• ori-maison-cottage-vert-avec-veranda-791 

     

       

    starship troopersJe viens d'en retrouver une autre, de chimère ! Cette fois, je ne vais pas vous encombrer de la vue sur ma petite cuisine et je viens vous la servir en salle, la chimère sur un plateau d'argent et moi en robe noire et tablier blanc !

     

     

    Une sotte angoisse se séparait de la réalité et se disposait dans le monde. Elle faisait surprenante et nue. La situation du monde lavé par la peur brune se mettait partout comme à travers un frappant désert ! Maison en cuit, grande de danger. Soudain, elle détacha un principe, mettant qu'elle passait à un chemin vallonné ! Un monde nouveau ne lui aurait pas fait des enfants plus doux. Ils assaisonnèrent la 00135906-photo-starship-troopersforce lumineuse qui dorait toujours auprès de son principe. Maison sépara aussi sec, nue que la réalité ne la place toute moyenne, ou la réserve absente comme dans la forêt. Elle sala si bien dans les mondes qu'on se servit, le sous-bois vert barbu, avec surprenants oiseaux incorporant entre les mondes. Comme souvent, dans ces réalités, le pétillant enfant put bien avant les avisés.

     

     

     

    Ni queue ni tête ? Ce n'est pas si sûr ...

     

    Lenaïg

     

     

    vaillant-soldat  vaillant-soldat  vaillant-soldat

     

     


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  • La Cuisine pour tous, de Ginette Matthiot - www.rue-aux-livres.com

     

     

    Voilà que j'ai retrouvé ma chimère, sur laquelle j'avais travaillé (mais un tel travail n'a rien d'un labeur usant et pesant !)

    pour un jeu du Plum'Art.

    Comme l'un des piliers de ma chimère repose bien sur une recette de cuisine, je ne résiste pas à l'envie de vous la reproduire ici et de la proposer pour ce Défi n° 48, pour lequel Anne le Sonneur tient la barre !

    Voici le lien vers la page qu'Anne a consacré à sa propre participation à son défi :

    http://anne.lesonneur.over-blog.com/article-d-onde-et-de-sable-une-ile-66603551.html

    Anne nous offre un poème et un chant magnifiques et elle a subtilement dissimulé les coulisses de sa préparation.

    Ne reste que la beauté ! Moi, je vous livre tout, j'avoue, débrouillez-vous !

     

     

     

    Qu'est-ce qu'une chimère ? Je vais essayer de la définir avec mes mots. C'est un exercice de style, une petite gymnastique un tantinet littéraire, qui repose sur plusieurs textes (ici 4).

    Le texte T (le T désignant le TEXTE de départ) est dépouillé de tous ses verbes, noms et adjectifs, on ne garde que son armature de déterminants, pronoms, mots de liaison, prépositions et conjonctions !

    Le texte V est celui dont on prélève les VERBES, pour les réserver, comme on dit en cuisine !

    Du texte S, on extrait les SUBSTANTIFS (autrement dit les noms), pour les incorporer dans notre chimère.

    Du texte A, on récolte les ADJECTIFS QUALIFICATIFS !

    Ensuite, on prépare un nouveau texte, en redisposant les ingrédients qu'on a retenus et, une fois la préparation achevée, on sort du four un gâteau très étonnant !

    ***

     

     

    Lignes sélectionnées dans LA CUISINE POUR TOUS de Ginette Mathiot (1955).

    TEXTE V

    "529 - Noisettes de pré salé sur croûtons.

    Préparation : 20 mn. Cuisson : 15 mn.

    6 croûtons frits au beurre. 6 côtelettes de pré-salé. 60 g de beurre. ½ de béchamel. 180g de champignons de couche. Sel, poivre.

    Préparer les champignons, séparer les têtes, les laver, les faire sauter dans 30 g de beurre. Les réserver. Hacher finement les queues de champignons et les incorporer à la sauce béchamel. D'autre part, détacher les noix de côtelettes. Les faire cuire à la poêle dans 30 g de beurre chaud. Assaisonner. Disposer dans un plat à four les six croûtons. Placer sur chacun une noisette de pré salé. Entourer des têtes de champignons. Saler. Poivrer. Napper avec la béchamel. Passer au four chaud pour faire dorer pendant cinq à six minutes.

