• Photo haïku n° 54 de Mamylilou - Chateau-de-Sully-en-Automne

     

     

     

    Rois, seigneurs d'antan.

    Des châteaux et leur histoire.

    On visite et rêve.

     

    ***

     

    Les temps médiévaux ;

    Châteaux forts, mâchicoulis,

    Donjon, pont-levis.

    Gentes dames en hennin*,

    Amour courtois, chevaliers.

     

    Blois, Chambord, Versailles,

    Les fastes des Temps modernes*,

    Luxe inégalé.

    Le bien-être des puissants

    S'offre en ces jours aux manants !

     

    ***

     

    Châteaux ont poussé

    Au long des bords de la Loire,

    Nobles champignons !

     

    ***

     

    Château de Kerjean,

    Souvenir de cet été,

    Rescapé du temps.

     

    ***

     

    Lenaïg,

    qui a rêvé des châteaux à travers le temps et qui n'évoque l'automne que dans l'un des poèmes, mais l'automne est quand même présent ! Cette page s'offre d'ailleurs le violon de Yehudi Menuhin pour se colorer des nuances de la saison ...

     

    * Les Temps modernes, c'est l'appellation maintenant donnée à la période qui débute par ce qu'on appelait la Renaissance lorsque j'étais au collège. 

    * Le hennin : orthographié avec 2 n (il n'est jamais trop tard pour rectifier).

    Haute coiffe cônique mais qui, renseignements pris, est né en France au début des Temps modernes et la mode s'en est répandue en Italie, en Allemagne ... Aucun cheveu ne devait en dépasser, au besoin on rasait les mèches rebelles pour dégager le front ! Il n'était donc pas contemporain de l'amour courtois, veuillez me pardonner cette ... licence poétique ! Wikipedia présente un article bien documenté sur le sujet.


     

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    Photo :  Mamylilou, le Château de Sully en automne. 

     


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  • Oiseaux - Un original - 28 xzm4

     

     

    Poème pour le défi

    Que "le" Capitaine anime ...

    Que c'est dur, en ce jeudi :

    Le fil et ses  synonymes ... homonymes !

     

    Oh comme je file doux !

    Me suis trompée, zut et flûte !

    Strophe en dernière minute !

    Mauvaise file, c'est fou ...


     

    Il y a les barbelés,

    Le premier mot que je cite :

    Danger, guerre, mais c'est laid,

    Je m'en débarrasse vite !

     

    Un autre à double tranchant,

    Je veux dire le mot : chaîne,

    Soit amical soit méchant,

    Des liens d'amour, ou de haine.

     

    Aux chaussures, les lacets ;

    Aussi : routes de montagne !

    Mais ... je vais y arriver,

    L'enthousiasme alors me gagne !

     

    C'est qu'on peut voyager loin,

    Partant du fil à couture ;

    En écrivant dans son coin,

    On s'évade ; à l'aventure !

     

    Rivières rubans d'argent,

    Qu'on aperçoit des nuages

    A bord des engins volants,

    Entre les champs et villages.

     

    Câbles pour se connecter,

    Voilà qui est plus technique

    Corde à linge ou à sauter,

    La pratique et la ludique !

     

    Comment font-ils, les oiseaux,

    Sur les lignes électriques ?

    Ils nous narguent de là-haut,

    Cris et chants acrobatiques !

     

    Il y a ... celui de l'eau

    Et celui ... de la pensée,

    Des courants et des bateaux,

    Des déroulements d'idées !

     

    Mon poème se finit.

    Délaissant le dictionnaire,

    Tranquillement dans mon lit,

    J'ai pris plaisir à le faire.

     

     

    Lenaïg


     

     

    how we miss you - www.vintageantiqueclassics.com

     

     

    Photos du net.

     


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    Tableau numéro 1 

    Poppon employé du mois

     

