• Suite des amies pour le Coucou du haïku et fantaisies sur la pluie !

     

    Près verts
    août toujours en pleurs
    - mes vacances en bottes

    ABC
    (clic !)
    ***

    A la mi août
    je fais attention
    à ma toux

    Mamazerty
    (clic !)
    ***
    Juillet fut plein de soleil là où je me trouvais,
    il n'en fut pas de même sous tous les cieux,
    la preuve : ces deux jolis haïkus de nos amies !

    Août a bien commencé, toujours là où je suis,
    puis il s'est perdu, dans le vent froid, les averses,
    le soleil restant très chaud
    mais seulement à l'abri !

    Alors, les bottes d'Annick ABC m'ont fait repenser
    à cette rigolote photo de chiens "en" bottes !
    Je suis allée la repêcher, cette photo,
    sur OB :
    Des chiens pas ordinaires - Lenaïg
    1er juin 2013
    Photo provenant du site :
    "Go home, you are drunk !",
    visible sur facebook
    (je n'ai pas d'autres précisions quant à l'artiste)

    *** 
    Et voici mon haïku
    frais pondu du jour :

    Les bottes usées
    se recyclent à merveille
    sous ciel sans soleil !

    Lenaïg
    ***


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  • CLAUDINE - RAHARClaudine était arrivée par une belle journée d’été éclatante comme une rose épanouie. C’était une petite boule de poils gris mêlé d’olive, au poitrail et aux bouts des pattes blancs, juste sevrée. La petite vendeuse avait raconté, ravie, que la chatte n’avait pas émis un seul miaulement durant le trajet. Je ne me souciais pas du pedigree de la créature, elle me plaisait, c’était l’essentiel.

    En attendant que la domestique préparât le panier et la litière, j’avais installé la petite créature dans mon giron ; cela l’habituerait à mon odeur, pendant que je bricolais quelque circuit sur l’établi. Elle se mit tout de suite en boule et finit par ronronner comme un disque dur antédiluvien. Je perdis toute concentration et abandonnais mon fer à souder pour caresser, attendri, cette mignonne petite chose au pelage soyeux. Je sentais sous ma main la vibration de son ronronnement de plaisir, et ne vis plus le temps passer.

    J’avais été confronté à nombre de chats, certains trop altiers pour être vraiment affectueux, d’autres bassement courtisans pour mériter le titre de compagnon, et d’autres encore qu’on pourrait juste qualifier d’estomac à pattes sans reconnaissance, mais Claudine était une chatte particulière. D’emblée, elle m’adopta. Alors que beaucoup de félins vous importunaient en n’importe quelle circonstance, étonnamment, elle agissait comme un chien, se comportant suivant mon humeur ; elle me laissait tranquille quand elle sentait que j’étais maussade ou qu’une occupation m’absorbait ; elle venait se frotter à mes jambes ou sautait sur mes genoux pour s’y lover et ronronner quand j’avais l’air sombre ou triste ; elle quémandait des caresses et des jeux quand j’étais guilleret. Son miaulement était doux, jamais impérieux ou énervant ; plus tard, je compris pourquoi.

    J’avais pris Claudine pour éliminer les souris qui squattaient mon logement et ponctionnaient mes provisions, j’en avais assez de recoudre les trous du sac de riz, de voir de petites crottes dégoûtantes sur les étagères et de sursauter quand l’une d’elles filait comme une flèche vers son trou. Après quelque temps d’entraînement, Claudine devint une redoutable chasseresse, rapide comme un guépard. Elle n’était pas comme Miou, un chat tigré qui me rapportait fièrement le produit de sa chasse : souris, araignée, blatte, lézard, elle avait la délicatesse de manger dans son coin et d’emmener dehors, au fond du jardin, ce qu’elle ne pouvait finir. Je me rappelle Raô, une bâtarde de siamois, une sèche duchesse, qui condescendait parfois à me gratifier de l’arrière-train d’un rongeur, comme une suzeraine accorderait en faveur ses restes à son vassal. Jamais Claudine n’avait fait montre d’obséquiosité ou de flatterie.

    Après quelques mois, je dus me rendre à l’évidence : Claudine était une chatte naine, ce qui expliquait sa voix si douce. Je ne l’en aimais que plus fort. En vérité, j’aime les petites choses, les miniatures, comme les bonsaïs par exemple, ainsi que les roses et les bambous nains. L’animal avait manifestement compensé sa petitesse par une intelligence plus vive et une empathie quasi humaine. Parfois, elle grimpait à un bout de l’établi et restait là, tranquille, m’observant avec intérêt souder quelque composant. Je n’aurais pas la prétention de dire qu’elle essayait de comprendre ce que je faisais, mais c’était l’impression que l’on avait. Jamais elle n’avait tenté de jouer avec le fil électrique, comme si elle savait d’instinct que c’était dangereux, alors qu’elle n’hésitait pas à poursuivre un bout de ficelle quelconque.

    Quand j’étais au lit avec un livre, Claudine me rejoignait et s’accroupissait sagement pour contempler les pages noircies par des signes qu’elle ne comprenait sûrement pas. Le livre fermé, elle me jetait un bref regard et s’en allait rejoindre son panier après avoir reçu une caresse. Les autres chats que j’avais eus insistaient pour dormir au moins à mes pieds, ce qui était contre les règles.