    On peut mettre sur chaque garniture une rondelle de truffe avant de servir."

    Verbes extraits de ce texte V : 24.

    Préparer - Séparer - Laver - Faire - Sauter - Réserver - Hacher - Incorporer - Détacher - Faire - Cuire - Assaisonner - Disposer - Placer - Entourer - Saler - Poivrer - Napper - Passer - Faire - Dorer - Peut - Mettre - Servir.

     

     

     

    Lignes sélectionnées dans : UNE SECONDE AVANT NOËL de Romain Sardou (2005).

     TEXTE SOURCE T

    "Une étrange lumière se dégageait de la pièce et se déversait dans le couloir. Elle était vive et colorée. […] La lumière du soleil entrée par la petite lucarne se réfléchissait partout comme à travers un immense diamant ! Miss McCormick en resta béate de stupéfaction. Soudain, elle poussa un cri, persuadée qu'elle assistait à un prodige divin ! Un bûcher ardent ne lui aurait pas tiré des hurlements plus aigus. Ils réveillèrent la tendre Emma qui dormait toujours auprès deson frère. McCormick détala aussi sec, inquiète que la lumière ne la consume tout entière, ou la rende aveugle comme dans la Bible. Elle courut si bien dans les couloirs qu'on se retrouva, l'aliéné nu compris, avec deux insensés hurlant entre les étages. […] Comme souvent, dans ces occasions, le jeune reporter arriva bien avant les autorités."

    Texte source, désossé de ses substantifs, adjectifs et verbes:

    Une __________ __________ se __________de la __________ et se __________dans le __________. Elle __________ __________ et __________ […] La __________ du __________ __________ par la __________ __________ se __________ partout comme à travers un __________ __________! __________ en __________

    __________de__________. Soudain, elle__________un__________,__________qu'elle__________à un____________________! Un____________________ne lui__________pas__________des__________plus__________. Ils__________la____________________qui__________toujours auprès de son__________.____________________aussi sec,__________que la__________ne la__________tout__________, ou la____________________comme dans la__________. Elle__________si bien dans les__________qu'on se__________, l'______________________________, avec deux____________________entre les__________. […] Comme souvent, dans ces__________, le______________________________bien avant les__________

     

      

     

    Lignes extraites de LA PSYCHANALYSE DES CONTES DE FEES de Bruno Bettelheim (1976).

    TEXTE S

    "L'abondance règne dans la maison du Petit Chaperon Rouge ; et l'enfant, qui a dépassé l'angoisse

    orale, est heureuse de partager cette abondance en apportant des victuailles à sa grand-mère. Pour l'héroïne, le monde, qui s'étend au-delà des limites de la maison familiale n'est pas un désert menaçant où l'enfant est incapable de trouver son chemin. A peine sortie de sa maison, le Petit Chaperon Rouge trouve un chemin bien tracé et sa mère lui dit de ne pas s'en écarter.

    Tandis que Jeannot et Margot doivent être poussés de force dans le monde extérieur, le Petit Chaperon Rouge quitte volontiers sa maison. Le monde extérieur ne lui fait pas peur, elle en apprécie même la beauté ; mais il contient un danger. Si ce monde, qui déborde la maison et le devoir quotidien, devient trop séduisant, il peut l'inciter à revenir à une façon d'agir conforme au principe de plaisir - que le Petit Chaperon Rouge, supposons-nous, a abandonné grâce à ses parents qui lui ont enseigné le principe de réalité - et l'exposer alors à des rencontres destructives.

    Cette situation périlleuse, à mi-chemin entre le principe de plaisir et le principe de réalité, est explicitée, quand le loup

    demande au Petit Chaperon Rouge :

    "Toutes ces jolies fleurs dans le sous-bois, comment se fait-il que tu ne les regardes même pas ? … Et les oiseaux, on dirait que tu ne les entends pas chanter ? Tu marches droit devant toi comme si tu allais à l'école, mais c'est pourtant rudement joli, la forêt."

    Substantifs extraits de ce texte S : 33 (+ 1 x abondance ; 3 x maison ; 2 x monde ; 1 x enfant ; 1 x principe ; 1 x réalité, total :41).

