain pour admirer les répliques des immeubles d'autrefois mais je ne serai pas tentée par les reconstitutions de duels au pistolet. Plus tard et ailleurs, je jouerai avec les prismes de l'illusion sans façon puisque les trompe-l'oeil n'auront rien de faux culs ; bien au contraire, je les inventerai, je leur donnerai leur légitimité ! Pour l'heure, je vais me coucher.
Lenaïg
Dimanche 25 mai 2014 minuit
sur les mots imposés (en gras)
pour le magazine Jetons l'encre sur facebook
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Commentaires
2LADY MARIANNELundi 26 Mai 2014 à 20:28Oups, merci merci, Dame Jill et Lady Marianne ! Je viens de rectifier plusieurs imperfections et je vous trouve déjà là, avec grand plaisir ! Et je viens juste de poster le lien vers ici sur Overblog en annonçant une nouvelle pour demain ! A plus tard chez vous, gros bisous !
je viens dhttp://les-mots-de-flipperine.eklablog.com/le-gouvernail-de-notre-vie-a108072640e répondre à ton défi en retard je sais mais mieux tard que jamais et il faut prendre l'inspiration quand elle vient http://les-mots-de-flipperine.eklablog.com/le-gouvernail-de-notre-vie-a108072640
Tout à fait, chère Flipperine et je n'osais espérer que quelqu'un aurait saisi l'occasion de s'essayer aussi (pourtant, je l'ai pensé !). Tu as très bien fait, je suis ravie et avant de lire ton commentaire ici, je t'ai lue chez toi, un grand bravo ! Bises et merci beaucoup.
Merci à vous, Mireille, enchantée que vous acceptiez que votre belle toile accompagne mon texte ! Bises !
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Ce soleil couchant se voudrait coquelicot aussi... une jolie peinture et en imposés tu as su nous emporter loin... bonne nuit Lenaïg... Bises, jill