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Je suis devenu le guide Hiram Plassabe, celui qui connaît le mieux la forêt de l’Est ; en fait, cette forêt n’a jamais été explorée à fond… ou même en surface. Seuls quelques braconniers et des misanthropes y vivent en solitaires. Le vrai Hiram est en catalepsie : j’ai utilisé un mélange vaudou contenant de la tétrodotoxine. Il se réveillera dans trois jours environ, plus ou moins frais… et plus ou moins dispos, mais sans séquelles. Je pense que ce délai me suffira amplement.
Je demande à ce vieux brigand de Romain de s’introduire dans le réseau de l’opérateur téléphonique et de rediriger les appels du guide vers mon portable. J’introduis un minuscule modulateur dans mon appareil pour changer ma voix. Juste à temps : je reçois l’appel du prof.
Hiram est un quinquagénaire un peu bedonnant, mais il possède une vitalité extraordinaire. C’est un paquet de dynamite. J’ai dû teindre mes cheveux, gonfler mes joues avec de la ouate et appliqué un bedon de siicone à mon ventre plat. J’ai expliqué à Yvonne et à Dany que je dois aller en mission pour quelques jours, avant de m’installer à l’hôtel. Après m’avoir donné un bisou, le gamin m’a surpris par une question inattendue.
— Dis p’pa, tu peux m’espliquer comment quelqu’un n’est plus avec nous, mais qu’il n’est pas mort ?
— Tu veux parler de fantôme, je suppose.
— Non, non, je sais qu’un fantôme est déjà mort. Mais quelqu’un qu’est pas mort, mais en même temps on le sent plus ici.
— Tu me poses une sacré colle là, mon petit. Je donne ma langue au chat.
En pénétrant dans la forêt, je ressens une petite onde glacée. Je me remémore désagréablement mes démêlés avec les chasseurs d’homme, bien que le gang ait été démantelé. Le but du prof est un site repéré sur une carte satellite ; les ruines étaient difficilement discernables, mais Hiley Impetaukey a de la compétence et de l’expérience. On est assez loin de l’Atlantide, mais les Atlantes rescapés ont dû bourlinguer de par le monde. Si ce n’étaient pas les Atlantes, les Olmèques… ou autres mecs, auraient bien pu avoir eu une colonie ici.
Le prof est accompagné par une assistante et un porteur. Avec l’aide inappréciable de Romain, je trouve sans trop de difficulté une itinéraire acceptable, en dépit des détours et obstacles. Le localiseur piqué à l’armée y a été pour beaucoup ; le bidule est au GPS ce qu’une boussole est à un navigateur inertiel. Je ne sais pas pour Hiram, mais même avec un GPS, il n’est pas facile à un guide ordinaire de trouver son chemin, c’est comme si la forêt était enchantée. En réalité, il y a des tas de configurations semblables, comme dans un labyrinthe, et on se perd facilement.
Au cours d’une pause, je m’approche du prof qui s’est assis à l’écart. Il fume une pipe d’écume et griffonne sur un calepin, tout en consultant une très vieille carte. Le petit compteur Geiger modifié que j’ai dans la poche se met à vibrer. Il est maintenant sûr que le prof a sur lui l’artefact radioactif volé. On peut raisonnablement conjecturer que l’appareil dans lequel s’emboîterait le truc, et que le prof affirme avoir trouvé, se trouve certainement dans les ruines.
— Qu’espérez-vous donc trouver là-bas, professeur ? Il semblerait, d’après votre photo satellite, qu’il n’y a que des tracés vagues, il n’y a probablement plus un mur debout.
— Détrompez-vous, monsieur Hiram, il n’y a pas que les murs qui sont importants. Il y a sûrement des hypogées, des salles souterraines qui renferment des trésors archéologiques.
— Et vous comptez les trouver d’emblée ? Je ne suis pas archéologue, mais pensez-vous que la seule journée que nous allons y passer sera suffisante ?