    Abondance - maison - enfant - angoisse - abondance - victuailles - grand-mère - héroïne - monde - limites - maison - désert - enfant - chemin - maison - force - monde - peur - beauté -

    danger - monde - maison - façon - principe - plaisir - parents - principes - réalité - rencontres - situation - chemin - principe - plaisir - principe - réalité - loup - fleurs - sous-bois - oiseaux - école - forêt.

     

     

     

    Lignes sélectionnées dans LES PARTICULES ELEMENTAIRES de Michel Houellebecq (1998).

    TEXTE A

    "Physiquement, il représentait encore à merveille le type d'homme avisé et sensuel, au regard pétillant d'ironie, voire de sagesse ; certaines filles particulièrement sottes avaient même jugé son visage lumineux et bienveillant. Il ne ressentait aucune bienveillance, et de plus il avait l'impression d'être un comédien de valeur moyenne : comment tout le monde avait-il pu s'y laisser prendre ? Décidemment, se disait-il parfois avec une certaine tristesse, ces jeunes à la recherche de nouvelles valeurs spirituelles étaient vraiment des cons.

    […] Le domaine descendait en pente douce vers le Sud, légèrement vallonné, il y avait des arbustes et des fleurs. Une cascade plongeait dans un trou d'eau, vert et calme ; juste à côté, étendue sur une pierre plate, nue, une femme se faisait sécher au soleil, cependant qu'une autre se savonnait avant de plonger. Plus près d'eux, agenouillé sur une natte, un grand type barbu méditait ou dormait. Lui aussi était nu, et très bronzé ; ses longs cheveux d'un blond pâle se détachaient de manière frappante sur sa peau brune ; il ressemblait à Kris Kristofferson. Bruno se sentait découragé ; à quoi d'autre, au juste, avait-il pu s'attendre ? Il était peut-être encore temps de repartir, à condition de le faire tout de suite. Il jeta un coup d'œil sur ses compagnons : avec un calme surprenant, Annabelle commençait à déplier sa tente ; assis sur une souche, Michel jouait avec la cordelette de fermeture de son sac à dos ; il avait l'air complètement absent.

    Adjectifs extraits de ce texte A : 21. 

    Avisé - sensuel - pétillant - sottes - lumineux - bienveillant - moyenne - nouvelles - spirituelles - douce - vallonné - vert - calme - plate - nue - grand - barbu - frappante - brune - surprenant - absent.

    ***

     

     

    Il y a encore quelqu'un ? Tout le monde n'est pas parti, découragé ? Alors tant mieux, je livre le résultat.

    Point d'oxymores, Anne, dont je ne me souviens jamais de la définition exacte. Bizarre et décousu ? Oui cette chimère l'est, d'où son nom !

     

     

     

    Une sensuelle force se détachait de la maison et s' incorporait dans le sous-bois. Elle faisait brune et lumineuse. […] La beauté du chemin lavée par la bienveillante forêt se disposait partout comme à travers un vert principe ! Grand-mère en assaisonna calme de plaisir. Soudain, elle servit un monde, préparée qu'elle passait à un désert spirituel ! Un danger grand ne lui aurait pas poivré des oiseaux plus pétillants. Ils firent la surprenante rencontre qui dorait toujours auprès de son loup. Héroïne sauta aussi sec, avisée que la réalité ne la hache tout plate, ou la fit absente comme dans la peur. Elle nappa si bien dans les limites qu'on s' entoura, le parent doux barbu, avec nouveaux enfants. Comme souvent dans ces mondes, les sottes façons séparent bien avant les principes.

    ***

     

    Et une chimère peut en cacher une autre !

    Sur un autre texte source, que je vais citer, en prélevant dans la même recette de cuisine et les textes reproduits plus haut, j'ai obtenu ce qui suit. Je la préfère à la première, les images frappent l'imagination ...

     

     

    Le chemin qu'on réserve à ces rencontres-là prépare un tout autre sous-bois.

    Tout le désert se détache autour de cette situation afin de passer à son école sensuelle : la forêt.

    Mais cette abondance prépare aussi sa beauté bien à elle : "sauter derrière le loup des angoisses nappe le monde du plaisir".

