• Oiseaux - Un original - 28 xzm4

     

     

     

     

    Hello ! Alone ? It's you and me, again ! Bon, je ne vais pas continuer à détourner les paroles de la chanson de Charlie Winston qui fait une déclaration d'amour tardive à sa belle, mais cette mélodie entraînante est un prétexte pour écrire un petit billet de rien du tout et de fin d'année.

     

    Je reprends : bonjour ! Tout seuls ? Nous revoici, vous et moi ! Levée tôt, car couchée tôt en compagnie du premier tome du Disque Monde de Terry Pratchett, à la découverte des villes jumelées d'Ank-Morpork et sur les talons du sorcier Rincewind (Rince Vent ?) tenu d'assurer la protection d'un drôle de visiteur à quatre yeux, doté d'une malle qui marche toute seule sur plein de petits pieds, captivée deux heures au moins par l'inventivité satirique, farfelue et le génie de l'écrivain, je me suis néanmoins endormie bien avant minuit ...

     

    Mais ce matin, 5 h 00, c'est moi la première éveillée tandis que gens et chat de la maisonnée dorment encore ! Café et croissants sont à la disposition de mes éventuels lecteurs ! J'ai ouvert une fenêtre sur un ciel qui aurait dû être encore noir, mais s'est montré plutôt ... marron, roux sombre, brumeux, brouillasseux, bas et pourtant, l'air était doux et deux ou trois merles conversaient gaiement !

     

    Pensez donc, nous arrivons au dernier jour de l'année, enfin l'année fixée par l'histoire et les humains ... On ne sait ce qu'en pensent, eux, nos frères animaux, quant au calendrier ! Si j'en crois les merles du jardin, que du bien ! Et quid de cette rumeur de fin du monde, encore une fois ? Une des interprétations d'un calendrier maya ? Je ne vais pas aller chercher de précisions à ce sujet, je l'ai déjà fait et ... déjà oublié ! Ce que j'ai retenu, c'est qu'une autre interprétation nous informerait plutôt d'un changement de monde ... Déjà, vous je ne sais pas, mais moi cela aiguiserait plutôt ma curiosité !

     

    Je profite de cet instant de la journée -car, ensuite, je risque d'être prise dans le tourbillon des préparations de fête-, pour souhaiter à tous un bon réveillon ou, si on n'aime pas cela, une bonne soirée tranquille devant un bon film ou un livre passionnant !

     

    Comme vient de me souffler Monelle sur ma page précédente, nul besoin d'attendre pour se faire des bisous, ni d'avoir du gui pour se mettre dessous ! Alors, gros bisous et à partir de minuit, meilleurs voeux, à tous !

     

    Lenaïg

     

     

     


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    Décembre mois noir

    est en train de s'effacer

    place à la clarté

     

    Premiers jours d'hiver

    échange de voeux sincères

    du bonheur, j'espère

     

    An neuf en approche

    boules de gui dans les arbres

    bientôt les bisous.

     

    Lenaïg

     

     



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    Pas trop prolixe, ni complexe !

    Zeste de zen, luxe des mots !

    images-copie-2.jpg Du yin, du yang mais rien qui vexe !

    Axer son texte sur le beau !

     

    Raz de marée ou jacuzzi ?

    Ni taxe, rixe ou zizanie,

    Saxophone et des symphonies,

    Des lasagnes, pas de lazzi !

     

    Une razzia sur les pizzas !

    De l'excessif ? Du paradoxe ?

    Pour rire un yacht à Ibiza,

    Dîner avec des gants de boxe !

     

    On yodlera sous les yuccas,

    On emmènera nos yorkshires

    250px-Xenarthra.jpg Au Kenya, au Venezuela,

    Elixirs virtuels de délire !

     

    Les yeux grands devant le yéti,

    Les zorilles, les zibelines,

    Les yacks, les zèbres, ouistitis,

    Ailleurs que dans les Yvelines !

     

    Des voyages tous azimuts,

    Des connexions aux galaxies,

    Zéphyrs zélés, farfelus buts,

    Sympathique prophylaxie !

