• Rouge lumière, le quartier chaud
    Où es-tu maintenant, la belle ?
    X lettre honteuse et comme un sceau ...
    Ah ! Je te voulais sous mon aile !
    Nuit après nuit je t'appelais
    Et toi jamais ne m'écoutais ...

    Lenaïg,
    en écho à la chanson "Roxanne", de Police, pour la Cour de récré chez Jill

    Prénom : Roxane - Lenaïg, Cour de récré chez Jill

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     http://damsguide.com/red-light-district/

     

    https://www.youtube.com/watch?v=FWdRu9IK5f8


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  • Le joli muguet
    n'aurait-il droit de cité
    que le premier mai ?

    Son parfum s'attarde
    nos haïkus en bouquets
    sont tout embaumés

    Lenaïg

    Le joli muguet - Suite des amies

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    http://www.photos-gratuites.org/photo-muguet.html

    Une douce odeur
    en bonheur du jour
    son muguet

    senteur muguet
    quelques clochettes au jardin
    mai musarde

    Annick ABC
    ***

    clochettes blanches
    cueillies par la fillette
    - pour toi mamie

    Eliane
    ***

    Clochettes parfumées
    Arôme odorant
    Du joli mois de mai.

    Victoria
    ***

    Quelques brins offerts
    Blancheur et délicatesse
    Grelots d'amitié.

    Simone
    ***

    Muguet en saison
    Le printemps est au balcon
    Clochettes odorantes

    Marie Louve
    ***

    je porte bonheur
    à la boutonnière
    en mai seulement

    Lady Marianne
    ***

    Avec du muguet
    le calendrier s'effeuille
    Mois de Marie

    Jill Bill
    ***

    Un voisin revient
    .. un bouquet à la main
     m'en offre trois brins !

    Joli mois de mai
    m’enivrer de ton parfum ...
    quand reviendras-tu

    M'mamzelle Jeanne
    ***


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  • - Pour ceux et celles
    qui ont aimé la verve de Frédéric Dard et son San Antonio, pour ceux qui ne connaissent pas encore ou qui au contraire apprécient le style, approchant et néanmoins à nul autre pareil, d'Aganticus, naturel, imagé, saisissant, des adjectifs qu'on peut attribuer également à Di, qui sévit ici (c'est quand elle veut !) et là-bas (Marie Louve et mézigue de même, mais l'inspiration et le temps n'y sont pas ...),

    http://moreas.blog.lemonde.fr/2008/12/14/gendarmerie-reforme-a-la-derive/

    - pour savoir :

    • comment empêcher un pilote d'avion de se suicider (utile ...),
    • pourquoi le chef de la brigade n'est toujours pas marié,
    • quel étrange rôle un taille-crayon peut jouer dans les rapports hiérarchiques,
    • pourquoi un agent spécial porte son arme à gauche alors qu'il n'est pas gaucher,
    • quels sont les rapports des membres de la brigade en interne et comment un poème d'un amoureux transi et secret est si plein de passion qu'il sort de la poubelle où il a été jeté pour s'enflammer aux yeux et aux oreilles de tous,

    ​- en passant
    par les étonnantes pratiques et addictions d'un maire québécois et sa femme entre un confessionnal et une salle de jeux,

    eh bien, il suffit de suivre les liens vers Eklablog :

    10/ Le sauvetage virtuel

    11/ Le mariage du chef

    12/ La cérémonie

    13/ L'affaire du taille-crayon

    14/ Des nouvelles du Québec libre

    15/ L'agent spécial El Clébard

    16/ Le poème

    Note de Lenaïg,
    qui a transformé le pas déjà alerte de la randonnée (virtuelle !) pour rattraper au galop ses lectures en retard et qui ne sait plus si on est dans une brigade de police ou de gendarmerie, mais ce ne doit pas être grave car on n'est pas dans le Marseille vécu par les Marseillais, on est dans le Marseille parallèle d'Agantica, ha ha ! 