— Vous n’êtes pas un ignare. Nous n’allons faire que quelques repérages évidemment. Il faut tout de même que je vérifie que ça en vaut la peine, n’est-ce pas, avant d’organiser une expédition plus conséquente.
— Quelle idée aussi de bâtir une cité au milieu de cette foutue forêt !
— Vous êtes dans l’erreur, Hiram. Il y a plusieurs milliers d’années, cette région était une savane, certainement assez fertile pour y implanter une population prospère, compte tenu de l’étendue des ruines. On verra peut-être pourquoi la zone a été abandonnée.
Et si je volais seulement l’artefact et le remettre à l’AST ? L’entreprise n’est pas du tout évidente. Le porteur est un type vraiment balèze, il m’est supérieur en force et en endurance ; l’assistante du prof est paraît-il, ceinture noire de judo et pourrait me donner bien du fil à retordre si c’était vrai. De toute manière, en épargnant le prof, je perdrai la face aux yeux du Milieu, car tôt ou tard, il y aura des fuites au niveau de l’agence, et je n’aurai plus un seul client, l’Éboueur sera fini.
Je reprends mélancoliquement la tête de l’expédition. Le prof m’est sympathique, mais il ne faut pas que mes sentiments me fassent oublier la dure réalité. Ce savant inconscient doit être neutralisé. Il me faut alors déterminer le moment et l’endroit propices, sans utiliser d’autres armes que mes mains nues. Il y a bien quelques ravins et des passages à flanc de falaise, selon ma carte, je n’ai que l’embarras du choix. Je ne crains aucune enquête, j’ai tout le loisir de disparaître et reprendre mon vrai visage. Le vrai Hiram ne sera pas inquiété, ayant d’une part un alibi irréfutable, et d’autre part son minois ne pouvant pas être confondu avec celui du faux guide embauché, malgré la vague ressemblance.
Je me décide à environ cinq cents mètres des ruines. Nous empruntons un sentier caillouteux longeant un ravin. Je dois profiter d’une légère courbe pour pousser le prof qui me suit de près, courbe qui va nous soustraire à la vue de l’assistante et du porteur.
Je me retourne brusquement et mon bras se détend dans un mouvement coulé. À ma surprise, le prof s’est reculé in extremis, a agrippé mon bras comme un expert en art martial qu’il n’est pas, j’ai fait mon enquête, et j’ai tendance alors à penser que c’est son talisman, son grigri, son bidule, qui le protège ainsi.
A suivre
RAHAR
Photo : www.vert-tigetropical.hautefort.com
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Jeu de récréation chez jill-bill
Ludgarde
À la Cloche D’Or, affamée, attendant avec impatience son jumeau Louis de Funès, Ludgarde, d’aucune inspiration des modèles de Rubens, affichait une allure excentrique et nerveuse. Elle s’agitait sur sa chaise tel un ver à chou. Un mince chignon retenait sa chevelure gominée et en accentuait ses traits anguleux n’invitant à aucune sensualité. Nous avions là devant nous, une pure caricature mal soignée qui nous laissait apercevoir avec aisance mille et une grimaces affichées de tous les côtés à la fois. On aurait dit une gendarme miniature, mais avec de solides gourdins qui lui tenaient lieu de squelette. Livide, sur la pointe des pieds, un serveur effarouché s’était approché d’elle pour lui présenter la carte des vins.
-Impertinent ! Ne voyez-vous pas que je suis une femme de bonnes mœurs ! Apportez-moi une carafe d’eau fraîche sans oublier les glaçons. J’ai rendez-vous avec l’inspecteur Cruchot dit de Funès. Son retard m’indispose. Dès son arrivée, je vous prie de le diriger à ma table. Allez, exécution !
L’inspecteur Cruchot apparut enfin. Il marchait d’un pas vif nous laissant croire que trois dangereux gangsters lui filaient au train. Ludgarde ferma les yeux quand elle le vit trébucher dans la patère en pénétrant dans le hall du restaurant. Puis, elle s’élança pour lui porter secours, mais ce faisant, elle renversa toutes les tables dressées sur son passage. C’est dans cet immense fracas de verres et de vaisselles cassés que ces deux jumeaux se retrouvèrent après de nombreuses années de séparation. Cruchot vivait à Saint-Tropez, Ludgarde à Boirs en Bassenge. Un froid enfantin les avait séparés pour une raison oubliée depuis.
