• La nouvelle photographie, des portraits différents - Lenaïg

    Une visite passionnante l'autre jour au centre artistique Le 104 non loin de chez moi. D'abord l'exposition consacrée à Nicolas Clauss : de saisissants portraits d'hommes, femmes et enfants du monde (tiens, le chanteur Philippe Catherine, figure connue, immobilisé dans une rue de Paris !). Le regard ne nous quitte pas des yeux, à l'instar de la Joconde et l'arrière-plan est mouvant ! Quelquefois, les cheveux bougent également au gré du vent.

    Difficile de reporter les impressions devant les portraits en prenant des photos soi-même, où le charme ne suit plus. J'en ai quand même essayé une, mais elle m'a résisté : impossible de la remettre verticale ni de la réduire, j'abandonne. On peut aller voir ici :

    https://blogs.mediapart.fr/jean-jacques-birge/blog/021116/portraits-sans-fin-de-nicolas-clauss-au-centquatre

    Exposition gratuite, tout comme la nouvelle édition du festival Circulations, la jeune photographie européenne.

    D'abord, le reflet de la plus que difficile vie des femmes kurdes de Syrie,
    par :

    La nouvelle photographie, des portraits différents - Lenaïg

    La nouvelle photographie, des portraits différents - Lenaïg

    Un clin d'oeil à Tof', l'oeuf, sa vie son oeuvre :

    La nouvelle photographie, des portraits différents - Lenaïg

    Et aussi ... la nouvelle vie des épouvantails, qui repartent au combat (pacifique) contre les pilleurs de semences ! Par :

    La nouvelle photographie, des portraits différents - Lenaïg

    La nouvelle photographie, des portraits différents - Lenaïg

    La nouvelle photographie, des portraits différents - Lenaïg

    Juste quelques-uns des thèmes en photos proposés. Je fais un dernier essai pour ma propre photo d'une petite fille et son nounours par Nicolas Clauss après avoir redémarré mon ordinateur ... Ouf, mes modifications ont fini par être enregistrées ! Au 104, il règne une atmosphère extrêmement vivante, sur toutes les esplanades et dans les recoins, des artistes en herbe s'entraînent, danseurs, jongleurs, comédiens répétant des scènes, toujours un moment galvanisant.

    Lenaïg

    La nouvelle photographie, des portraits différents - Lenaïg


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  • Zénobé la Romaine et Annah - Mona

    Annah cheminait depuis longtemps, d’un pas décidé, en direction des Plomarc’h d’où émanaient depuis plusieurs lunes des odeurs pestilentielles qui lui donnait, comme à ses voisins, des hauts le cœur à n’en plus finir quand le vent de mer dansait dans leur village de bois. Il y a peu tous le humaient encore avec plaisir tant les odeurs iodées de l’océan les remplissaient de reconnaissance pour la vie qu’il leur prêtait. Elle et ses sœurs descendaient tous les jours sur la grève pour ramasser juste de quoi se nourrir, des coquillages et crustacés, tandis que les hommes pêchaient la sardine. Grâce à la générosité de l’océan qui savait donner la vie et la mort, ils étaient forts et vigoureux, protégés par l’ombre des arbres sacrés. Elle tenait un bâton à la main et avait ceint sa chevelure dorée de fleurs des champs cueillis avec délicatesse.

    Plus elle approchait des Plomarc’h, plus elle se pinçait les narines, et un vacarme et des cris lui blessait les oreilles. « Sûrement des Romains, se dit-elle, ils sont rares mais tapageurs ! »

    Puis elle l’aperçut. Une belle Romaine, un peu plus âgée qu’elle, rêvassait tristement, penchée sur un ouvrage de broderie dont elle détournait les yeux. Intriguée, Annah s’approcha. Elle connaissait le latin grâce à son frère qui s’était engagé comme mercenaire et était rentré de guerres lointaines, la tête pleine d’histoires stupéfiantes qu’il racontait aux veillées. Il repartirait, c’est sûr. Il disait que les Romains bâtissaient des murs solides de pierres rondes scellées par du mortier tuileau et leurs maisons étaient chauffées par le sol….Ils leurs apprenaient leurs techniques !

    Ces bâtisses se marient moins bien au paysage et les en séparent, répondait Annah, curieuse d’apprendre mais convaincue que leur vie était plus saine, en harmonie avec la nature.

