• Photo Haïku 41 Alice et Mamylilou - 41-Brocante[1]

     

     

     

     

    Avant qu'on y aille,

    Se met en tête un objet,

    Qu'on veut repérer.

     

    Service à café,

    Celui de ma tante Jeanne,

    Couvercle cassé.

     

    Charme d'autrefois,

    Blanc et bleu, des anses d'or,

    J'aime m'en servir encore.

     

    Enfin, j'ai trouvé

    Le couvercle qui manquait

    A mon sucrier.

     

    Le compas dans l'oeil,

    C'est la taille qu'il nous faut.

    En plus, il est beau.

     

    Porcelaine aussi,

    Tout blanc mais bouton doré,

    Sucrier paré.

     

    C'est à la brocante,

    La recherche est passionnante.

    Même regarder.

     

    Lenaïg

     

    Note :

    le service est réel,

    l'histoire est en grande partie fictive !

    Mais n'est-ce pas vrai

    Que dans une brocante,

    on espère toujours trouver

    quelque chose qui nous manque,

    ou rattraper des parcelles de notre passé ?

     

     

    Carlos et Tante Jeanne edited

     


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  • John William Waterhouse Windflowers 1903

     

     

     

    J'ai toujours aimé le vent,

    Quand il n'est pas ouragan,

    Non plus la cruelle bise,

    Juste une légère brise.

     

    S'il n'est pas là, je l'appelle !

    Il donne aux voiliers des ailes

    Et à mon corps de l'allant,

    Un peu comme un carburant !

     

    Vent plus fort est ennemi

    De beaucoup de parapluies !

    Il retourne les baleines,

    Ce n'est pas moi que ça gêne.

     

    Ces engins, je les déteste

    Et les fuis comme la peste !

    Pluie et vent, sous ma capuche,

    Je sors et n'ai pas d'embûche !

     

    Les feuilles ne bruissent plus ?

    Tout mon être en est déçu !

    Mercredi je fus gâtée,

    Par lui toute la journée.

     

    Ma journée ensoleillée,

    J'en fus presque émerveillée.

    Petit vent le quatre mai,

    C'est ainsi que je renais !

     

    Pas sous la grosse chaleur

    Qui ne fait pas mon bonheur !

    La petite brise fraîche

    Ne me rendra pas revêche !

     

    J'aime aussi le beau temps gris,

    Deux ou trois gouttes de pluie,

    Qui se perdent dans un vent

    Tout léger mais bien constant !

     

    Lenaïg

      

    Illustration : Windflowers, John William Waterhouse.

     

     

     

     


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  • pt59077

     

      

    Il quitta Lyon, Irénée,

    La ville où il était né,

    Il n'en avait pas envie,

    Ce n'fut pas lui qui choisit.

    Pour le métier de son père,

    La famille a changé d'air ...

    A l'école communale,

    Début d'année infernal.

    Des camarad's parigots,

    Ah, vraiment, des têt's de veaux,

    De son prénom se moquaient

    Et ils mettaient le paquet !

    C'était en cour de récré

    Qu'ils se liguaient, se marraient.

    Son nom finit par un e,

    Ça leur suffisait, à eux,

    Pour qu'ils le traitent de fille,

    Comm' l'autre nouveau : Camille !

    Intimidé, Irénée,

    Au début baissa le nez.

    Puis un soir il en eut marre,

    De cett' petit' band' d'ignares !

    Il se jeta sur leur chef,

    Un braillard qui s'app'lait Jeff.

    Celui-ci, pas courageux,

    Battit en retraite honteux.

    Le p'tit Lyonnais eut la cote

    Et les rieurs à sa botte !

    Il s'est fait de bons amis :

    Camille et ... Prosper aussi !

    Dimanche ils vont à la mer,

    Chez le grand-pèr' de Prosper.

     

    Lenaïg,

    qui s'est bien amusée,

    qui a remplacé plein de e

    par des apostrophes,

    pour que les vers aient sept pieds !

    Mais elle n'a pas touché

    à l'e du nom d'Irénée ...

     

     

    la villette geode

     

     

    Illustrations :

    • Une traboule et un lion à Lyon
    • La Géode et le Musée des Sciences à Paris.

