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    Je passe souvent à l'auberge,

    Je discute avec le patron,

    Avec les gens, et je gamberge,

    Tout seul après, dans ma maison.

     

    On parle du temps, des nouvelles

    De la télé, de la radio,

    Brève complicité réelle

    Devant un café, l'apéro.

     

    Certains ont de curieux destins

    Et sont éprouvés par la vie.

    Je les croise et après, plus rien,

    Plus là, pris par la maladie.

     

    Il était cameraman, lui,

    Dans des expéditions lointaines.

    Le cancer venu a sévi,

    Interrompant sa cinquantaine.

     

    J'apprends qu'unetelle est sa fille,

    Ce qu'ont découvert ses parents.

    Etrange secret de famille,

    Levé lors de l'enterrement.

     

    Il n'y eut point de commérages,

    Les mobiles sont inconnus.

    Ne s'était fait le mariage,

    La mère n'avait pas voulu.

     

    La fille avait nom de sa mère,

    Le lien n'était pas évident.

    L'homme en eut-il de la colère ?

    Comment le prennent ses parents ?

     

    Quels seraient donc mes sentiments ?

    Abattement puis le tonnerre !

    Douleur de perdre mon enfant

    Tout en me retrouvant grand-père !


     

    L'Ours Castor et Lenaïg

     

     

     

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    Illustrations :

    www.lci.tf1.fr

    www.fotosearch.fr

     

     

     


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  • JEQDIV01915F

     

     

     

    Jouons donc à Pigeon Vole !

    Qui peut prendre son envol,

    Comme on chantait à l'école :

    Poule, vache ou rossignol ?

     

    Pauvre poule aux courtes ailes,

    Ne nous moquons pas, cruels !

    Nul doute, ce n'est pas elle

    Qui s'élance dans le ciel ...

     

    Allure imposante, fière,

    L'aigle plane dans les airs ...

    Mais on sait qu'il peut le faire,

    Rien, là, d'extraordinaire !

     

    De qui veux-je donc parler ?

    Qui hante ainsi ma pensée,

    Si ce n'est cet aigle altier ?

    J'en suis bien éberluée !

     

    Il ne fait pas que la roue,

    Le paon mâle devant nous ...

    Je l'ignorais, je l'avoue,

    C'est que je ne sais pas tout !

     

    Si le mâle a beau plumage,

    Il est une qualité

    Qu'avec sa mie il partage,

    Tous deux savent bien voler !


     

    Lenaïg

     

     

    Illustrations :

    • L'aigle altier est un tableau de Christian Jequel, peinture au couteau,
      que nous a fait découvrir
      Monelle
      dans un de ses "tableaux du samedi" (clic !)

      Il est ici pour brouiller les pistes ! Et surtout parce que j'aime le contempler !
    • Le vol du paon, Marie-Louve l'a évoqué dans son "incarnation"
      (page d'hier ici même et dans le mag' Incarnation de LAT)
      :
      Dans la forêt, nous avons notre dortoir haut perché dans des arbres. Nos prédateurs, les tigres et les panthères, sont ainsi tenus à distance respectable
       
      .
      Moi je n'avais jamais imaginé que le paon pouvait voler ! Je l'ai découvert parallèlement grâce à un joli mail circulant que nous a fait suivre mon amie Colette, et qui comportait notamment la belle photo ci-dessous.

     

     

    Paon en vol - cueilli sur lumieredetre.com - image003334

     

     

     


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    images

     

     

     

    Dans la plume, l’œil sacré, l’ocelle, je suis vous tous. Par  nature, j’affiche mon corps, formes et couleurs.  Je fais la roue avec des mots sur  des lignes et des pages au service de ma suite chatoyante. Sur mon passage, je pavane la séduction. Votre œil me lie en vous. Je deviens votre histoire, vos pensées, votre imagination. Ici, je n’existe pas sans votre regard qui me rend dépendant. Dans la plume, je suis votre regard. De bas ou de haut.

     

    Ailleurs, je vis sans besoin de vous. Je me suffis pareillement à tous les gallinacés. Quelques vers sans pieds, des insectes, des graines et des baies juteuses à mon bec comblent mes appétences au quotidien. Quand vient la saison des amours, entre avril et septembre, je fais la cour à mon harem de paonnes. Ma spectaculaire parade nuptiale met au défi tous les Don Juan qui voudraient rivaliser avec mon art de la séduction. Ils n’en ont pas les atours nécessaires.  Il me suffit de déployer ma fabuleuse traîne en formant une large roue, de la faire vibrer par de somptueux  frémissements devant mes femelles pour qu’enfin l’une d’entre elles, de désir, se jette au sol. Alors, je replie ma roue avant de grimper sur son dos  pour la féconder. L’extase. Tous les paons savent faire des œufs sans les casser.