      

     

    L'armature de ma deuxième chimère repose sur :

     

    Broderies, bande dessinée de Marjane Satrapi (2003). 

    Le thé qu'on préparait à ces moments-là avait un tout autre rôle.

    Tout le monde se réunissait autour de cette boisson afin de s'adonner à son activité favorite : la discussion.

    Mais cette discussion avait aussi sa signification bien à elle : "parler derrière le dos des autres est le ventilateur du coeur".

     

      

    http://www.bdselection.com/php/chroniquebd-4432_Broderies.html 

     

     

     Broderies par Marjane Satrapi - www.coinbd.com

     

     


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  • le nom de la rose 1986 reference 

     

     

    Pas de panique ! Déjà je vois se profiler, se faufiler l'ombre d'une robe de bure marron, gros cordon en ceinture, spartiates et vaste capuchon rabattu sur le visage ; une silhouette qui se fond presque dans le crépuscule. Si elle rase les murs, il y a anguille sous roche (tiens, Marc, un autre dicton, à creuser, un jour ?).
    Pourquoi ne veut-elle pas se faire repérer, cette silhouette ? Parce que ses desseins ne sont pas clairs ni bien intentionnés ? Me voici transportée dans le monastère du Nom de la Rose, livre puis film magnifiques, au temps de l'Inquisition. Certains moines y ont trahi leur habit et n'ont pas hésité à commettre des meurtres ...

    Mais d'autres moines se hâtent aussi, vers la chapelle, pour ne pas manquer les matines, les vêpres, les messes, à toute heure du jour et de la nuit, ou presque !
    La robe de bure est donc habitée parfois par des êtres tourmentés, mauvais, démoniaques mais, le plus souvent, par des hommes exemplaires, tournés vers le Ciel et qui prient avec ferveur pour le salut de l'humanité. N'oublions pas des moines actifs, remuants, comme Frère Jean des Entommeurs (Rabelais), ou Frère Tuck qui participa à la rebellion de Robin des Bois. D'autres encore ont été des créateurs d'elixirs, de chartreuses ... 

    PLOP ! Voilà que l'image des moines disparaît et que me vient la vision d'un rassemblement de pingouins paradant, non pas sur la banquise (leur vrai nom français, à ceux-là, c'est : manchots ... non ?) mais dans une réception classieuse, sous de riches lustres et lambris ... Fière allure, ces costards noirs et ces noeuds pap' !
    Un coup à ne pas reconnaître ceux qui les ont portés quand ils émergent le lendemain matin, en peignoir usé (par exemple), cheveux en bataille et se grattant la barbe repoussée, teint brouillé peut-être par une migraine d'après fête, une possible gueule de bois ... ou en survêtement et bonnet, courant, pédalant !
    Au fond, les hommes seraient tous beaux à voir, dans leurs costards noirs, même les pires crapules ...

    Pour porter un tel habit, même de location, il faut avoir du fric et vouloir en gagner toujours plus. Enfin, c'est une idée en passant, comme ça.
    Et nous restons ainsi dans l'apparence. S'habiller riche et afficher des marques de manière ostentatoire satisfait ceux qui se ressemblent et qui mesurent leurs capacités respectives de porte-monnaie bien rempli et de ... pouvoir. Ceux qui n'ont pas les mêmes valeurs s'en fichent de cela comme de leur première chemise. Ils prouvent leur efficacité quelle que soit leur tenue vestimentaire. Serge Gainsbourg, lui, cultivait, par moments, son aspect négligé, très recherché !

    Tout le monde n'est pas Serge Gainsbourg, ni ... qui ? disons : un chercheur scientifique, réfractaire au "système", ou passionné par son sujet plutôt que par son apparence physique. Il arrive alors que l'habit fasse le moine pour le commun des mortels, qui doit -très fréquemment par les temps qui courent- se présenter à un nouvel emploi : quasi obligation de mettre une veste pour tous (hommes et femmes), histoire de faire bonne impression ! Dans ce cas, l'habit ne fait le moine qu'en partie ! L'entretien, les tests, la mise en situation feront fi du bel habit ! 