     

     

     


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  • Baptiste et Mahima

     

     

     

     

    Histoire N° 1 :
    Baptiste et Mahima


     

    Nounours Baptiste est content : Lena lui a retouché son petit nez marron d’un coup de feutre et la petite décoloration due à … quoi, au fait ? au temps qui passe, à un passage trop énergique de la brosse à aspirateur ? nul ne le sait mais, même si ce n’est pas parfait, la petite décoloration donc ne se voit plus et son nez a retrouvé un aspect pimpant ; les yeux de Baptiste brillent de fierté. « Tu as vu mon nez ? » n’arrête-il pas de dire à sa grande copine, l’éléphante grise au ventre blanc Mahima, postée à côté de lui sur le canapé. « Mais oui ! Ce n’est pas parce que j’ai des petits yeux que je suis aveugle ! » lui répond Mahima, qui commence à être agacée.

     
     

    Mahima

     

     

    Mahima est une éléphante d‘Inde, cela se devine à ses petites oreilles et c’est pour cette raison que Lena l’a ainsi nommée, en cherchant des prénoms indiens sur internet : Mahima veut dire la grandeur en hindou. Pour tout dire, Mahima appartient à l’espèce des peluches mais aussi à la race des coussins : large et confortable, elle apprécie qu’on s’appuie ou qu’on pose sa tête sur elle.

     

     

     

    Sur le fauteuil rouge d’en face, vivent trois p’tits diables de la même race qu’elle, des chats coussins : la grande Lola, grise également, le p’tit Lolo tout noir et la p’tite Lili jaune vif. Lili et Lolo, en frère et sœur, ne cessent de se chamailler, faisant descendre souvent Timothy ou Patoune du dossier pour les séparer (mais nous parlerons d’eux plus tard).

     

     

     

    Patoune et TimothyTimothy et Patoune
    et … devinette :
    les oreilles de qui, en bas sur le fauteuil ?

    Si l’on ne trouve pas, il suffit de relire un peu plus haut et de chercher sur la photo suivante ! 

     

      

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Depuis son arrivée chez Lena, Mahima a oublié sa vie d’avant. Elle se souvient très vaguement d’un lieu plein de bruits, de voix, d’étagères bien remplies et du grand sac où on l’a mise, ensuite de quelques heures passées dans un autre endroit, différent, où retentissaient de nombreuses sonneries de téléphone et d’une voix proche, qu’elle entendait souvent. Mahima avait peur, surtout quand on la transporta dans un véhicule grondant et sifflant …

     

      

    Lili, Lola, Lolo et NounoursetteRéponse à la devinette : le bout d'oreille jaune vif appartient à la p'tite Lili, à qui son frère fait toujours des misères ! Là, il essaie de la cacher pour qu'on ne la voie pas sur la photo ... Mais elle n'a pas dit son dernier mot ...

     

     

     

     

      

     

     

     

    Soudain, ce fut le calme, Mahima fut sortie du sac et découvrit que la voix venait du visage de Lena, souriant et affectueux. Après sa toilette, elle fut installée sur le canapé, qui à l’époque était recouvert d’un plaid écossais, celui de feue Chabine, la belle et grande chatte tigrée du compagnon de Lena. Aujourd’hui c’est une couverture bleue qui habille les coussins fatigués du canapé, le plaid écossais est passé sur le fauteuil d’à côté.


     

    Eh oui, Lena change souvent les choses dans son appartement, les couleurs sont toujours gaies et les enfants peluche de Lena aiment que ça bouge et que les couleurs chantent …

     

    Nounours Baptiste, lui, figure parmi les plus anciens occupants de l’appartement. De sa fabrication en Chine, il ne se souvient pas du tout ; il espère que l’usine de nounours d’où il vient n’exploite pas d’ouvriers enfants, car Lena parle à ses nounours et surtout leur communique ses pensées. Il sait donc que le monde extérieur se révèle parfois extrêmement cruel. D’ailleurs lui-même et ses frères faisaient partie d’un programme à but humanitaire, entre une société de vente par correspondance et une grande organisation internationale.
    Une partie de l’argent versé par Lena pour son achat est allé à cette organisme.