     

    Nous les paons, sommes de nature sédentaire. Pas de SDF parmi nous. Dans la forêt, nous avons notre dortoir haut perché dans des arbres. Nos prédateurs, les tigres et les panthères, sont ainsi tenus à distance respectable. Si d’aventure, ils nous dénichent, je sonnerai l’alarme par un cri d’une sonorité explicite. Il ne sera pas dit que je fais l’autruche. Je défends notre territoire sans aller jusqu’à guerroyer avec une panthère, mais d’astuces je sais résister et survivre. Il va sans dire que parfois, nous perdons quelques membres de notre communauté.

     

    Croyez-le ou non, certains humains ont la conviction que notre chair délicate les rendra incorruptibles et qu’ainsi, ils auront la vie éternelle. Nous serions aussi le symbole du soleil par l’aspect arrondi de notre queue ouverte en éventail. Par nos multiples ocelles, nous devenons l’œil sacré des dieux. Misérables ! Si je perds mes plumes au printemps, vous les ramassez pour les vendre au Dollar Shop sans m’accorder mes droits de propriété. Qu’est-ce qu’ils peuvent être chimériques ces humains ?

     

    Je ne suis qu’un paon qui se pavane. Je suis un code génétique.

     

    Je nais. Je vis et je meurs. Et vous ?

     

     

    Marie-Louve

    Texte et choix d'illustrations 

    Lien photo : http://animal-photos.over-blog.com/categorie-10353648.html

     

     

    Paru dans INCARNATION,

    le nouveau recueil du collectif LAT

    (clic !)

     

    incarnation

     

     

     

     

    paon-photo-robin-abbaye-floreffe-2.jpg

     

     

     

     


    10 commentaires
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    Je n'aime pas les insectes !

    Une mouche est là, chez moi,

    Grosse, têtue et infecte.

    Mon terrier tout en émoi !

     

    Déjà que j'ai un moustique

    Qui se tapit dans un coin,

    Qui, dès qu'il le peut, me pique,

    Malgré le stick qui va bien !

     

    Coccinelles au jardin

    Des pucerons le protègent.

    Cela, je n'ignore point,

    C'est un utile manège.

     

    Mais cette question je pose :

    Une mouche à quoi ça sert ?

    Furieuse qu'elle m'impose

    Sa présence à mon dessert.

     

    Je manque de modestie

    En posant cette question !

    Tout être a droit à la vie,

    Ainsi parle la raison.

     

    Mais c'était mon territoire,

    Elle y a fait intrusion,

    Cette envahisseuse noire,

    Je me fâche pour de bon !

     

    Ah, je crois qu'elle est partie,

    Après son tour d'inspection !

    La mouche n'est pas jolie,

    Ce n'est pas un papillon !

     

    Lenaïg

     

     

    Illustrations :

    • "Le chat, la mouche", du célèbre Albert Dubout.
    • Jeu de sudoku "coccinelles", chez Natures et Découvertes
      (je l'ai reçu en cadeau à Noël il y a deux ans, je ne m'en lasse pas).

     

    30138940_face-30138940-2.jpg

     

     

     


    11 commentaires
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    Attendre quelqu'un ... de pied ferme !

     

     

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    Ou attendre quelqu'un ... les pieds relaxés !

     

     

    ***

     

    Ne pas voir plus loin que le bout de son nez ?

     

     

    0833_chat_mouche.jpg

     

     

    Ou voir plus loin jusqu'au bout de ses pieds ...

     

     

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    ***

     

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    Avoir une main de fer dans un gant de velours ?


     

    Le Géant de fer

     

     

    Ou une main de velours dans un gant de fer ?

     

     

    ***

     

    On avait perdu la main ? On l'a retrouvée !

    Ah non non non, on ne l'avait pas perdue,

    on ne l'a ni trouvée ni retrouvée,

    puisqu'on ignorait qu'elle existait.

     

     

    Main par Picasso - art-271-picasso-decouverts-dans-un-garage

     

     

     

    De qui est-ce ? De Picasso !

    Une étude de main qui figure parmi les 271 mystérieuses oeuvres inédites du maître.

    Une affaire étrange ... L'électricien est-il de bonne foi, toute la question est là, pour les media.

    Mais une autre question se pose ... A qui appartient cette main ... hein ?

     

     

    ***

     

    Vais-je oser, maintenant, terminer par un pied, pas du tout de nez ?

    Surtout que je n'ai rien demandé à l'intéressée ...

    Alors je vais le faire apparaître en tout petit, discret ici pour qu'en cliquant sur le dessin, on aille le voir ... là-bas ...


     

    Pied de M'annette par M'annette - http://bozartetpelemele.over-blog.com/


     

    Lenaïg,

     

    après cueillette sur le net (Google images) et chez m'annette.

     

     


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