    _ « Mon nom est Zénobé », dit la belle Romaine. Souriant à cette jeune sauvage, se demandant si elle n’allait pas s’enfuir, sans douter une seconde qu’elle puisse parler une autre langue que la sienne. « Mon époux travaille ici et je m’ennuie à mourir de Rome et ses distractions. Il dirige l’usine. »

    _ C’est quoi, une usine ?

    _ Viens, je vais te la montrer. On fabrique du garum.

    _ Du garum ?

    _ Mais tu ne sais donc rien ? Un condiment délicieux dont on raffole à Rome. On malaxe des viscères de sardines avec beaucoup de sel pour qu’il ne pourrisse pas. On le stocke dans des jarres et des marchands les transportent chez nous.

    _ Pourquoi transporter de la nourriture ? Vous allez tomber malades. Nous cuisinons aussitôt des fruits de mer et de terre frais, et regarde comme je suis robuste, comparée à la frêle créature que tu es. Et pourquoi demandes-tu à cette petite esclave de t’éventer, alors que l’ombre des arbres te rafraichirait mieux ? La nature nous parle et nous soigne, et d’ailleurs vous empoisonnez l’air de cette pestilence infecte.

    _ Ne sois pas sotte et viens.

    Elles cheminent vers la falaise, Zénobé un peu essoufflée, Annah se masquant le visage d’une feuille de châtaignier prélevé à l’arbre avec douceur pour ne pas le blesser.

    Elles approchent de la falaise et Annah insiste pour descendre plus bas. Face à la mer turquoise s’élèvent une quinzaine de grandes cuves rectangulaires. C’est immense. Zénobé ne cache pas sa fierté devant la stupéfaction de sa nouvelle amie. Telles des fourmis, des hommes s’activent à malaxer, transvaser dans des amphores, charger des charrettes de cette mixture nauséabonde.

    _ C’est grand et beau, non ?

    _ Peut-être, mais si peu naturel !

    _ Nos bâtisses sont plus solides que les vôtres.

    _ Oui. Je l’admets. Mais pourquoi avez-vous ces trois statuettes là-bas ?

    _ Les dieux qui nous protègent. Hercule, Jupiter et Neptune.

    Annah est scandalisée.

    _ Mais ce sont des hommes, rien que des hommes ! Ils sont ridicules. Mon frère nous a parlé de vos croyances et nous étions morts de rire. Quelle ignorance vous avez des forces qui régissent l’univers dont nous ne sommes qu’une infime partie ! Leurs histoires sont pitoyables.

    Zénobé est un peu vexée mais aime bien la franchise de cette sauvageonne.

    _ Viens, je vais te présenter à mon époux.

    _ Si tu y tiens.

    Elles s’avancent en direction d’un homme grassouillet qui hurle des ordres en direction de ses ouvriers au fond des cuves.

    Il ne me plait pas trop.

    Il est riche, puissant et me traite bien. Il ne me bat presque jamais. Quand même, admire son œuvre.

    Tu ne peux pas critiquer ses constructions au moins. Elle rit.

    Annah la retient.

    Un grondement se fait entendre. Un pan de mur s’effondre et dans un roulement de pierres et de poussières quelques hommes disparaissent. Blessés, ils crient.

    Annah sort sa pochette de plantes médicinales et descend les soigner. Annah pleure. Son époux hurle de plus belle, furieux de ce temps perdu.

    Mona


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  • Prénom : Jacotte - Mona, annexe à la Cour de récré chez Jill

    Prénom : Jacotte - Mona, annexe à la Cour de récré chez Jill

    « Jacotte la petiote

    Sursaute, tressaute,

    Qu’elle est sotte »

    Ça lui prend souvent, au grand frère, de taquiner sa jeune sœur de treize ans, la petite dernière, la préférée de maman. Il l’aime bien, mais voilà qu’il doit se lever encore plus tôt pour aller au lycée, et pourquoi ? Parce que les parents ont décidé de la scolariser à Ste Elisabeth, à 30 kms de chez eux : les résultats scolaires de la timide Jacotte ont baissé dans ce collège où il s’est bien débrouillé et s’est fait des bons copains, lui. Jacotte est dans une classe agitée et a besoin de calme pour se concentrer. Elle est timide et très émotive, ce qui agace aussi un peu papa.

    A Ste Elisabeth, Jacotte se sent bien et reprend confiance en elle. La fin de l’année scolaire approche et elle a progressé dans toutes les matières sauf en maths où elle peine toujours. » Tant pis.