     

    Nounours Baptiste a été accueilli comme un véritable enfant par Lena et la Maman de Lena ; toutes deux l’avaient ramené dans la maison de la ville natale de Lena, car cela avait lieu pendant les vacances, et, en ouvrant le gros colis contenant toute la commande, elles s’étaient extasiées sur le mignon nounours et l’avaient pris dans leurs bras. Baptiste était vêtu d’un short et d’un T-shirt gris de grand styliste, car des stylistes de mode célèbres avaient participé à cette opération. A la fin des vacances, Baptiste trôna fièrement sur le siège arrière de la voiture de Lena quand elle rentra à la grande ville.

     

     

    Nounours Baptiste n’est pas sorti du ventre de Lena mais il a été adopté, comme les vrais enfants qui n’ont plus de parents sont adoptés par des hommes et des femmes qui n’ont pas eu l’occasion ou la possibilité d’en fabriquer eux-mêmes ! Baptiste est d’une nature calme, comme Mahima, qui pratique le yoga et tous les deux sont d’accord pour savourer la joie d’avoir été choisis par une dame adulte, qui ne les malmène pas, ne les machouille pas en les couvrant de bave, ne les balance pas à tout bout de champ à travers la pièce.

     

     

    Tous les deux rassurent Lena : on t’aime, Lena, peu importe les adultes qui te jugent immature, on est bien avec toi. Même si tes autres peluches sont plus dissipées, tombent souvent de leur perchoir ou te glissent entre les mains quand tu les tiens, même si elles trouvent qu’il n’y a pas ici l’agitation créée par de vrais enfants dont nous sommes supposés être les seuls compagnons, elles seraient tristes si elles devaient être projetées dans un autre environnement.

     

    Nounours Baptiste et Mahima se sentent bien dans le studio, qui est un microcosme entre la réalité et l’imaginaire, peuplé de tant d’individus différents. Par exemple, Baptiste a vécu plusieurs années sur le lit avec Jésus Perlimpinpin, le pingouin au bonnet et cache-nez rouge et vert, offert par sa grand-mère, la Maman de Lena, devant lequel Lena fondait de tendresse aussi à son arrivée. Mais maintenant Jésus habite sur une étagère à livres avec, entre autres, Pauline Lapine, arrivée un jour dans les bras du compagnon de Lena, de retour de voyage.

     

     

    Une ombre au tableau cependant : le problème de cet ours humain, le compagnon de Lena, qui commence à râler que les nounours sont trop nombreux. Lui est sérieux, enfin il essaie, pas comme l’amie Mona de Lena, qui lui a gravé sur un parchemin un jour une citation d’un certain Mencius : « grand est celui qui n’a pas perdu son cœur d’enfant » … Il râle mais il n’est pas méchant. N’a-t-il pas dit : « tu n’as qu’à en garder deux ou trois et on leur fera des habits » ! Mais que deviendrions-nous, se demande Baptiste …



    Lenaïg

    Vendredi 29 février 2008 11:35 am

     

      Baptiste et Lena


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    soulitre10

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le linge va sécher, si le temps est clément

    Et un souffle zélé, s'enflant plus qu'une brise,

    Soulève pantalon, jupe, pull et chemise !

     

    Vive ce joli vent, qui met du sien, vraiment

    Et sèche les habits mieux que dans la remise.

    Tout ira pour le mieux, sauf averse surprise !

    Epingles, tenez bon, contre le vent constant !

    Maintenez sur le fil la récente lessive

    Et ne la laissez pas partir à la dérive !

    Nuages, vous, filez ! N'arrosez pas le champ !

    Tonton veut son veston, Tante sa jupe olive.

    Sur le poteau, chantant, la vigilante grive.

     

    Dansez donc, vêtements, autour de votre fil,

    Aérez-vous partout, le temps d'une journée.

    Nous viendrons vérifier plus tard dans la soirée

    Si les effets sont prêts ! Ni pluie, ni grésil,

     

    L'affaire est dans le sac, la météo rêvée !

    En plus, c'est le soleil qui nous fait son entrée !

     

    Voltigez, les cotons des slips et caleçons,

    Et les lin, polyester, laine, soie et flanelle ...

    Nuit pointe à l'horizon ; passent des hirondelles.

    Tout est dans le panier ! Rentrons à la maison !


     

    Lenaïg,

    pour le défi de Jeanne Fa Do Si link

    Photo de Jeanne.

     

     

     

     


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