     

    Lenaïg

     

     

     

    Illustrations :

    • Yucca elephantipes, www.visoflora.com
    • Zébu de Madagascar, www.voyages.orange.fr
    • Xénarthres, www.wikipedia.fr

     

    Le défi poétique d'Emma :

     

     

    2eme jeudi 29/12 : XYZ  « XYlophone, oXYgène, heXagone, YoYo, Yoga,  Zygomatiques » …

    La seule contrainte : faire apparaitre le plus possible les trois dernières lettres de l’alphabet -

    ça rapporte des points au scrabble !

     

     


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    Cour de récréation. Chez jill-bill

     

     

    Angèle aux beaux arts

     

     

    Angèle, belle immortelle, servit de modèle au célèbre Jean-Auguste-Dominique Ingres. Jeune nymphe au corps voluptueux, Angèle occupait la fonction de femme de chambre de Caroline de Naples, sœur du petit Napoléon.

     

    Sans dentelle,  offerte telle une agnelle au regard des spectateurs, elle dut poser nue  ne gardant qu’un fichu enroulé autour de sa chevelure. Sous La Grande Odalisque, tableau exposé au musée du Louvre, vous reconnaîtrez ses prunelles qui nous dévoilent un regard impérieux malgré la nudité de la donzelle qui nous apparaît inaccessible. Angèle tourne le dos à ses admirateurs et son regard froid nous gèle sur place.

     

    Pour tenir cette inconfortable pose, le modèle semble exprimer la sensualité et l’indolence, mais n’en croyez rien. Observez la position de sa jambe gauche. Pauvre Angèle !

     

    J’ose croire que les fines volutes de fumée qui s’échappent du brûleur sentent la fleur de pavot. Au pied droit d’Angèle, une pipe peinte par Ingres, nous permet ce délire onirique. Une chute de rein est si marquée par l,exagération d'Ingres qu’il nous faut admettre qu’Angèle avait trois vertèbres en trop.

     

     Plus tard, Angèle couchée sur cette toile séduira encore Picasso.

     

    Marie Louve 

     

     

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    Je prends le risque de passer chez mon ancien chez moi pour prendre mon vélo dans la remise. Je constate que des lumières sont allumées. Personne n’a osé entrer dans la maison pour les éteindre. C’est sans importance, les panneaux solaires sont suffisants pour permettre cet éclairage permanent. Ces cellules font partie des quelques concessions à la modernité et à la technologie que s’accorde notre peuple.


    Je rencontre Khout, le fils de nos voisins, qui feint de ne pas me reconnaître. Quand on se croise, il me murmure qu’une patrouille va passer dans quelques minutes, elle est déjà dans la rue adjacente. Je hâte le pas, et c’est presque en courant que je gagne la remise. Avec une grosse pierre, je casse le cadenas, je tire mon vélo et me casse vite fait. Je suis au coin de la rue, quand la patrouille à pieds apparaît. Trop tard, messieurs ! J’aperçois Khout qui lève discrètement le pouce avec un clin d’œil.


    De la butte où je me suis arrêté, j’ai une vue d’ensemble du camp de l’envahisseur. Les chars et les blindés sont alignés comme des jouets géants. Des miradors de bois jalonnent le périmètre de la zone militaire. Les immenses tentes kaki tranchent sur le terrain de latérite ocre. Je vois des marchands ambulants, des camelots et des gargotiers mobiles qui font le bonheur des soldats consignés. Alors mon esprit fait tilt.


    Les gargotiers mobiles utilisent de vieux petits bus transformés. La plupart ont un ou deux aides, mais certains travaillent seuls et il est évident qu’ils ont de la difficulté à suivre le rythme. Je laisse mon vélo dans un fourré et je descends jusqu’à la route poudreuse. Je repère un gargotier seul et lui fait signe. Il s’arrête sur le bas-côté.


    — Vous n’avez pas d’aide, m’sieur ?

    — Ben non, je suis un peu en retard et les autres ont raflé tous les grouillots du jour. Serais-tu intéressé ? Aujourd’hui je te paie au pourcentage.

    — Ça me convient parfaitement.

    — Dis donc, tu n’étudies pas ?