    Au fait, je crois qu'on peut lire les épisodes dans l'ordre qu'on veut, séparément ...

    http://gourmandlothar.canalblog.com/archives/2010/09/09/19025916.html 


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  •  UNE OMBRE PASSE 2 - RAHAR

     

     

     

     

     

    http://www.question-commerce.com/miroirs-magasin-commerce-beaute-bijouterie/144-miroir-magasin-montpellier.html

     

    Bernadette en a de bonnes, reprendre ma vie sereine avec ce doute ne sera pas évident. Trop occidentalisée, je n’ai jamais fait de méditation, je n’en ai pas vu l’utilité, jusqu’à présent. Et pourtant, c’est visiblement la solution à mon désarroi. Je sais que ma sage amie a raison et je devrais oublier tout ça. Mais j’ai beau m’efforcer, c’est comme chasser une mouche opiniâtre. Je ne trouverais le repos de l’esprit que quand j’aurais une réponse à cette énigme.

    Le lendemain, j’invite ma cousine Betty à m’accompagner au centre commercial. Je ne lui ai pas raconté l’incident. Je sais que les probabilités sont contre ma démarche folle, mais je nourris l’espoir de retrouver Armand, en dépit du bon sens.

    Betty est encore plus occidentalisée que moi, malgré nos quelques années d’écart. Elle a eu la chance d’avoir épousé un avocat célèbre. Chaque fois qu’elle sentait que quelque chose me plaisait et qui était au-dessus de mes moyens, une robe, des chaussures, un sac de marque, elle insistait pour me l’offrir, en dépit de toutes mes protestations.

    Nous avons oublié l’heure, le centre est extrêmement vaste. J’ai presque oublié pourquoi on était là. J’allais entrer dans une cabine d’essayage, quand mes yeux accrochent un reflet sur une vitrine de bijoutier. Je me retourne vivement. C’est lui ! C’est Armand ! Je me précipite, la robe que j’allais essayer à mon bras. Betty est interloquée, mais suit le mouvement. Avec une présence d’esprit que j’admirerai toujours, elle m’arrache la robe pour la remettre à son cintre, avant de courir me rejoindre.

    J’évite de courir pour garder ma dignité, mais je me presse. Une femme est au bras d’Arthur, une femme qui, de dos, me ressemble un peu : long cheveux poivre et sel en queue de cheval, taille fine, chemisier gris et pantalon noir. Je reconnais la démarche d’Arthur, sa corpulence. Il porte un blouson noir que je n’ai pas encore vu, et une montre horrible, qui est une insulte à l’élégance raffinée dont avait fait toujours montre mon Armand.

    Le couple s’arrête devant une vitrine. Je stoppe brusquement à quelques pas. Betty, surprise par mon arrêt soudain, me bouscule. Nous voyons maintenant nettement le couple. La femme n’a aucune caractéristique asiatique, et elle accuse le poids des ans. Malgré une ressemblance frappante, l’homme n’est pas Armand.

    Je pousse un soupir. De déception ? De soulagement ? Sur le moment, je ne le sais pas. Betty met les pieds dans le plat en s’exclamant qu’on jurerait voir Armand, c’est hallucinant. En un éclair, elle comprend mon manège. Et elle compatit.

    « Écoute Min Ha, je sais que c’est horrible, mais il faut que tu oublies Armand. La ressemblance de cet homme avec lui est absolument fantastique, mais sache que ce genre de coïncidence n’est pas vraiment rare.

    — Mais Betty, tu imagines, la même corpulence, la même démarche… Il n’y a que la montre qui détone.

    — Je sais. Vous formiez le couple le plus merveilleux que j’ai jamais vu. Mais le destin joue parfois de ces tours cruels. Tu sais bien qu’Armand est mort.

    — On n’a jamais retrouvé son corps.

    — Et tu crois que s’il était vivant, il ne se serait pas manifesté depuis tout ce temps, même s’il avait été blessé ?

    — Je ne sais pas, Betty.

    — Allons Min Ha, reprends-toi, oublie tout ça et reprend ta vie en main. Allons viens, nous n’avons pas tout vu. »

    Encore sous le choc, je suis machinalement ma cousine. Je ne sais pas si je retrouverai ma sérénité.

     

    RAHAЯ

    https://ecriturecreative.wordpress.com/2010/06/22/75-les-rituels-pour-ouvrir-et-fermer/

    UNE OMBRE PASSE 2 - RAHAR


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  • Les nouvelles de RFI me réveillent à six heures pile. J’ouvre les yeux. Je bâille à me décrocher la mâchoire, puis pousse un grand soupir. Je m’étire comme un chat et repousse le drap rose. Je me frotte les yeux en me redressant, et rejette mes cheveux en arrière. J’entoure mes genoux de mes bras et jette un regard à la fenêtre. Je vois un pan de ciel bleu. Je bâille encore une fois et me lève enfin. J’ouvre la fenêtre et effectue quelques mouvements d’assouplissement devant elle, me délectant de l’air encore pur du matin. Puis j’enfile mon peignoir et mets mes sandales. Je m’astreins à faire mon lit en arrangeant les oreillers. Je sais que le lit est devenu bien trop grand pour moi, depuis la mort d’Armand, mais j’ai la flemme d’en prendre un plus petit.

