• Photo haïku Mamylilou n° 43 - 33bdd03e61bc8dbc4389239820765130[1]

     

     

     

     

    Cuisine d'antan,

    Celles qu'on peut admirer,

    Cuivre étincelant.

     

    Cuisine de pros,

    Indispensables pianos,

    Chefs et marmitons.

     

    Par le passe-plat,

    La cuisine, aux indiscrets,

    Livre ses secrets.

     

    Cuisine endiablée

    D'un beau dessin animé,

    Mignon Ratatouille.

     

    Ancienne ou design,

    Selon ses propriétaires,

    Style et atmosphère.

     

    Beaux plans de travail,

    Plaques et four familiers,

    Coin pour s'attabler.

     

    Claire et aérée,

    L'évier devant la fenêtre,

    Cuisine rêvée.

     

    Faire la cuisine,

    Chants d'oiseaux dans le jardin,

    Radio en sourdine.

     

    Légumes, épices,

    Marmite en ébullition,

    Cuisine sent bon.

     

    Frigo tout orné,

    Petits aimants font la fête,

    Photos, pense-bêtes.

     

    Dès le saut du lit,

    La cuisine nous attend,

    Café, pain grillé !

     

    Lenaïg

     

     

    Comme le frigo sur le petit traité de Fred Vargas !

     

     

     



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  •   joan-miro-constellation-d-etoiles-du-matin - www.eternels-eclairs.fr

     

     

     

    Du grave et du sérieux, pour commencer !

     

     

    Victor HUGO (1802-1885)
    (Recueil : La légende des siècles)

     

    La conscience

    Lorsque avec ses enfants vêtus de peaux de bêtes,
    Echevelé, livide au milieu des tempêtes,
    Caïn se fut enfui de devant Jéhovah,
    Comme le soir tombait, l'homme sombre arriva
    Au bas d'une montagne en une grande plaine ;
    Sa femme fatiguée et ses fils hors d'haleine
    Lui dirent : « Couchons-nous sur la terre, et dormons. »
    Caïn, ne dormant pas, songeait au pied des monts.
    Ayant levé la tête, au fond des cieux funèbres,
    Il vit un oeil, tout grand ouvert dans les ténèbres,
    Et qui le regardait dans l'ombre fixement.
    « Je suis trop près », dit-il avec un tremblement.
    Il réveilla ses fils dormant, sa femme lasse,
    Et se remit à fuir sinistre dans l'espace.
    Il marcha trente jours, il marcha trente nuits.
    Il allait, muet, pâle et frémissant aux bruits,
    Furtif, sans regarder derrière lui, sans trêve,
    Sans repos, sans sommeil; il atteignit la grève
    Des mers dans le pays qui fut depuis Assur.
    « Arrêtons-nous, dit-il, car cet asile est sûr.
    Restons-y. Nous avons du monde atteint les bornes. »
    Et, comme il s'asseyait, il vit dans les cieux mornes
    L'oeil à la même place au fond de l'horizon.
    Alors il tressaillit en proie au noir frisson.
    « Cachez-moi ! » cria-t-il; et, le doigt sur la bouche,
    Tous ses fils regardaient trembler l'aïeul farouche.
    Caïn dit à Jabel, père de ceux qui vont
    Sous des tentes de poil dans le désert profond :
    « Etends de ce côté la toile de la tente. »
    Et l'on développa la muraille flottante ;
    Et, quand on l'eut fixée avec des poids de plomb :
    « Vous ne voyez plus rien ? » dit Tsilla, l'enfant blond,
    La fille de ses Fils, douce comme l'aurore ;
    Et Caïn répondit : « je vois cet oeil encore ! »
    Jubal, père de ceux qui passent dans les bourgs
    Soufflant dans des clairons et frappant des tambours,
    Cria : « je saurai bien construire une barrière. »
    Il fit un mur de bronze et mit Caïn derrière.
    Et Caïn dit « Cet oeil me regarde toujours! »
    Hénoch dit : « Il faut faire une enceinte de tours
    Si terrible, que rien ne puisse approcher d'elle.
    Bâtissons une ville avec sa citadelle,
    Bâtissons une ville, et nous la fermerons. »
    Alors Tubalcaïn, père des forgerons,
    Construisit une ville énorme et surhumaine.
    Pendant qu'il travaillait, ses frères, dans la plaine,
    Chassaient les fils d'Enos et les enfants de Seth ;
    Et l'on crevait les yeux à quiconque passait ;
    Et, le soir, on lançait des flèches aux étoiles.
    Le granit remplaça la tente aux murs de toiles,
    On lia chaque bloc avec des noeuds de fer,
    Et la ville semblait une ville d'enfer ;
    L'ombre des tours faisait la nuit dans les campagnes ;
    Ils donnèrent aux murs l'épaisseur des montagnes ;
    Sur la porte on grava : « Défense à Dieu d'entrer. »
    Quand ils eurent fini de clore et de murer,
    On mit l'aïeul au centre en une tour de pierre ;
    Et lui restait lugubre et hagard. « Ô mon père !
    L'oeil a-t-il disparu ? » dit en tremblant Tsilla.
    Et Caïn répondit : " Non, il est toujours là. »
    Alors il dit: « je veux habiter sous la terre
    Comme dans son sépulcre un homme solitaire ;
    Rien ne me verra plus, je ne verrai plus rien. »
    On fit donc une fosse, et Caïn dit « C'est bien ! »
    Puis il descendit seul sous cette voûte sombre.
    Quand il se fut assis sur sa chaise dans l'ombre
    Et qu'on eut sur son front fermé le souterrain,
    L'oeil était dans la tombe et regardait Caïn.

