• P67-Solitude

     

     

     

    Soleil étonné

    solitaire sur la neige

    la vie est cachée

     

    Arbres désolés

    solitude en noir et blanc

    le renard a faim

     

    Neige qui isole

    l'ours hiberne en sa tanière

    heureux animal.

     

     

    Lenaïg

     

     

     

    Le feu de la cheminée

    par sa douce présence

    réchauffe la solitude.

     

    Dan 

     

     

     


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    Passer sous une échelle

    porte malheur, dit-on.

    J'ai bravé ce dicton :

    des ennuis à la pelle !

     

    Arguant coïncidence,

    rira qui le voudra.

    Cette bête expérience,

    je ne referai pas.

     

    Mais que, dans le jardin,

    apportant le chagrin,

    une chouette hulule,

    là, je suis incrédule !

     

    C'est comme le chat noir

    qui traverse la route :

    cause de désespoir ?

    pauvre bête, j'en doute !


     

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    Chacun ses superstitions,

    certains maudissant le treize ;

    chacun ses propres raisons,

    nombre heureux, nombre qui pèse ...

     

    Celui-là je ne le crains,

    il m'a plutôt porté chance

    et bizarrement je tiens

    à cette intime croyance !

     

     

    Lenaïg,

     

    pour le premier jeudi en poésie chez  Enriqueta

     

     

     

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    Les présages - Robert Desnos

     

    En voilà une affaire pour du sel renversé,
    Un sablier brisé,
    Une bouteille débouchée,
    Une voiture dans le fossé
    Et la culbute ratée.
    Remettez le sel dans la salière,
    Le bouchon sur la bouteille,
    La voiture sur la route,
    La tête par-dessus le cul.

    Mais le sablier ?
    Vous pouvez le retourner,
    Temps passé est bien passé
    Tâchez d’en profiter.

    Le vent emporte le sable
    Nos souvenirs et nos amitiés…
    Ne vous montez pas le bourrichon !
    Avec vous-mêmes, pas de chiqué.

    Temps passé est bien passé
    Vivez.

     

    http://www.unjourunpoeme.fr/poeme/les-presages

     

     

    De Victor Hugo, noté par Paul Eluard

    dans sa Poésie involontaire et poésie intentionnelle :

     

     

    La belle s'appelait Mademoiselle Amable.

    Elle était combustible et j'étais inflammable.

    Un treize, je la vis passer sur le Pont Neuf.

    Les Grâces étaient trois, les Muses étaient neuf ;

    Et c'est là ce qui fait sacré le nombre douze,

    Et treize fatal. Donc, un treize, une andalouse

    De Pantin, telles sont les rencontres qu'on a,

    Amable, d'un regard charmant m'assassina.

    Duel, duo ...

     

     

     

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    Le défi d'Enriqueta

    Qui n'a jamais aimé un objet démesurément (et pas seulement quand vous étiez enfant) ?

    Qui n'a jamais cru qu'une machine pouvait avoir une personnalité ?

    Qui n'a jamais personnifié un objet (en lui donnant un nom par exemple) ?

    Qui n'a jamais parlé à une machine ?

    Choisissez un objet / une machine et racontez nous sa vie humanisée et ses relations avec vous (ou avec un autre humain) qu'elles soient positives ou négatives.

    Publiez votre participation le lundi 6 Février à 8h00 (prévenez moi avant en commentaire).

    Défi n°74 Pour les Croqueurs de mots.

    Les jeudis en Poésie :

    1. Publiez le Jeudi 2 Février un poème sur le thème de la superstition.

    2. Publiez le Jeudi 9 Février un poème sur le thème des robots.

    Pour la Communauté des Croqueurs de mots sur Over Blog.

    http://c-estenecrivantqu-ondevient.hautetfort.com

     

     

     



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  • Prénom Petrus Marie-Louve - Pétrole Arabie saoudite rupture stock - www.mili-terre.com

     

     

     

    Comme il est écrit

     

    Au temps des papyrus, riches comme des Crésus, les ancêtres de Pétrus régnaient sur les contrées des Saudites Arabies, ainsi nommées en ces temps si lointains que la mémoire a transfiguré les sonorités dans la bouche des hommes. 

     

    C’est sur cette ligne généalogique de descendance des Crésus qu’un beau matin à l’heure du coq, Pétrus naquit avec une dent en or attachée à son auguste gencive inférieure. Que je le crûsse ou non, cela  n’a aucune importance ni pour moi ni pour vous-mêmes. Suivez ce récit afin que je conclusse une histoire qui servira de prospectus à celle-ci.

     

    Devant ce fils, d’or cousu jusqu’aux dents, son père, le tout-puissant Papypyrrhus, penché au-dessus du berceau ressentit la peur au plexus et au cœur, celle de l’infarctus.

     

    Dans son esprit, un virus aura envahi ses pensées : Pétrus, fils de sa Vénus Lulupuce ne peut qu’être le rebus d’un autre phallus. Pas le sien. Lui, cocus !

     

    Pour reprendre ses esprits, Papypyrrhus ayant toujours vécu à la manière des Bacchus vida d’un trait une pleine amphore  de concentré du jus fermenté des fleurs de pavot. Soulagé, il releva le buste en affichant un sourire détendu pareil à celui du sommeil des justes. À cet instant sa muse lui mit la puce à l’oreille : «  Papypyrrhus ! Écoute la voix Delà qui t’ordonne de veiller sur Pétrus, son fils bien-aimé. Par Lui, tous les déserts t’offriront le fruit noir de tous les pouvoirs de ce monde. Pétrus t’apportera le pétrole et sa gelée. Fais de Vénus Lulupuce, une reine descendue des nues et couvre-là de voiles de soie de la tête aux pieds pour qu’aucun regard ne la souille. Telle est la volonté de Delà ! »

     

    En ce temps-là, il en est ainsi aujourd’hui. Pétrus carbure encore.

     

    Marie Louve

     

     

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