• Presque tout le temps,
    comme des montagnes russes,
    Brest monte et descend !

    ***

    L'oeil capte la rade
    au hasard d'un croisement
    dans Brest et ses rues ...

    ***

    Brest géométrique :
    des angles, des perspectives ...
    et quelques rondeurs !

    ***

    Même en pleine ville,
    à Brest la fenêtre ouverte,
    je sens l'air marin.
    Paris a beaucoup d'attraits,
    mais ne plaît pas à mon nez !

    ***

    J'aime aller venir
    entre Paris et la ville
    où Maman m'attend.
    Quand je serai moins mobile,
    en ferai-je autant ?

    ***

    Lenaïg

    pour le défi des Croqueurs de mots,

    chez Captain' Tricôtine

    Et des photos du net


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  • Misérable mère que je suis,

    A l'heure de partir pour l'école,

    Une panne d'oreiller m'a saisie,

    Du coup je n'ai pas sorti Maude du lit

     

     

     

    Et Maude n'a pas vécu la matinée de rentrée ...

     

     

     

    Mais tout s'est arrangé...

    Avouons en secret que nous l'avons fait exprès

    Une matinée rien qu'à nous deux ce fut merveilleux !

    Donc, Maude n'a fait sa rentrée qu'hier après-midi.

    Est-ce grave, docteur ? En première année de maternelle ?

    Lenaïg

    pour la rentrée du jeu des prénoms et de la Récré du mercredi chez Jill Bill !

    Photos du net


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    img961.jpg 

     

    6ab322b3b52e6e5a1305ae478d6833a0.jpgDès potron-minet, je fus réveillée par une sarabande effrénée dans le grenier. Au moins, le parquet de ma chambre est net. Mais dès que j’ouvris la porte, mes cheveux se dressèrent : le couloir était plein de traces boueuses de pas. J’aurais dû brûler ces satanés cheveux d’abord en bas.

     

    L’esprit s’était déchaîné, il voulait manifestement se venger. On aurait dit qu’un adulte jouait à la marelle dans le grenier, les cailloux n’arrêtaient pas de dévaler l’escalier, le téléphone sonnait de temps en temps. C’était infernal ! Qu’est-ce que je pouvais donc faire ?

     

    img151.jpgCe ne fut que le soir qu’une idée traversa mon esprit. Je me connectai au net et fis une recherche sur cette maison. Il n’y avait pratiquement rien… Enfin presque : une famille avait vécu ici, madame portait la culotte ; de l’avis unanime, c’était une mégère impossible. Le mari avait disparu et la femme acariâtre avait déclaré qu’il l’avait quittée, ce que tout le monde comprenait évidemment, et personne n’avait cherché plus loin.

     

    img153Je compris immédiatement : le mari ne s’en était pas allé, sa femme l’avait assassiné. J’étais sûre que c’était lui qui hantait la maison. Mais pourquoi s’en prenait-il à moi ? Je n’étais pas une mauvaise fille, j’avais plutôt été victime d’un goujat. Ou bien ne ferait-il aucune discrimination et persécutait systématiquement la gente féminine ?

    Je tentai de le raisonner : « Mais enfin quoi ! je ne suis pas votre femme ! Laissez-moi tranquille, putain de merde ! » Un bris de vaisselle éclatée me répondit d’en bas ; la chute d’un corps lourd ébranla le grenier ; une pluie de cailloux martela l’escalier.

     

    img970.jpgN’y tenant plus, je pris l’annuaire, branchais le téléphone et malgré l’heure tardive, appelais le prêtre du village. J’étais protestante, mais les pasteurs ne faisaient pas d’exorcisme que je sache. L’homme d’Eglise, un poussah bien nourri, arriva avec une sacoche. Je le trouvais immédiatement sympathique, mais je doutais un peu qu’avec son air bénin de bébé Cadum il eût assez de fermeté d’esprit pour chasser le fantôme.

    À peine dans le living, il fut accueilli par une grêle de petits cailloux qui disparaissaient à son contact. Cela ne faisait pas mal, mais c’était déstabilisant. On aurait dit que quelqu’un courait le cent mètres dans le grenier.

