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    C’est pas ma faute ! C’est Gaylor

     

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    Monsieur ou Madame de mon Assurance Protégée

     

    Je vous écris pour vous dire que votre répondeur m’a demandé amicalement de vous écrire personnellement.

     

    Je suis assuré que vous êtes mon assurance depuis ma jeunesse avec ma femme et votre compagnie. Je me pose des questions pour mon intérêt. J’ai une assurance-vie que je pourrai toucher à ma mort, mais en attendant, pourrais-je obtenir une avance ? Pas sur ma mort, mais sur la prime de ma survie pour  ma femme. Laissez-moi vous donner les explications de ma cause.

     

    Depuis deux jours, la chatte noire de notre voisine vient terroriser notre chien Gaylor sur son balcon. Au début, ma femme ne voyait rien, elle n’était pas là. Moi, je me disais que c’était normal entre chien et chat jusqu’à ce que mon chien saute sur la voisine venue sur son balcon qui est celui de Gaylor. C’est là que le pire est arrivé. Nous habitons au troisième étage et Gaylor a jeté la voisine au bas du balcon. Un malheur n’arrive jamais seul. Ma voisine n’est pas morte. Elle a basculé sur la banquette de cuir de ma belle décapotable rouge garée sous le balcon. Ma voiture a subi de graves dommages corporels et ma voisine est à ma poursuite parce que ses deux jambes cassées la privent de soutien à sa survivance alimentaire puisqu’elle était danseuse aux tables chez Bobino.  

     

    Ce matin, un expert en remorqueuse avait convoqué mon automobile à son garage pour lui montrer sa carrosserie afin de la dédommager. Ma voiture ne s’est pas rendue au rendez-vous parce que pendant la nuit, un inconnu me l’a volée.

     

    Hier, la police a mis Gaylor dans une fourrière de force. J’ai besoin de mon assurance-vie pour payer toutes les cautions afin de sauver la vie de mon Gaylor. C’est un bon chien. Il ne mérite pas ça.

     

    Recevez mon assurance en votre bonne foi,

     

     

     Gérard Mendufric

     

     149 Rue Mouille-les-Secs

     

     Rio Les Écuries, Qc.

     

     

    Marie Louve

     

     



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    -Charmante et magnanime Magdelon, m’accorderiez-vous l’infirme valeur de déposer votre œil de biche sur mon réticule ? Croyez-vous que sa préciosité convient à notre bonne société ? Fait’ il offense au regard des gens de bien que nous croisons en tenant nos jupons attachés à notre petit doigt en l’air m Mine de rien, tout en marchant d’illusion sur un coussin d’air bordé de roses et de muguet ? Ce réticule emprunté retient tous mes savoirs recueillis auprès des nôtres de la haute bougrerie de Grogribus en formation offerte dans les salons des thés Micdebout servis sur un plateau d’argent. Tête-bêche, enfoncées, toutes mes valeurs sont en lettres moulées bien des pensées en courant. Elles sont tapies au fond de mes manières reconnaissantes. Ratifiez-moi votre faveur et votre savante connaissance des choses précieuses que je dois apprendre pour séduire et garnir mon raffinement de votre finesse. Je ne veux qu’ouïr votre sagesse, sans jamais sotte ne paraître en ces lieux de discussions illuminées.

     

    -Cathina, ma douce mie, vous me voyez fort aise devant tant de bonté éblouissante en vous pour que je vous confie de mes sentiments les plus nobles, ma franchise à cœur ouvert. Apprenez la bouche en ô qu’il faut jouer du manicordion avec intelligence pour avoir du foin dans nos bottes et avant tout, être au fait que de ne pas être une flèche n’auréole pas nos fronts ceints de nos lauriers. Celui qui en tient une couche ne fera pas long feu sur nos galeries et les barres à thé seront droites comme des icônes devant nous. S’acheter une conduite exige le renoncement de sa chair en pâture à ces manants en rue sans chercher noise ni devoirs de servitude. Avoir de la branche devient notre ultime devoir d’aristocrates grimpées, grimées, pour enfin accéder au faîte de notre incontestable convenance mesurée à l’idéal absolu. Soyons les falbalas de notre brillante société réservée aux femmes plumées en abondance de pieds en cape, soyons griffées de grâces et choisissons  nos princes monseigneur qui nous porterons aux nues sans nous toucher.  