    Depuis son adolescence, l’existence de Poppon De Bellefeuille prenait des allures d’enfer. Tous ses employeurs le congédiaient après une semaine de travail. Incapable de réprimer ses envies, ses désirs impérieux, Poppon dévoré par les remords s’était confié à  son directeur de conscience, l’abbé Malouin qui n’avait su résoudre son mal sinon qu’en lui recommandant de consulter un psychiatre.  A la fin de sa thérapie, ce dernier lui remit un feuillet publicitaire et une carte d’affaire de la Cyros International. L’éminent psychiatre conclut que Poppon devait accepter sa nature. Les besoins du corps se doivent d’être respectés. À partir de ce jour, Poppon se résigna à changer de vie et de travail pour enfin se libérer de sa culpabilité. Poppon accepta de ne penser qu’à ça et de commettre le péché solitaire à toute heure du jour. Ce péché deviendrait son gagne-pain au quotidien. Il transformerait le mal en bien. Il vivra de ça. Pour ce faire, après avoir lu le livre écrit et vendu par son psychiatre  «  Changez votre vie  », il entreprit de subir une cure de transformation totale. De carnivore, il adopta le régime des végétariens immodérés, de roux, il passa au noir l’Oréal et d’oisif avachi sur un sofa, il devint hyperactif sur tous les tapis des centres de conditionnement physique.

     

    Devenu beau bonhomme, quand Poppon se présenta devant le directeur de la Cyros, celui-ci n’y vit que du feu et il en fit son principal bras droit à la Baby Bank de secours. Poppon jouissait d’un excellent salaire et  de nombreux avantages sociaux dont celui d’occuper un luxueux  cabinet privé pour accomplir son travail sans subir de stress néfaste. C’est ainsi qu’il devint le principal donneur de sperme pour la Cyros International Baby Bank jusqu’au jour où...

     

     

    Tableau numéro 2

    Des bessons rouge feu

     

    Après avoir fait appel aux services professionnels de la Cyros International, l’antenne première du grand réseau mondial des banques de sperme certifié,  dans la nuit du 24 au 25 décembre, Irène Châteaubrilland donna naissance à des bessons vigoureux, mais roux. En larmes devant son époux, le charpentier Ulysse Joseph, qui lui,  affichait une couleur ébène de la tête aux pieds, elle  jurait avoir inscrit clairement sur la fiche de sélection : cheveux noirs, yeux bleus pareillement à elle. Monsieur Joseph, aux anges, tant sa fierté d’être enfin père, tentait de consoler la mère en lui répétant que la couleur n’avait aucune importance. Ils étaient d’ores et déjà des parents. Le but de l’exercice.  Doublée, la magie de Noël, dans leurs bras pleurait à tue-tête.  Mais roux c’était mieux que vert ! lui lança-t-il pour la faire taire.

     

    Irène ne se remettait pas de ce choc : des bessons rouge feu ! Était-ce une dépression post-partum ?  Pour en avoir le cœur net, elle téléphona au docteur All Choutay, directeur de  la lucrative  banque de sperme Cyros International basée au cœur du Jutland au Danemark. Bombardé de reproches, celui-ci promit à la mère déçue de faire enquête. La réputation de son entreprise était en jeu, il passerait au peigne fin le processus d’insémination de sa cliente en partant de A à Z. 

     

     

    Tableau numéro 3

     Mutation de Poppon

     

    Ahuri, Poppon tenait entre ses mains la dernière directive émise par le président de Cyros International :

     

    Monsieur Poppon De Bellefeuille,

     

    C’est avec plaisir que nous vous offrons un nouveau poste afin de mieux servir les intérêts de tous nos clients.

     

    La Cyros International se voit donc dans l’obligation de refuser sur le territoire du Danemark d’accueillir les donneurs de sperme aux cheveux roux. Trop d’offres par rapport aux demandes nuisent à notre entreprise. En conséquence, dès ce jour d’hui, vous serez muté en Irlande, là où le sperme des roux se vend comme des petits pains chauds.

     

    Nous vous souhaitons bonne chance et nous espérons que vos nouveaux défis seront à la hauteur de vos capacités.

     

       

    Docteur All Choutay

    Directeur de Cyros International

     

     

     

     

    Marie Louve

     

    ***


    Choix d'image par Marie-Louve, provenant du site

    http://www.sur-la-toile.com/article-12284-Une-banque-de-sperme-refuse-les-donneurs-roux.html

    ainsi que les informations qui sont la source de son histoire :


    Une banque de sperme refuse les donneurs roux
    Génétique Cryos International, considérée comme la plus grande banque de sperme, émet la directive de ne plus accueillir de donneurs de sperme aux cheveux roux. Selon les dires de cette compagnie, une majorité de gens opteraient plutôt pour les gènes d'un bel homme brun et grand et que peu d'entre eux seraient en quête de gènes roux. Certains estiment que cette nouvelle politique est discriminatoire tandis que l'entreprise soutient pour sa part qu'elle doit s'ajuster à la demande en faveur de gènes bruns.