     

    Je racontai au prêtre tout ce qui m’était arrivé, je lui rapportai ce que j’avais trouvé sur le net et lui confiai ma conclusion. Il me demanda de le mener à la cave. Il m’expliqua que c’était le scénario classique : on enterrait toujours les cadavres encombrants dans la cave.

     

    6a00e54f10584c8834017744798eee970d-800wiEffectivement à la lueur de sa torche puissante – l’unique ampoule anémique était assez usée – nous pûmes discerner une zone plus sombre dans la terre battue, délimitant grossièrement un long rectangle. Il était fort à parier que c’était une tombe.

    J’allais remonter pour avertir les autorités, quand le prêtre m’arrêta. Le plus urgent était de libérer l’âme du défunt. Et puis, ne souhaitais-je pas retrouver ma tranquillité ? Les autorités pouvaient bien attendre quelques heures de plus, le mort n’allait pas faire la malle. Il s’attela alors aux simagrées de son rite et je dus supporter stoïquement toute la cérémonie.

     

    soledad cafeLa journée avait été plutôt mouvementée, avec les policiers qui avaient envahi ma maison. Toutes ces aller et venues me donnaient le tournis, sans compter le désordre et la saleté que cela engendrait. J’aurais bien du boulot pour décrasser mon beau carrelage et mon joli parquet, mais c’était le prix à payer pour ma tranquillité.

     

    J’avais terminé mon roman dans l’euphorie et j’avais déjà en tête le canevas du prochain tome. Mais avant de poursuivre, je voulais m’éclater un peu, certainement pas au village, mais plutôt à la ville. Peut-être y ferais-je quelque rencontre intéressante.

     

    Fin

     

    RAHAR

     

    Illustrations :

    Un grand merci aux élèves des cours d'art plastique du Collège Denfert-Rochereau de St Maixant l'Ecole pour leurs superbes onomatopées, toutes à découvrir ici : clic !

    Ils apprendront peut-être un jour, qui sait ?, que leurs onomatopées conviennent à merveille à l'histoire de Rahar ...

    Et notre héroïne, enfin détendue, sous les traits des belles de la dessinatrice Soledad !

    Lenaïg


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    3815278-traces-de-chaussures-isolees-sur-fond-blanc.jpg

     

    Par acquis de conscience, je fis deux fois le tour du grenier. Je n’avais rien trouvé d’insolite. Je n’avais jamais été confrontée au paranormal, je n’avais prêté qu’une oreille distraite aux anecdotes sensationnelles de seconde ou de troisième main, et je ne m’en étais jamais souciée. J’analysais mes sentiments. Je ne croyais pas encore vraiment à une manifestation paranormale. J’avais à la fois de l’appréhension – le village était à un kilomètre – et de la frustration en ne pouvant trouver d’explication satisfaisante à la situation présente. L’intrus s’était-il éclipsé en grimpant sur le toit en entendant l’échelle descendre ? Le vasistas était fermé. Malgré ma taille, il me fallait un escabeau pour l’atteindre. L’intrus devait être particulièrement grand. Je plaçai le mannequin de plastique sous la verrière ; l’intrus le ferait tomber s’il essayait de redescendre… Enfin, s’il y avait vraiment un intrus.

     

    oeuf-casse-superstition.jpgLa nuit s’était achevée sans autre incident. J’avais posé le Derringer sur la table de chevet, à ma portée. On ne savait jamais. Au matin, j’eus la surprise de voir la porte de ma chambre grande ouverte. Je me rappelais très bien l’avoir fermée en rejoignant mon lit. Serais-je devenue somnambule ? Un besoin pressant m’avait-il conduit au petit coin dans un demi-sommeil ? Mon début de bonne humeur avait commencé à s’évanouir. C’était dans une inquiétude sourde en arrière-plan que je m’étais mise au boulot. Les phrases ne se formaient pas de façon aussi fluide que je le voulais à l’écran. Pour la première fois, je cherchais mes mots. Frustrée, j’abandonnai prématurément mon ordinateur et descendis à la cuisine, cherchant une recette assez compliquée pour m’occuper jusqu’à midi.