Cependant, le narrateur de ce récit se souvient du pourquoi de ce froid. Cruchot reprochait à sa sœur de diriger sa vie comme une maîtresse d’école le menant à la baguette. Il avait donc pris ses distances. Il menait la circulation à Saint-Tropez et avant de prendre du galon, il avait dû manger beaucoup de soupe aux choux afin de devenir le célèbre inspecteur Cruchot.
Quitter Ludgarde était le prix à payer pour devenir quelqu’un.
Quand tout le branle-bas et les pots cassés furent remis en place par les employés de la Cloche D’Or, Cruchot ramassa la facture et promit que Saint-Tropez paierait les dommages causés à la Maison la Cloche D’Or. Les deux jumeaux reprirent place à leur table et échangèrent enfin les dernières nouvelles du chacun pour soi. Ludgarde annonça son prochain mariage avec le directeur de l’école Boirs en Bassenge où elle fait de la suppléance depuis quelques mois. Elle deviendra sous peu, dame Ludgarde Richard, laissant choir Funès. Cruchot de son côté, lui apprit son intention de faire le grand saut au cinéma avec Eddy Barclay ou Jean Gabin. Il ne savait plus lequel choisir. Il ferait encore la grande vadrouille à Paris. Ça oui ! Jamais il ne cesserait. Ludgarde lui lança des yeux noirs de reproches et des mots gros comme la foudre :
-Cruchot dit Louis de Funès ! Tu n’as pas honte ? Tu déshonores notre père, notre digne héritage de la bourgeoisie de Séville. Si mère vivait encore, c’est sous sa vadrouille que tu passerais.
Et la bataille reprit de plus belle entre la gendarme de la morale Ludgarde et son jumeau Cruchot.
Marie-Louve
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Oh la la, ce n'est pas gagné ! Mais je vais essayer de plancher sur le sujet.
Vert de grisaille est à la barre en ce lundi des Croqueurs, et la barre est placée très haut !
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Le thème:
Enlacez vos lacets sans vous lasser!
De quoi s'agit-il? Partez d'un objet aussi anodin qu'un lacet, serpentez sur ses boucles et ses (in)sinuations, et laissez-le créer le noeud complexe d'un moment. Car, après tout, ce sont les objets les plus anodins qui nous sont les plus utiles, et qui nous ramènent parfois des souvenirs d'une époque, d'un instant, d'un autre objet chéri, d'un détournement d'utilisation, d'une pensée incongrue...
Amusez-vous, que ce soit en champs lexicaux, consonnances, doubles sens, non-sens, sens cachés ou même assonnances. Proposez vos proses ou posez vos poésies, l'essentiel étant que de lascifs lacets apparaissent et fassent le lien entre mon thème et votre création.
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Pour un jeu, parler de son je !
Il s'agit d'écrire plutôt,
Ou décrire un objet perso
En étant brillant, quel enjeu !
Une basket est proposée
Par matelot Vert de grisaille ;
A nous de faire des trouvailles
En poésie ou prose osées ...
On peut garder baskets aux pieds,
Se concentrer sur leurs lacets,
Dans une histoire s'élancer,
Tâchant de ne pas être inquiets ...
Mais cette basket fort jolie
Lacets ou pas, point ne m'inspire ...
On permettra que je soupire,
A ses lacets rien ne me lie !
Certains bâtiront des châteaux
En haut de routes en lacets,
Intrigues, couples enlacés,
Des mondes nés de jeux de mots.
Je suis à sec, n'ai pas d'idée
Qui soit plaisante et farfelue,
Originale et bienvenue,
Ma caboche semble vidée ...
Je lambine, rien commencé !
Pas de lacets à l'horizon,
Je dois me faire une raison,
Trouver mon objet sans lasser ...