     

    Cette banque de sperme se permet aujourd'hui de refuser certains hommes puisque 600 personnes figurent déjà sur une liste d'attente de donneurs. Les gènes roux trouvent preneurs en Irlande où 10 % de la population affichent une telle couleur de cheveux. Selon les statistiques, on rencontre aux Etats-Unis seulement 2 à 6 % de roux et 5 % en France.

    Les gènes les plus prisés dans le sud de l'Europe notamment correspondent à un donneur grand, aux cheveux bruns et yeux marrons pour lequel les habitants des pays scandinaves, lassés semble-t-il du type physique cheveux blonds et yeux bleus, optent aussi. La popularité des demandes pour des gènes en provenance de donneurs indiens s'accroît également. L'offre demeure néanmoins limitée car l'exportation de sperme demeure interdite en Europe.

     

    ***

     

    Bessons = jumeaux,

    note de Lenaïg, qui ne connaissait pas le mot.


     

     

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  • L'Ours en bronze de la Puerta del Sol


    El Oso de la Puerta del Sol edited


    Je l'ai rencontré fin septembre 2008.
    Deux emblèmes de la ville de Madrid, l'ours et l'arbousier,
    encore appelé arbre à fraises, de par la ressemblance avec les fraises
    des baies de l'arbousier, que l'on peut déguster.
    Autrefois les ours occupaient les alentours de Madrid.
    Celui-là peut difficilement être qualifié de "nounours",
    les muscles saillent sous la peau, on peut imaginer la puissance de ses griffes !

     


    L'Ours en carton de Colmar !


    Y a des nounours partout


    Celui-ci, débonnaire, je l'ai rencontré début décembre 2009 en Alsace.
    Il accueillait les visiteurs à l'entrée d'un magasin de jouets.
    J'aurais pu mettre en titre : "y a des nounours partout !"
    Les nounours faisaient concurrence aux pères Noël de chiffon
    aux balcons et sur les marchés ...
    Vous prendrez bien un p'tit vin chaud ?

     



    Le loup de pierre de Brasparts (Finistère)


    S7300350



    La fontaine au loup, une oeuvre de 1996.
    Ce loup est en granit blanc de Cleder.
    Mona, Marcus Bradypus, l'Ours Castor et moi
    nous nous sommes assis près de lui sur les bancs
    l'été dernier.

     

     

     

    Page postée une première fois le 9 janvier 2010,

    ce blog n'était encore entré dans aucune communauté.

    Pour ceux qui voudront s'amuser avec moi

    de ma p'tite galerie de fantaisie,

    je la reposte aujourd'hui.

    Pause d'écriture et grosse fatigue

    toutes deux très passagères je l'espère,

    et d'autres choses à faire !

    Mais de lire les amis je me réjouis,

    A plus tard d'ici ce soir !


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    La cave à charbon est située derrière le bungalow, du côté de la piste, pour faciliter certainement le déchargement du camion. Comme nous n’en avons plus besoin, j’ai cadenassé la porte pour éviter qu’une quelconque bête s’y réfugie, phacochère, chien errant, serpent… Comme l’a dit le petit Hervé, le cadenas est par terre. Il n’a pas été ouvert, on l’a arraché, et pas avec un quelconque outil : il n’y a trace d’aucun instrument sur la porte. Mais quelle sorte de créature a donc pu faire ça ? Il n’y a pas d’ours dans la région. Les singes n’ont que la taille d’un macaque et ici il n’y a pas de chimpanzé, de gorille ou d’orang-outan. Il n’y a même pas de légende de bigfoot.

     

    Sans être vraiment un couard, je ne suis pas très courageux. C’est le crépuscule, et je dois avouer que j’ai peur du noir. Dans la hâte du départ, j’ai oublié la grande et puissante torche. Alicia a cessé de me tarabuster pour en laisser une dans le bungalow. Je me mords maintenant les doigts d’avoir négligé ses rappels. Je n’ai que la torche crayon placée en permanence dans la voiture, et ça n’éclaire pas des masses, elle ne sert surtout que pour réparer une crevaison en pleine nuit.

     

    En ouvrant la porte, une odeur légèrement écœurante me tape au pif. Les enfants n’en ont pas parlé. Si je voulais faire une comparaison, je dirais que c’est un peu comme l’enclos des lions au zoo. Puis j’entends LE murmure. C’est comme un marmonnement léger… ou comme le bruissement d’un ruisseau. Je ne sais pas trop, mais c’est insolite, c’est quelque chose que je n’ai pas encore entendu. Parfois ça semble plaintif, et ça attire. Je ne peux analyser mes sensations, mais il semble que quelque chose influe sur l’esprit pour attirer.