     

     

     

    Note de Lenaïg :

    Ce poème m'impressionnait beaucoup lorsque j'étais enfant, surtout la fin, on s'en doute bien !

    Cet oeil est celui de la conscience, qui poursuit Cain pour le meurtre de son frère Abel.

    Ou l'oeil de Dieu !

    Comme j'ai eu besoin de me le remémorer en entier, j'ai juste fait un  copié-collé du site :

    link

     

     

    ***

     

     

     

    Brigitte Bardot dans Le Trou normand - www.toutlecine.com

    Du léger, du chanté pour rêver, pour danser !

     

     

    Michel Jonasz

    Chanson pour tes yeux lilas

     

     

    A la terrasse d'un café, tes yeux lilas
    Dans un lit, par ci, par là
    Dans tes cheveux décoiffés, tes yeux lilas
    Tu me regardes et voilà


    La vie m'avait laissé las, tes yeux lilas
    Ils se sont posés sur moi, tes yeux lilas
    Comme ils se posent un peu là, tes yeux lilas
    J'ai gagné la tombola

    Marilyn Monroe jeune - www.students.stedwards.eduC'est les nuits bleues qui reviennent, tes yeux lilas
    Le reine de la fête foraine
    Qui tend sa baraque pour moi, tes yeux lilas
    Ils sont allés jusque là

    Quand la vie me laisse las
    Quand je perd, quand rien ne va, tes yeux lilas
    Dès que tu poses sur moi, tes yeux lilas
    J'entend les chevaux de bois

    C'est les beaux jours, c'est gala, tes yeux lilas
    Dans quel état me voilà
    Je vois le Guatemala, lala lala
    Ils ont navigué par là, tes yeux lilas
    Quand la vie me laisse las

     

     

    ***

    • Devinette (facile !) :
      à qui appartiennent ces yeux féminins, non alourdis par les fards, qui viendront plus tard, et ces cheveux naturels, sur les deux photos ?
      Réponse, si nécessaire, plus tard en commentaire !
    • Tableau de Joan Miro : Constellation d'étoiles du matin
      (voir album Soleil et Lune chez les grands peintres).

     


     


     

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  • Nestor - Tintin et Milou - Jeu cartes edited

     

     

     

     

    Nestor - Tintin et Milou - L'as du plumeau !Nestor ? ... Mais qui est donc cet homme ?

    Je sais ! ... Pour vous, je ne sais pas,

    Il est ... pour moi le majordome

    d'Haddock ... comment oublier ça ?

     

     

     

     

    Français ? ...Ou Belge, comme Hergé !

    Gardien ... du superbe domaine,

    Acquis ... si vous vous souvenez,

    Mais oui ... par notre capitaine !

     

     Nestor - Tintin et Milou - Emotions diverses

      

    Sans lui ... que serait Moulinsart,

    Château ... célébrité sans borne !

    Paru ... à nos premiers regards

    Dans le ... Secret de la licorne !

     

     

     

     

     

    Toujours ... en livrée impeccable,

    Stylé, ... d'un flegme tout anglais.

    Nestor - Tintin et Milou - Satisfaction

    Touchant, ... car sous son air affable,

    On sait ... tout ce qu'il veut cacher !

     

     

     

     

    Il voit ... de toutes les couleurs

    Tout en ... restant un sédentaire.

    Lampion, ... Abdallah, quelle horreur !

    Font du ... château joyeux enfer !

     

     

     

     

     

     

    Lenaïg,

    Qui voulait rendre un petit hommage à ce brave homme, qui ne participe jamais aux aventures extraordinaires de Tintin, Milou et le Capitaine Haddock mais dont la discrétion due à son métier le met en pleine lumière quand il apparaît !