     

    imgtransform.php.pngAlors que j’étais en train de casser des œufs, le téléphone sonna. J’avais rompu avec mes anciennes amies, et d’ailleurs, personne n’avait mon numéro. À moins que ce ne fût l’un quelconque de mes fournisseurs. Je décrochai. Je n’entendis d’abord qu’un bruit de friture, puis le silence. Personne ne répondait à mes « allo » de plus en plus énervés. Je raccrochai perturbée ; quelque plaisantin sans doute. Je revins à ma popote.

     

    J’éminçais les oignons, quand un bruit de bille dévalant l’escalier me fit sursauter et lâcher un pet sonore – une réaction nerveuse –. Je me précipitai hors de la cuisine. Je vis un petit caillou rond au pied de l’escalier. Instinctivement, je regardai vers la fenêtre en face. Le treillis anti-moustique était en place et était intact. Ce n’était donc pas le tir d’un quelconque garnement. Mais d’où venait donc ce caillou ? Une idée pour le moins dérangeante commença à s’insinuer dans mon esprit. La maison serait-elle hantée ? Pourquoi maintenant ? Je ne suis pas de nature peureuse, mais je suis du genre circonspect. Tant que les manifestations restaient bénignes, je pouvais les ignorer et vaquer normalement à mes occupations.

     

    oldphone.gifPlusieurs jours passèrent et je m’étais habituée à entendre des pas au grenier. Mon roman avançait bien et j’étais satisfaite. Un matin, je fus surprise – et dégoûtée – en voyant des traces de pas boueuses dans ma chambre. À l’évidence, un intrus était entré dans la maison. Affolée, je m’étais précipitée en bas. La porte d’entrée était fermée et verrouillée ; les trois serrures de sûreté étaient enclenchées. Les volets des fenêtres, en bois relativement dur, étaient clos. Je revins à l’étage. Les fenêtres n’étaient obturées que par des plaques de treillis anti-moustique, mais celles-ci étaient toutes intactes. Et d’ailleurs, il n’y avait pas de balcon qu’on pût escalader. Comment avait-on donc pu s’introduire dans la maison à mon insu ? Les fournisseurs ne venaient que le matin ; quand je sortais pour ma promenade, je prenais soin de tout verrouiller, on ne savait jamais. Il était très loin le temps où verrouiller une porte était signe de mauvaise éducation et de caractère asocial.

     

    Alors, d’où venaient ces traces de pas ? Il n’avait pas plu depuis plusieurs jours et jamais je ne serais allée dehors pieds nus, encore moins dans la boue. Je n’avais rien contre les bains de boue, mais uniquement dans un centre spécialisé. Un fantôme qui faisait quelques bruits, cela pouvait passer, mais un revenant salissant, qui matait les gens endormis, c’en était trop. Ce qui m’énervait était de devoir nettoyer toute cette boue dégoûtante. Ce serait galère si cela se reproduisait souvent. Et ce qui m’inquiétait était qu’il ne se contenterait peut-être plus de me contempler dormir. J’avais entendu dire que les cheveux brûlés pouvaient dégoûter les spectres. J’avais l’intention d’en faire cramer avant de dormir, j’espérais que ma brosse et mon peigne en fourniraient assez.

     

    20130219085550.jpgLa journée passa dans l’énervement, avec le bruit de pas aléatoire du grenier et les cailloux qui dégringolaient de temps en temps l’escalier. Quoique je me fusse efforcée de rester indifférente, cela devenait agaçant à la longue et avait fini par me déconcentrer. J’en arrivai à abandonner mon roman et allait prendre l’air. Cet importun ne perdait rien pour attendre, vivement la nuit.

     

    Le fantôme avait peut-être eu une prémonition de mon projet, il s’était déchaîné à mon retour. Le téléphone sonna. Je n’entendis que la friture, et puis le silence, un silence menaçant. Je déconnectai l’appareil ; d’ailleurs, je n’avais personne à appeler, je n’avais qu’à le rebrancher quand j’aurais besoin d’un fournisseur… et de mon éditeur.

    J’essayais de me concentrer sur la trame de mon histoire, quand l’extension du téléphone sur mon bureau sonna. Mais c’était dingue ! J’avais débranché le poste principal, ce truc n’aurait pas dû sonner. Évidemment, c’était le même refrain ; friture et silence. Si j’avais encore des doutes sur le caractère paranormal du phénomène, me voilà fixée maintenant.