    Je rejoins la cuisine et me verse un demi-verre de jus d’orange pour donner un coup de fouet à mon organisme. Je branche la cafetière et me prépare des œufs brouillés au bacon. Tout en dégustant mon petit-déjeuner, je réfléchis à ce que je vais faire de ma journée. J’ai reçu une invitation de Maryse pour lécher les vitrines d’un centre commercial qui vient d’ouvrir. À la septantaine, j’ai un corps bien conservé, grâce à mes origines asiatiques, et on me donnerait facilement dix ou quinze ans de moins, si on ignorait mes pattes d’oie, et je suis encore coquette. Ma pension et celle que m’a laissé ce cher Armand, ancien agent de renseignement mort en mission — on dit qu’un excellent agent n’est jamais en retraite — me permettent quelques fantaisies.

    UNE OMBRE QUI PASSE - RAHAR

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    http://www.eminza.com/linge-de-maison/housse-de-couette-240-cm-uni-bonbon.html

     

    Judith m’a aussi invité à déjeuner au nouveau restaurant en vogue. J’aurais voulu qu’elle nous accompagne, Maryse et moi, mais je sais qu’elle doit assister au vernissage de l’expo de l’une de ses nièces. Je n’ai pas été invitée, car sa nièce sait que je n’apprécie pas trop l’art dit moderne.

    Je réserve mon après-midi à l’écriture. J’avais constaté que mes petits-enfants adoraient mes histoires teintées d’exotisme, mais je n’étais pas souvent disponible pour eux. Mes enfants m’avaient donc proposé de coucher par écrit mes histoires, ce qui amènerait aussi leurs rejetons à aimer la lecture. J’avais trouvé l’idée excellente, et comme le mari d’Odette était éditeur, il ne m’avait pas été trop difficile de me faire publier. D’autre part, les droits que je perçois mettent un peu plus de beurre dans mes épinards.

    J’ai mis un chemisier lavande et un pantalon gris souris ; une écharpe de soie tabac complète ma tenue. J’ai noué mes cheveux en queue de cheval et pris des boucles d’oreille de jade. Je prends mon sac noir et sors rejoindre Maryse.

    UNE OMBRE QUI PASSE - RAHAR

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    http://www.lessisrare.fr/bijoux/mode/boucle_d_oreilles-fonsi-634.html

     

    Je retrouve mon amie à la galerie marchande. Nous léchons consciencieusement les vitrines élégamment achalandées. J’étais en train d’examiner une robe de soirée, quand mes yeux sont attirés par un homme qui passait près des cabines d’essayage. J’ai eu un haut-le-cœur. Ce n’est pas possible !

    « Qu’y a-t-il, Minah ? Tu es toute pâle. »

    Je me nomme Min Ha, mais tout le monde m’appelle Minah et, lasse de vouloir corriger les gens, j’ai fini par m’en accommoder.

    « Non… Rien… Enfin, tu vas me trouver folle, mais j’ai cru voir Armand.

    — Quoi ? Mais enfin Minah, cela va faire un an qu’Armand est… parti. Je pensais que tu étais allée de l’avant.

    — Allons Maryse, tu crois que j’ai halluciné ? Je t’assure que j’ai fait mon deuil, je n’ai plus pensé à lui il y a longtemps. Mon inconscient ne devrait pas me jouer un tel tour.

    — Que tu crois ! Depuis quand nous connaissons-nous ? J’ai été témoin de votre amour, j’ai rarement vu une telle profondeur d’affection entre deux êtres. Cela doit laisser d’inaltérables traces. Alors, ne te voiles pas la face, personne… enfin, sauf peut-être les fakirs, personne ne maîtrise son inconscient… Oublions ça, allez viens, on continue. »

    J’ai retrouvé Odette à midi. Son papotage et la bonne chère m’ont fait oublier l’incident. Mais revenue chez moi, je suis désemparée, je repense aux évènements du matin. Je ne crois pas que ce fût une hallucination. J’ai vu l’homme… Armand, bousculer légèrement un autre homme et s’excuser. Une hallucination ne peut pas élaborer un détail pareil. J’ai de bons yeux, je SAIS que j’ai vu Armand. J’ai reconnu le blouson que je lui ai offert deux ans plus tôt, ainsi que son foulard fétiche qu’il ne met jamais en mission. J’ai aussi reconnu sa démarche.