Dimanche soir et je sommeille.
Au bout du lit mes pieds s'agitent
Tandis que mon cerveau cogite.
Mon objet, je l'ai, aux oreilles !
Je ne suis la Vache qui rit
Dont l'effigie a tant d'attrait,
Profondeur de chaque côté,
Sur son couvercle à l'infini.
Mais je tiens lacets, et la paire !
Mon objet ainsi se décline,
Divers aspects, grandes ou fines,
Mes boucles ne sont plus à faire !
Deux étoiles pour illustrer
Tout au moins ma page au début,
Mais je préfère, est-ce connu ?
Mes créoles, plus de secret !
Lenaïg
Photos du net !
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J’aimerais solliciter l’aide de Dany, mais je n’ai pas le droit de le perturber. Je ne peux que profiter d’une éventuelle prédiction ou instruction, si cela arrivait. En tout cas, je rejoins l’avis de l’AST, ce Hiley Impetaukey me semble dangereux et peut causer un désastre, même inconsciemment ; d’ailleurs, ce n’est pas un physicien. Je déduis aussi que l’agence a dû avoir vent de ma victoire sur le Mage ; les hautes sphères de l’AST ont probablement un esprit moins fermé que leurs techniciens, et voilà donc pourquoi on a considéré l’Éboueur comme dernier recours.
Je vais essayer un truc : je mets le pendentif de cristal que Dany m’avait fait faire pour mon contrat sur le Mage. Je me poste sur la terrasse d’un bâtiment à trois cents mètres du campus, et j’attends l’apparition de ma cible. Pour moi, un tir à cette distance est du nanan. Cependant, j’attends que le professeur soit isolé pour éviter tout dommage collatéral, au cas où.
Et j’ai eu raison : ma balle n’a frappé qu’un arbre, passant à une dizaine de centimètre de la tête de ma cible. Mon talisman n’a pas agi… ou plutôt, il n’est probablement pas fait pour contrer le bidule qui protège sûrement le prof. Bon, je m’en doutais un peu. Je dois donc me résoudre à honorer le contrat à mains nues. Je suis persuadé que sa protection ne vaut que contre les armes, blanches ou à feu. Reste à trouver l’occasion de m’approcher de lui... sans me faire prendre, évidemment, je ne suis pas suicidaire, mon patriotisme ne va pas jusque là.
Je reçois un autre mail de l’AST. L’agence est sur des charbons ardents, elle demande où l’Éboueur en est car le temps presse. Elle insinue même que ma renommée semble surfaite. J’ignore superbement l’insulte. Romain, à qui j’ai confié la tâche d’éplucher le programme de l’institut archéologique, me transmet un projet d’expédition récemment soumis. Le prof Hiley désire se rendre dans un coin reculé de la forêt de l’Est. Cela va sans dire, il n’a besoin d’aucune autorisation de l’institut, compte tenu de sa fortune et de sa renommée, mais il aime passer pour respectueux des procédures.
L’archéologue a besoin d’un guide, un très bon guide, en dépit du meilleur des GPS. Et je sais qui est le meilleur guide du pays. Je me rends chez lui et je l’endors d’une aiguille bien placée. Je me grime, mais même avec tout mon art, je ne fais qu’une copie imparfaite du guide. Cela ne fait rien, le prof ne le connaît pas.
A suivre
RAHAR
Illustration :
Musée Paul Dupuy (qui va faire découvrir au public ses trésors secrets !).
www.lepost.fr
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Je viens de déposer Dany à son école. Je le suis du regard, alors qu’il rejoint ses petits camarades avec des exclamations joyeuses. Je ne regrette pas d’avoir adopté ce petit farfadet bouillonnant de vie et de joie de vivre. J’ai eu d’autant plus de chance que le petit ait connu la misère, le luxe ne lui tourne pas la tête, on dirait une vieille âme.Je soupire et retourne aux réalités de la vie. Je consulte ma boîte aux lettres sur mon portable. Une proposition de contrat. L’adresse de l’expéditeur me fait tiquer. Ce n’est pas tous les jours que je reçois un mail de l’AST, l’Agence de la Sécurité du Territoire. Je démarre pour qu’on ne me prenne pas pour un pédophile, et je vais me garer dans le parking du supermarché pour prendre connaissance du mail à tête reposée.