    Avez-vous déjà observé un chat près d’une fenêtre ? Ça reste immobile comme une statue en contemplant d’un air blasé et dédaigneux les activités humaines du dehors. Seul le vol d’un oiseau pourrait peut-être entamer cette impassibilité irritante. Claudine était curieuse comme une pipelette fouineuse et avide de potins, elle ne se satisfaisait pas de ses escapades, qui s’avéraient plutôt brèves en général. Je suppose que ce qu’elle voyait par la fenêtre différait de ce qu’elle éprouvait au ras du sol. Quelques fois, elle me jetait un regard, comme pour me dire qu’il se passait quelque chose d’intéressant. Honte à moi, je n’avais jamais daigné me déplacer pour voir ; peut-être y avait-il vraiment eu un incident d’intérêt en ces occasions, je ne le saurais plus.

    Adulte, Claudine était restée très joueuse. Une balle de ping-pong la mettait en transe, un bout de chiffon qui s’agitait la met dans tous ses états, de simples doigts qui bougent suffisaient à la fasciner. On ne pouvait pas dire qu’elle était rusée comme un renard, elle était intelligente ; nullement entêtée comme une mule, elle savait obéir, quoiqu’en ronchonnant ; elle n’était jamais collante comme une sangsue, elle savait interpréter une attitude et agir en conséquence.

    Beaucoup de félins ont un caractère versatile, affectueux et câlin l’instant d’avant, pour devenir distant le moment d’après d’une manière imprévisible, soufflant le chaud et le froid. Claudine semblait toujours montrer un caractère égal, le plus souvent enjoué. Je n’ai jamais retrouvé ce trait chez un autre chat.

    Claudine n’avait pu atteindre un âge vénérable, un orage avait abrégé sa vie. Un soir, elle était sortie et avait été surprise par la pluie. Elle était revenue avec une pneumonie. Je n’avais pas jugé opportun de déranger un véto en pleine nuit. Je n’avais pu que constater sa mort au matin. Jamais je n’oublierai cette chatte si extraordinaire.

    RAHAR

    Illustrations :
    * chaton : http://felineaddict.e-monsite.com/pages/adoption/l-arriver-du-felin.html
    * portrait de l'écrivain Colette par Jean Texcier 1926 : http://pages.videotron.com/feliweb/Sec_culture/s_humain.htm

    * chat à la fenêtre : Chat noir à la fenêtre. Constantin Korovine - 1902
    echos-de-mon-grenier.blogspot.com

    * Livre - La Maison De Claudine - Colette - chapitre.com


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  • Milieu de l'été, mi-août, thème du Coucou du haïku - Suite

    Le vieux pont n'a plus
    son tablier ni ses câbles
    nostalgie d'été

    Milieu de l'été, mi-août, thème du Coucou du haïku - Suite

    Lenaïg

    Photo 1 :
    prise de loin, dans un chemin au-dessus de Trégarvan
    le 16 août 2014.
    On aperçoit l'Aulne
    et on distingue les deux ponts : le nouveau, triomphant
    et un pilier de l'ancien, qui n'est plus que l'ombre de lui-même.
    On le détruit, ses mauvais matériaux
    de juste après la guerre sont entièrement rongés.

    Photo 2 :
    prise de l'allée piétonnière du nouveau pont fin juillet 2014.
    Le vieux pont avait encore ses câbles.

    Voici ce que j'ai déjà écrit sur le pont de Térénez
    (voir plutôt en bas de page) :

    clic !

    Le vieux pont de Térénez - Lenaïg

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Pont_de_T%C3%A9r%C3%A9nez


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  • Un Chapperon rouge nommé Flipperine ... - Lenaïg

    Il était une fois
    un Chapperon pas ordinaire,
    sur un défi de Hauteclaire,
    en ville, pas au bois ...
    ***

    Oh, bonheur, ce matin,
    soleil lu dans un ciel bien morne,
    que le virtuel colore et orne,
    prenons-en le chemin !
    ***
    Par ici, les amis,
    c'est sur le blog de Flipperine,
    les loups en perdent leur babines,
    pour eux ... c'est interdit !
    ***


    Le petit chapperon rouge revisité
    ***

    Lenaïg

    Photo :
    ma poupée "Rubis"
    (Association Autistes sans frontières)
    est sortie avec moi ce matin
    pour offrir une illustration jolie
    à ce conte revisité.


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  •  C'est un été en Finistère - Lenaïg

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    C'est un été en Finistère,
    là où la mer n'est jamais loin,
    l'air sent les fleurs, l'herbe, le foin,
    on se dit qu'est-ce que ça peut faire
    que le soleil reste caché,
    le gris du ciel a sa lumière,
    atmosphère particulière
    qui donne de l'intensité.

    Lenaïg,
    qui n'a pourtant pas manqué de soleil en Finistère cette année : longues journées chaudes et ciel bleu radieux, température de l'eau à 21° ! D'autres journées au temps changeant tout le temps et du gris par moment.

    Photo 1 : petit pont fleuri, Daoulas, Cornouaille, Finistère
    Photo 2 : basilique Notre Dame du Folgoët, pays léonard, Finistère

    C'est un été en Finistère - Lenaïg


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