     

    J’avais dû déployer un trésor de patience pour parvenir saine d’esprit jusqu’au soir, entre les bruits de pas, les cailloux dans l’escalier et la sonnerie du téléphone au combiné décroché. J’avais amassé assez de cheveux à brûler sans m’en sacrifier une mèche et j’avais dégoté une petite coupelle métallique. C’était avec soulagement que j’entendis la pendule sonner les 23 heures. Les pas au grenier étaient devenus plus lourds, la porte de ma chambre se ferma en claquant. Le bougre était énervé, il se doutait certainement que je préparais quelque chose de pas vraiment catholique.

    J’ouvris la porte, afin que les émanations se dispersassent à travers toute la maison. Je revenais vers la table, quand la porte claqua. Exaspérée, je retournais la fermer. En m’éloignant, encore rebelote. Alors je criai : « assez ! ». Je n’y croyais pas moi-même : ça avait cessé. Je m’empressai de brûler les cheveux.

     

    11063222714.gifUne odeur écoeurante de corne brûlée empesta la chambre. La porte claqua bruyamment et des pas précipités se firent entendre au grenier. Je laissai les cheveux se consumer et j’allai ouvrir la porte. Chiottes ! elle refusait de s’ouvrir. Je n’étais pas une mauviette, mais tous mes efforts restèrent vains. Puisque je croyais maintenant au paranormal, je me doutais que c’était ce maudit esprit qui bloquait la sortie. Il espérait peut-être empêcher ainsi que les émanations envahissent la maison ; néanmoins, la porte n’était pas hermétique et l’esprit serait peu à peu repoussé. Pas à dire, le procédé semblait marcher… Enfin, j’aurais au moins une nuit sans problème et je ne me réveillerais pas avec de la boue sur le plancher.

     

    A suivre

     

    RAHAR

     

    Illustrations :

    • traces de pas fr.123rf
    • oeufs cassés paranormal-info.fr
    • mpadeco.com360 × 328 - Panneau Bomb Danger chute de pierres
    • oldphone.gif sevenoaksart.co.uk
    • moustiquaire sur fenêtre store-chambery.com
    • coupelle de feu Fallen Angel, Julie sur canalblog : clic !

    Lenaïg

     

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    Derringer.jpg 

     

    Trois mois avaient passé. J’avais été trop occupée à bricoler et à peindre pour penser tout de suite à mon roman. Le soir, j’étais trop éreintée pour me concentrer sur rien d’autre et je retrouvais avec volupté la douceur de mon lit. Le matin, j’avais à peine le temps d’apprécier le merveilleux lever du soleil, le gazouillis des oiseaux et le bruissement doux du vent, je voulais terminer au plus vite l’aménagement de la maison.

     

    La tuyauterie avait été vérifiée par un plombier du village et un électricien avait rénové et modifié le réseau électrique suivant mes instructions. Je pouvais ainsi souffler, plutôt satisfaite des résultats. Je pouvais désormais me consacrer à mon roman. Je prévoyais cinq heures d’écriture et trois heures de balade dans la nature pour entretenir mon inspiration.

     

    C’était la première fois que je regagnais mon lit sans être abrutie de sommeil. Je me permis même de lire quelques pages d’Ursula Leguin avant d’éteindre la lampe de chevet. Il m’avait fallu tout de même plusieurs minutes avant de sombrer dans les bras de Morphée.

     

    220px-Suryanamaskar.gifJe fus brusquement tiré du sommeil par un grincement agaçant. À cause de la chaleur de l’été, j’avais laissé ouverte la fenêtre, seul le panneau au grillage de plastique anti-moustique était en place. Un coup de vent avait dû pousser la porte de la chambre que je n’avais pas fermée. En ronchonnant, j’allais fermer cette fichue porte. J’étais peut-être encore ensommeillée et le fait qu’elle n’avait pas grincé n’avait pas effleuré mon esprit sur le moment. Puis je regagnai avec soulagement mon lit.