    Le professeur de français est contente de sa classe et propose de leur passer un film. Elle en a dans son armoire, mais demande à ses élèves s’ils peuvent en apporter un « pas de violence, pas de sexe » est la consigne.Jacotte s’enhardit à lever la main. « Chez moi nous avons « Thérèse ». Mme Kermarec est aux anges. Ce film a reçu beaucoup de récompenses et elle a toujours eu envie de le voir. Jacotte a aussi « Magdalene Sisters » mais, fine mouche, ne l’a pas proposé…

    « Apporte la cassette demain sans faute, mignonne » (les CD roms soit disant indestructibles ne sont pas encore répandus)

     

    Le lendemain Jacotte arrive, ravie et fière, et tend la cassette vidéo au professeur.

    On tire les rideaux, et Mme Kermarec, le sourire aux lèvres, saisit la télécommande et s’installe au fond de la classe.

    Horreur !

    Au lieu du pur visage de Ste Thérèse de Lisieux apparaissent à l’écran des seins, un pénis géant, un vagin béant. C’est un film porno !

    Elle éteint aussitôt la télé au milieu des rires gênés des ados effarés Mais jacotte pleure à chaudes larmes. Mme kermarec comprend qu’elle n’y est pour rien et la console.

    Elle prend un Tex Avery et tout le monde est content.

     

    Le soir à la maison, Jacotte encore tremblante raconte tout à ses parents. Le coupable est vite trouvé. C’est le grand frère qui a enregistré en cachette quelques films pornos, et les a replacés dans des boitiers sans changer les étiquettes pour ne pas se faire prendre.

    Jacotte en a longtemps voulu à son frère, mais le temps a passé et tout le monde en a ri.

    Comme le disait papa « après tout la prof aurait dû regarder le film avant de le passer à ses élèves et personne ne s’est plaint. » Et cela lui permis d’aborder le délicat sujet de la sexualité avec son fils.

    « Non, fiston, ce n’est pas ça…. »

     

    Mona


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  • Prénom : Agrippin - Mona, Cour de récré chez Jill

    Agrippin,quel bambin! Son vrai nom est Corentin,mais ce galopin s'agrippe,s'agrippe à la jupe de maman. "Agrippin,tire moins et prends ma main!"

    Mais non,il tire et tire sur la jupe qui tombe aux pieds de maman écarlate dans la foule qui s'esclaffe."Agrippin,je te retiens,quelle honte pour moi!"

    "Ta culotte est trés jolie et propre dit Agrippin un peu confus"

    Mona

    Pour Agrippin,il n'a pas fait exprès,ha ha 

    Aude petite tirait aussi sur ma jupe quand on marchait.Un jour, elle a glissé en ville et j'ai juste eu le temps de la retenir (ma jupe d'été)Les gens riaient forcément.Beaucoup de petits font ça et on n'a pas de multiples jupons comme nos grand mères!

    Illustrations : culotte, Les Mamours youtube ; vecteur corde à linge depositphotos.

    Prénom : Agrippin - Mona, annexe à la Cour de récré chez Jill !


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  • Aura-t-on remarqué, comme moi, que lorsque l'on veut se lancer dans une activité qui nous plaît, il y a toujours quelque chose de plus urgent à faire avant ? Alors, souvent, si on ne peut pas faire autrement ou si c'est vraiment très urgent, on fait le quelque chose qui est à faire avant !

    Autre chose à faire avant ! - Lenaïg

    Arrive la fin de la journée et une chose à faire avant en entraînant une autre, on n'a pas fait l'activité qui nous plaît. Une personne juste de mon âge, qui a un mari hyperactif (au bon sens du terme la plupart du temps), se glisse avec délice dans un fauteuil l'après-midi avec un livre ? Las, son mari, en passant, lui rappelle qu'il y a des choses à faire avant.

    Bon sang, passé soixante ans, débarrassons-nous de ce diktat oppressant ! A l'heure de notre mort, y aura-t-il toujours quelque chose ou quelqu'un qui nous appellera parce qu'il y a quelque chose à faire avant, hein ? Non, alors que si nous ne sommes pas pressés de quitter ce bas-monde, nous serions peut-être ravis d'aller faire quelque chose avant ...

    Lenaïg

    PS : une de ces choses à faire avant, c'était une remarque d'Eklablog qu'on ne m'avait pas vue depuis longtemps. Vrai, alors, c'est avec plaisir que je suis venue arroser les fleurs de ce blog que j'aime bien.


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