    Le Capitaine Haddock est toujours content de le retrouver quand il rentre de ... mission !

    J'ai tout de suite pensé à lui, hi hi !


     

    Nestor - Tintin et Milou - Acrobatie

     

     

     


     

    Illustrations :

    Photos persos de cartes à jouer

    (c) Hergé-Moulinsart 2004


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  •  5795687-groupe-d-39-alligators-d-39-am-rique-alligator-miss

     

     

    Au  plumard, son bûcher des vanités,  Nestor ne faisait jamais le mort. Aux aurores, au chant du coq, au chant du cor, notre météore Centaures ouvrait sa boîte de pandore grivoise qui lui ferait un jour le coup du  hara-kiri. Le savait’ il ?

     

    Malgré les enquêteurs-ténors du célèbre   « Sexus politicus», il ignore, joue au lord et explore de tous bords ce qui déshonore tous les retors dans les ports sans métaphore.

     

    Faisant la sourde oreille aux conseils de son état-major, Nestor sans efforts, multipliait ses scores pour dépasser les records des conquistadors munis de passeports VIP.  Sa réputation de matamore sans remords courait jusqu’à Gomorrhe en passant par Baltimore dans des costumes signés Dior.

     

    Fort de son impunité et du mutisme populaire, il s’envoyait en l’air dans tous les hôtels et les aéroports avec Marie-Laure ou Sophie, tel qu’on le voulait ou pas. Au palmarès de son folklore, de ce mauvais sport,  el senior Nestor se voyait en prince qu’on sort avec le sourire aux lèvres et en coin, le bouton d’or des bouches cousues.

     

    À tort ! Au nord, dans la Maison Des Rochefort, il passa sous l’échelle de Beaufort et devant  l’œil averti du chat noir. Fatalité. Pour lui, un vent démesuré se retourna contre lui et devint  croquemort qui l’emporta jusqu’à la mer où les alligators le dévorèrent tout cru.

     

    Pendant ce temps, pauvre petit Nestor demeuré seul à la maison, préparait ses cahiers et son déjeuner en ajoutant une juteuse pomme rouge pour maîtresse. Dehors, il courait pour se rendre à l’école avant que la cloche ne sonne.

     

    Marie Louve

     

     

    some-pics-chaton-pomme-big - www.clubdoctissimo.com

     

     

     

    Illustrations :

    Groupe d'alligators www.drivefs2010.wordpress.com

    Chaton et pomme rouge www.club.doctissimo.com

     


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  • how we miss you - www.vintageantiqueclassics.com

       

     

    Cette famille-là ne manquait pas d'argent.

    Et l'argent ne fit pas le bonheur pour autant.

    Il ne permet jamais de décrocher la lune

    Ou il peut s'en aller, créant de l'infortune.

     

    Papa travaillait dur, les enfants s'amusaient,

    Dans son coin en secret, la maman s'étiolait.

    Papa dans son métier avait très bonne place

    Et Maman au foyer ne trouvait pas sa place.

     

    Ce n'était pas Emma, Bovary de Flaubert,

    Sa famille elle aimait, mais sans en avoir l'air,

    Se sentait en prison dans son rôle de mère.

    Trop gâtée elle était, se disait-elle amère !

     

    La nounou faisait tout, du ménage aux repas.

    Si Maman s'y mettait, on ne la laissait pas !

    Donnez-moi le balai, allez à votre bridge,

    Ou à votre tennis, moi je cuis le porridge !

     

    Les enfants grandissaient, ne voulaient plus le soir

    Dans leurs lits que Maman raconte des histoires,

    Moments d'intimité, oh qu'elle chérissait !

    Qui étaient bien finis, disparus à jamais.

     

    Dans sa tête Maman n'allait vraiment pas bien.

    Mais elle réagit, prit son destin en main,

    Disparut elle aussi, en laissant une lettre :

    N'ayez peur, je vous aime, à bientôt ! Je veux ... être.

     

     

    A suivre !

     

    Lenaïg

       

    Illustration :

    Oiseaux chantant "tu nous manques !"

    www.vintageantiqueclassics.com

     

    ***   

    Fond sonore et vidéo :

    "I am calling you, can't you hear me ?"

    "Je t'appelle, ne m'entends-tu pas ?" 

    La complainte du film Bagdad Café, interprétée par Jevetta Steel, sur les images du désert, en surimpression du manque affectif chez papa et les enfants, provoqué par le départ de la maman pour une destination mystérieuse ...

    "I am calling you, I know you hear me !"

    "Je t'appelle, je sais que tu m'entends !"

    La maman ressent sûrement de son côté la solitude de ne plus voir son monde familier, mais nous n'avons pas encore de nouvelles d'elle ...

       

     


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