    — Bah, j’ai tellement bossé que je suis en avance. Alors je me détends un peu.

    — J’te préviens, le boulot ne sera pas facile avec cette soldatesque boulimique.

    — Oh vous savez, l’activité physique permet à mon esprit de récupérer.

    — Vous, les petits intellos, vous êtes bizarres, mais tant que le boulot est fait…

     

    C’est vrai que les soldats ont un gouffre à la place de l’estomac. Je soupçonne que leurs compatriotes sont aussi goulus, consommant au-delà de leur besoin, allant à l’encontre des préceptes d’une nutrition saine ; les media nous montrent une proportion effarante d’étrangers obèses. Bien que les étrangers ne soient pas habitués à nos produits vivriers de base, ils n’en soustraient pas moins une bonne partie, se contentant de merles en quelque sorte, à défaut de grives. De ce fait, nos paysans ont bien étendu les surfaces cultivables, chamboulant ainsi le programme environnemental établi par les conseillers avant l’occupation, mais ce qui aurait pu au moins contribuer à la croissance économique est donc accaparé par l’envahisseur.


    Je mets du cœur à l’ouvrage et mon patron est plus que satisfait. Mais il ne faut pas que j’oublie mon objectif. En sillonnant le camp, je sème quelques coquillages et répands un peu de fausse chique. Je m’abstiens d’utiliser la chiasse, on accuserait à tort les pauvres gargotiers d’avoir empoisonné les soldats. Enfin, je cherche le sens du vent. La chance y est peut-être pour quelque chose comme le dit Acky, une douce brise vient du bois de mimosa qui commence à fleurir. Mon cœur bondit, je peux utiliser l’étrangleur. L’effet de ce sort est une sorte de crise d’asthme aigu. Les antihistaminiques et les broncho-dilatateurs provoqueront une amélioration éphémère, mais les victimes succomberont, suite à une paralysie pulmonaire. Les savants étrangers désorientés penseront alors à une allergie extraordinaire au pollen de mimosa.


    En parcourant le camp, tout en servant les troufions, je remarque du coin de l’œil la manœuvre d’un aide. Pas de doute, il est en train de répandre une pincée de poudre en faisant semblant de se frotter les mains. Boudiou ! Serait-ce un autre franc-tireur ? J’observe à la dérobée le type. Une partie de l’ourlet de sa blouse sous son tablier de serveur est défaite. C’est une bonne cachette, ma foi. Moi je cache mes trucs dans mes manches pourvues de petites poches plates dissimulées sous une broderie élaborée.

    Le gars a l’air d’un modeste employé pas très instruit. Mais c’est peut-être un résistant bon acteur. Est-ce que le réseau est déjà en pleine action ? J’espère seulement qu’on n’a pas utilisé quelque chose touchant le système digestif qui accuserait les gargotiers. Enfin, il faut que j’arrête de penser que je suis le seul être intelligent en ce bas monde, je dois apprendre la modestie, les responsables du réseau de résistance ne sont certainement pas des demeurés.

    Le gargotier est plus que satisfait de sa journée. Son chiffre d’affaire avoisine quasiment celui des autres ayant deux aides. Il s’est presque mordu les doigts en comptant mon pourcentage. Bon prince, je lui dis que je me contenterai de la paie standard. Il a la larme à l’œil.


    — Tu es un brave petit. J’ai quatre enfants, et sans toi je n’aurais pas pu leur apporter une petite gâterie. Certaines gens pensent que je suis un collabo. Tu sais bien que je ne fais que du commerce, si je ne vends pas aux soldats, d’autres le feront.

    — Je ne vous ai jamais jugé, m’sieur.

    — C’est bien mon gars, j’aime ta façon de travailler. J’espère te revoir demain.

    — Ah, désolé m’sieur, mais je ne peux plus. J’ai été ravi de travailler pour vous.

     

     

    A suivre (début de la deuxième partie)

     

     

    RAHAR

     

     

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    Illustrations cueillies sur Google images  :

    Mirador et barbelés, www.monde-diplomatique.fr

    Baraque à pizzas, www.kijanouveley.skyrock.com

     

     

     


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