     

    -Avançons, hâtons le pas ! Je vois poindre à l’horizon ce roi soleil qui nous guide. Pâmons-nous ensemble, le réticule me pèse de son excès, mes escarpins tremblent sans alexandrins de vair et mes écus se languissent de ne pas exister. 

     

    Marie Louve

    Texte, et choix d'illustration 

     

     



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    Mademoiselle Violaine

     

    Violette écharpe sur cou long

    Irrésistible et souveraine

    Organdi beige et douce laine

    La plus chic en cette maison

    Admirable, sa collection !

    Invités ont fait salle pleine

    Nulle inquiétude pour Violaine

    Elle s'est bien fait un prénom.

     

     

    Violons chassant sombre vision

     

    Viol et violence et de la haine ?

    Insupportable est la vision !

    Oreille tique à ce prénom.

    Larguons l'O, la voilà vilaine.

    Allons, Violaine défendons :

    Ignorons ce qui cause peine,

    Nions les mauvais sons qui traînent

    Et n'écoutons que les violons.

     

     

    Le chevalier, la châtelaine

     

    Volent les notes des violons

    Ici l'interprète est la reine.

    Oh, qu'il l'aime, son compagnon,

    L'amoureux de la musicienne !

    Auprès de la douce Violaine

    Il éprouve émoi et frissons

    Ne veut plus guerres, garnisons

    Et vivre avec sa châtelaine.

     

     

     

    Lenaïg

     

     



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    Souris-moi

     

    Sur un air de cha-cha-cha, Charivari fait le joli cœur.

     

    Sa souris joue l’Arlésienne. Il l’attend. Ce soir sera le grand soir. Bien avant l’heure du coq, le coucou aura chanté.


    Charivari danse. Depuis potron-minet, Charivari attend sa souris, mais sur le trottoir, l’œil noir, un cerbère sur son séant faisait bonne chère d’un oiseau carabiné de mauvais augure. Ainsi plumé, l’oiseau disparut. Aucune souris en vue. Sous l’œil gris ou vert, Charivari ne se dorait pas la pilule. Le cerbère grossissait à vue d’œil. Sera t’il la poule mouillée à qui ne restait qu’à poser un lapin à sa souris qui le passerait à la trappe.

     

    Que faire ? Rester en carafe ? Tomber de Charybde en Scylla ou demeurer de marbre devant ce chien de faïence ? Pour ce cerbère, il ne voulut point être le dindon de la farce. Il ne mettra pas cent sept ans pour faire florès avec sa souris ! Il renvoya le cerbère à la saint Glinglin, courut à sa lune de miel avant le chant du cygne.

     

    Clic !

     

    Marie Louve

    et les expressions françaises

    Texte et choix de photos de Marie-Louve

    (photos du net).


     

     

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    -Mais qu’est-ce qu’on fait-là nous deux ?

     

    -Qu’est-ce que tu peux être dingo mon ami ! Qui t’a enseigné qu’on devait demeurer enfermés dans les pages des livres, ou être oubliés sur des tablettes ? J’en ai marre d’être un loup qui n’avait que la peau et les os devant toi le beau Dogue, mais si peureux qu’il te fallait complaire à ton maître. Allez hop ! Saute dans ce pousse-pousse, sinon on risque de finir nos jours au fond d’une casserole. Encore heureux qu’on ne soit pas la Panthère Rose. Contrairement aux Américains, qui préfèrent les chiens-chauds, le chat-chaud est fort apprécié dans ces contrés. Et je ne jure de rien quant aux canidés de notre espèce. Suis-moi, tu auras bien meilleur festin.

     

    ... ?

     

    La suite ? A lire à tout prix sur la communauté de Pierre Carambaole, l'Ami-mot !


     

    Jean de la Fontaine et son chien chez les Chinois

     

     

    Marie-Louve

     

     

     


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