     

    Surmontant ma réticence devant les enfants, j’entre prudemment en leur recommandant de rester dehors. Le murmure change de tonalité, je crois y déceler une sorte de jubilation… à moins que ce ne soit mon imagination débridée par ma peur qui ne me joue des tours. Arrivé au bas des quelques marches de béton, je m’arrête désemparé. Le murmure devient de plus en plus tentateur. Qui penserait qu’un défaut puisse devenir une qualité ? Ma couardise m’a empêché d’avancer. La petite torche ne me permet pas de me faire une idée exacte de la cave. Je distingue à peine quelque chose de sombre au fond. La torche n’accroche aucun œil qui puisse briller sous la lumière, comme les yeux des animaux.

     

    Un raclement soyeux m’indique que quelque chose bouge. Mes cheveux se dressent et j’ai toutes les peines du monde à ne pas prendre les jambes à mon cou. Le mince faisceau lumineux ne montre qu’une forme incertaine, sombre. Quoique la peur me morde le ventre, je ne peux bouger, je suis comme hypnotisé. Ce n’est que quand quelque chose agrippe ma jambe, que je peux secouer ma paralysie. Ma terreur a eu raison de l’hypnose. Ma main est tombée sur la pelle à charbon et je m’en sers frénétiquement pour me débarrasser de ce contact répugnant. Le murmure prend un ton plus aigu et plaintif, et ma jambe est libérée. Je détale sans demander mon reste et ferme précipitamment la porte. Les enfants sont étonnés et un peu effrayés, et je ne me soucie pas de leur montrer mon désarroi. Je bloque la porte avec la pelle que j’ai toujours dans la main, puis j’entraîne les enfants.

     

    Je demande à Alicia de ramener Hervé chez lui avec la voiture, même si le village n’est pas loin. Puis je téléphone à la gendarmerie. Ma femme et ma fille sont revenues juste après l’arrivée des gendarmes. J’emmène ces derniers à la cave à charbon… pour constater que la porte en a été forcée, malgré la pelle qui la bloquait.

     

    Les torches puissantes des gendarmes n’ont montré que des morceaux d’os, apparemment de fémurs, et des taches, probablement de sang. De la chose, aucune trace. N’étaient les bouts d’os et les taches sombres, les gendarmes m’auraient pris pour un illuminé. Me plantant là, ils rameutèrent les experts de la gendarmerie.

     

    Les os et les taches se sont avérés d’origine humaine. L’analyse ADN a montré que les restes étaient ceux des enfants disparus. Les autorités ont organisé une battue monstre pour localiser la chose. En vain pour cette journée.

     

    À minuit, Alicia et moi sommes réveillés par une vive lueur dans le petit salon. Plus que surpris, nous nous levons pour vois ce qui s’y passe. Alors nous nous trouvons en présence d’un homme en combinaison moulante argentée. Il est grand, blond et aussi beau qu’un Apollon.

    — Vous n’avez plus rien à craindre. Notre… créature a été récupérée et nous nous en allons.

    — Qui… qui êtes-vous donc ? ose demander Alicia.

    — Juste des explorateurs du cosmos. Nous ne faisons que passer.

    — Mais qu’est-ce que c’est que cette… chose ? fais-je.

    — C’est une créature qui s’est introduite clandestinement dans notre vaisseau sur une planète où nous avons fait escale. Elle s’est malheureusement échappée quand nous avons atterri ici. C’est une sorte de lézard carnivore identique à votre dragon du Komodo, sans l’agilité de celui-ci, heureusement. Mais pour attirer ses proies, elle émet des ondes psychiques hypnotisantes.

    — Mon Dieu ! Elle a mangé les enfants du village ! s’écrie Alicia.

    — C’est malheureux et nous en sommes absolument navrés, mais c’était un déplorable accident. C’est aussi une leçon pour nous et nous allons renforcer nos contrôles. Je vous dis maintenant adieu, nous ne nous reverrons plus.


    J'ai pensé que si j’avais été plus courageux, j’aurais probablement fini dans la panse de la bête. C’est ce que je disais : un défaut peut devenir une qualité.


     

    Fin

     

     

    RAHAR

     

     

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    Photos :

    Vieille porte de grange dans le village de Dormillouse, www.photos.linternaute.com

    Soucoupe volante, www.club.doctissimo.com

     

     



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