    UNE OMBRE QUI PASSE - RAHAR

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Les passants de la rue Saint-Denis
    http://cengcorang.com/caf-67-strasbourg/

     

    Parmi les amis et relations, je ne connais pas de réducteur de tête. Mais j’ai besoin d’en parler à quelqu’un. Maryse n’est pas appropriée, par son scepticisme. Je ne vois que Bernadette, prof de philo à l’esprit très ouvert, qui m’a été bien souvent de bon conseil. Je l’appelle et lui demande si elle pouvait passer me voir après ses cours.

    Bernadette est une pétulante quinquagénaire un peu enveloppée, perpétuellement de bonne humeur, avec une énergie contagieuse, ce qui fait son charme. Nombre de ses élèves mâles tombent immanquablement amoureux d’elle, avec sa frimousse craquante.

    Je lui raconte l’incident du centre commercial. Je lui expose mes arguments en faveur d’une apparition réelle. Elle garde un moment de silence, comme si elle se recueille. Puis elle me sourit.

    « Nous devons envisager trois possibilités. D’abord, l’hallucination. Est-ce que ces temps-ci, y a-t-il eu quelque chose ou quelque incident qui aurait pu te faire penser à Armand ?

    — Ben non, je ne vois pas. La dernière fois où j’ai pensé à lui, c’était il y a plus de six mois, quand j’ai dû changer la roue crevée de la voiture.

    — Très bien, considérons le cas d’une manifestation paranormale. Comme tu le sais, j’en ai été témoin de certaines. Je connais aussi votre attachement profond. Peut-être voulait-il se rappeler à ton souvenir, te rassurer sur son sort, ou te réconforter.

    — Mais Bernadette, pourquoi près d’un an après son décès ? C’est… c’est irrationnel. Et puis si c’est pour me réconforter ou m’encourager dans quelque épreuve, je t’assure qu’en ce moment, je n’ai aucun problème, aucun souci, je vis bien et j’ai l’esprit serein... Enfin, j’avais.

    — C’est vrai, la dernière fois qu’on s’est vues, j’ai constaté que ta joie de vivre était communicative.

    — Tu as parlé de trois possibilités. Quelle est la troisième ?

    — Hum… Elle pourrait ne pas te plaire.

    — Dis quand même, je pense que je peux le supporter.

    — Tu m’as dit que ton mari était un agent des renseignements.

    — Armand était cryptologue et informaticien. Parfois, il accompagnait des agents de terrain.

    — Très bien. Supposons qu’il était tombé sur un cas exceptionnel qui a mis sa vie en danger. Ou peut-être même, mis VOS jours en danger. Il n’avait probablement eu d’autre solution que de disparaître, autant pour sa sécurité que pour la tienne… et pour ses enfants.

    — Ce n’est pas un peu tiré par les cheveux, ton hypothèse ?

    — Peut-être, mais il faut l’envisager.

    — Quelle est la plus plausible, à ton avis ?

    — Eh bien ma chère Minah, je n’en ai aucune idée.

    — Mais que me conseillerais-tu de faire alors ?

    — Écoute, tu as déjà fait son deuil. Si, et je dis bien si, il était encore vivant et qu’il ne t’a pas contacté, et que tu cherches après lui, tu pourrais vous mettre en danger.

    — Mais s’il y avait une autre femme ?

    — Qu’importe. Mais vous connaissant, je ne pense pas. Quoiqu’il en soit, je te conseille de continuer ta vie et de l’oublier. Tu te ferais du mauvais sang pour rien, et je n’aimerais pas que tu perdes ta belle sérénité.

    — Tu as peut-être raison, Bernadette.

    — J’AI raison, quel que soit le cas qu’on envisage. Comme je te l’ai dit, continue ta vie. »

     

    RAHAЯ

     

    http://www.dailymotion.com/video/x5tqea_nuages-en-accelere_creation


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