Il est patent que les gars de l’AST connaissent l’existence de l’Éboueur. Pourtant, l’agence possède des hommes aussi capables, sinon plus, que les meilleurs tueurs à gages. Pourquoi donc avoir recours à l’Éboueur ? Je flaire l’entourloupe, le coup monté ; on veut peut-être mettre sur mon dos une combinaison machiavélique.
Je consulte quand même la volumineuse pièce jointe qui, imprimée ferait bien une centaine de pages. Ce serait d’ailleurs la première fois qu’un potentiel client me fournit en détail les motifs de sa proposition. Je constate que l’AST est au courant de mon éthique, que l’affaire est d’importance et assez urgente pour qu’on m’envoie autant de renseignements permettant de faciliter mon enquête préliminaire ; car on sait aussi que j’effectue toujours des investigations.Je ressens un certain malaise en prenant connaissance de ma cible : le professeur Hiley Impetauckey, le célèbre archéologue philanthrope. Le savant est mondialement connu, autant pour sa science que pour ses actions humanitaires. Mais il est aussi renommé pour quelques unes de ses théories farfelues. Certains le considèrent comme un peu fêlé. Ses dernières recherches concernent la technologie des anciennes civilisations.
C’est stupéfiant ce que l’obnubilation de la passion peut faire faire à un individu. Le professeur a dérobé un artefact dans le magasin secret des objets inconnus du musée d’Archéologie. Bien entendu, seul un faisceau de présomptions a fait soupçonner l’éminent savant, mais il n’y a pas de preuve formelle. Néanmoins, le directeur de l’institut a immédiatement averti l’AST. L’objet volé est radioactif et les savants de l’université locale ont présumé qu’il fait partie d’un mécanisme d’une arme ancienne certainement terrible, d’après des documents poussiéreux. À partir de ce postulat, l’AST a considéré que l’objet est dangereux entre les mains d’un archéologue apprenti sorcier, surtout qu’il prétend avoir trouvé le mécanisme dans lequel l’objet devrait s’emboîter. L’agence estime que l’humanité n’est pas encore prête à posséder une arme probablement plus puissante que la bombe nucléaire. Comme on le sait, l’agence ne s’embarrasse pas de scrupules inutiles, et elle a essayé de faire cambrioler la maison du savant.
Voilà un avantage d’être un archéologue doublé d’un anthropologue : il y a des peuples qui ont des secrets redoutables. Les agents sont revenus bredouilles et abasourdis. Ils n’ont même pas pu entrer dans la maison. En désespoir de cause, l’AST s’est résolu à tuer le professeur. Des snipers de l’agence ont essayé de lui faire la peau… et l’ont régulièrement raté, malgré leur compétence. Ces attentats ont d’ailleurs fini par attirer l’attention et la police a fini par lui attribuer deux gardes du corps.
Cela me rappelle désagréablement ma confrontation avec le Mage trafiquant d’armes. Certaines gens ont la chance de détenir certains secrets de la nature ignorés des scientifiques. Évidemment, l’AST ne verse pas dans l’occultisme, son staff technique étant d’une rationalité toute cartésienne ; les spécialistes en technologie de pointe supposent que le professeur Hiley dispose d’un quelconque engin générateur d’hologramme qui pouvait leurrer les snipers. Je suis d’accord sur le principe, mais je doute que ce que détient ma cible soit un truc de haute technologie ; quoiqu’il en soit, on sort du sujet.
A suivre
RAHAR
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Pour découvrir, ou se rappeler, qui était ce mage, lire : Un neuf de Pâques !
Illustration :
Musée de Laragne, dans les caves du château (cette salle fut autrefois la boulangerie).
www.tourisme-laragne.fr
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