     

    Je m’étais rendormie et avait plongé dans un sommeil sans rêve, du moins à ce que je me souvinsse. J’avais été réveillée par un rayon de soleil. Je me sentais en pleine forme, bien reposée, et me levais du pied droit en baillant sans retenue. J’allais effectuer mes salutations au soleil, un mouvement de yoga qui assouplirait mes articulations et oxygènerait tout mon corps, quand je constatai que la porte de ma chambre était ouverte. Tiens ! Je croyais que je l’avais fermée cette nuit. Enfin, j’étais peut-être mal réveillée. Je repris ma gymnastique.

     

    Après un petit-déjeuner copieux sinon délicieux pris sous le porche, je m’étais attelée avec enthousiasme à mon roman, les idées fourmillaient dans ma tête.

    J’étais en train de réfléchir sur le prochain mouvement de mon héroïne, quand je crus entendre un bruit insolite. C’était comme des bruits de pas au-dessus. Je m’étais dit que j’étais trop prise par mon écrit et que j’avais fini par avoir des hallucinations. Haussant les épaules, je repris le fil de mes idées. J’étais coincée… ou plutôt, mon héroïne était coincée. Frustrée, j’allais puiser quelque inspiration dans une tasse de bon café.

     

    3326379-tasse-de-cafe-un-clavier-un-crayon-et-un-bloc-notesJe descendis à la cuisine et préparais la cafetière, quand j’entendis distinctement craquer les marches du vieil escalier en bois. Surprise, j’allais voir. Personne. Assez déconcertée, je me grattai la tête. Je réfléchis ; les marches étaient assez vieilles, elles avaient dû craquer à retardement. Oui, c’était certainement ça. J’emportai mon café en haut. J’avais enfin trouvé comment sortir mon héroïne de la panade. Mes doigts fins voltigèrent alors allègrement sur le clavier ; mes lecteurs allaient être épatés.

     

    J’avais eu de la peine à m’arracher de l’ordinateur et respecter ma routine, mais je devais m’aérer et effectuer ma promenade quotidienne : il fallait ménager ma précieuse cervelle pour qu’elle pût élaborer d’autres bonnes idées.

    Je m’attendais à ce que le sommeil fût long à trouver, j’étais assez excitée… ou plutôt un peu euphorique d’avoir trouvé une solution à la situation de mon héroïne. J’avais dévoré une centaine de pages de Leight Bracket sans m’en rendre compte, quand j’entendis des bruits de pas au grenier.

     

    L’appréhension et un début de colère m’envahirent. Quelqu’un avait dû s’introduire dans la maison pendant l’une ou l’autre de mes promenades, et se réfugier dans le grenier. C’était peut-être un vagabond, un va-nu-pieds quelconque.

     

    Je n’avais pas réfléchi, je pêchai le petit Derringer à double canon à crosse de nacre dans la commode, fixai une lampe frontale à ma tête, et allai dans le couloir faire descendre l’échelle du grenier. À vrai dire, je ne savais pas vraiment ce que je ferais en trouvant l’intrus, je n’ai encore jamais utilisé mon arme.

     

    Je passai précautionneusement la tête par la trémie, faisant un panoramique. Je ne vis rien. Lentement, j’accédai au grenier. C’était le lieu que j’avais arrangé en dernier, je l’avais débarrassé de tout un fatras et y avais mis des cartons de livres et de vieilleries à valeur sentimentale. Tout était en ordre, il n’y avait personne ni aucune autre créature qui eût pu déranger quoi que ce soit, ou se dissimuler quelque part. l’œil-de-bœuf était fermé et ses vitres étaient intactes, aucun oiseau de nuit n’aurait pu entrer.

     

    A suivre

     

    RAHAR

     

    grenier_640.jpg

     

    Illustrations :

    • Le Derringer : choix de photo de Rahar
    • Animation pour la salutation au soleil : 220px-Suryanamaskar.gif, fr.wikipedia.org
    • Tasse De Café, Un Clavier, Un Crayon Et Un Bloc-notes, fr.123rf.com : clic !

    • Grenier par Cédric Dewez et Pamela Iglesias, Arts numériques, Belgique : clic !

    Et pour alléger l'atmosphère, dans l'espoir que rien de fâcheux n'arrivera à "notre" héroïne, une chanson qui raconte une autre histoire, La Maison hantée de Charles Aznavour !

    Lenaïg

    Animation Flash

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