    N'empêche, pour les femmes (regardons de leur côté maintenant), une nouvelle robe seyante, un pantalon et un haut tout beaux, assortis d'un passage chez le coiffeur, voilà des éléments qui nous dopent et, pour peu que les compliments pleuvent, nous nous sentons rajeunies, plus dynamiques. Non ?

    Alors, après cette intense cogitation, que vais-je en conclure ? Bon sang, c'est vrai, il me faut une conclusion, mon texte est déjà long !
    Oups, je n'ai pas mentionné les naturistes. Ils existent ! Eux, ils refusent que l'habit fasse le moine ! Au moins, pour eux, c'est clair !
    Pour moi ? Ben, certains habits font de nous de drôles de moines, on ne sait jamais quel moine se cache sous son habit et les habits qui nous vont nous mettent en valeur, sans qu'il soit nécessaire de porter l'habit. 

    Être propre sur soi et pouvoir se regarder dans la glace sans honte ni remords de ses actes ou de son inertie, en tirant sur le dicton comme un élastique, permet de déclarer qu'on est un bon moine, qui mérite son habit !
    OUF ! C'est fini ... pour aujourd'hui.

     

    Lenaïg,

    en mode "essai", après Marie-Louve, pour le jeu des proverbes de Marc Varin (forum Plumes au vent).

      

    Illustration : photo du film Le Nom de la rose, à partir du roman d'Umberto Eco,

    Sean Connery en moine détective.

     

     


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  •   habits-neufs-empereur - www.meselegances.com

       

     

    Si l'habit ne fait pas le moine, et que les apparences sont trompeuses, comment savoir qui est qui ? Le cheval de Troie en cavale, il court, il court encore le furet : a  beau mentir qui vient de loin !

     

     

    Le paraître et ses apparences ont joué des rôles majeurs pour l’homme et cela de tout temps.  Les  mythes nous le racontent ainsi que l’observation des comportements humains sur la ligne du temps. 

     

    Les Grecs s’en souviennent encore. Ils  ont l'idée d'une ruse pour prendre Troie. Épéios construit un cheval géant en bois creux.  Là,  se cachent les soldats menés par Ulysse. Un visage double, ce cadeau grec, Simon, l’ingénieux, possiblement coiffé de nos jours par le chapeau de relationniste internationale ou d’ambassadeur, réussit à convaincre les Troyens d'accepter ce cadeau grec. Ainsi la belle Hélène changea d’habit et de mari. Pâris gagna ce pari. On pourrait croire que ce célèbre cheval n’était tout compte fait qu’un beau bateau pour dire que l’intelligence de la ruse, pas la triche qui serait un délit ou un crime sans que socialement, on reconnaisse que la ruse est un trait valorisé, permis par les règles de l’usage du jeu ou de l’art dans la société, voire même des accords internationaux.  

     

    La littérature nous en offre plein la vue. Le Chat Botté, Belle et la Bête, Cendrillon, Frère Tuck  dans Robin des Bois, la vilaine sorcière séductrice qui offre la pomme empoisonnée à la Belle au Bois Dormant, Hansel et Gretel. Les exemples pleuvent.

     

     

    Les visages souvent sont de doux imposteurs. Que de défauts d’esprit se couvrent de leur grâce ! Et que de beaux semblants cachent des âmes basses … écrivait Corneille dans ses Entretiens. Et Confucius d’en remettre : «  Je n’ai pas encore vu un homme qui aimât autant qu’on aime une belle apparence. »

     

    « Le plus souvent l’apparence déçoit. Il ne faut pas toujours juger sur ce qu'on voit. » Molière avait’ il raison d’écrire ainsi ?

     

    Que vient faire le «  moine-et-son-habit » dans ce proverbe ?

     

    Ironie ? Possiblement.

     

    Après avoir consulté une pie bavarde, celle-ci me raconte qu’en 1297, pour réussir à s’emparer par ruse d’une forteresse bâtie sur un rocher monégasque, François Grimaldi et ses compagnons d’armes, tous déguisés en moines franciscains arrivent à leur fin. Fait rappelé par les armoiries de Monaco. Il faut savoir aussi qu’à l’époque, aujourd’hui, je ne sais, je ne les fréquente pas, mais en ces temps, les moines étaient loin de suivre leurs préceptes. Ils s’appropriaient les biens des pauvres et des riches, n’hésitaient pas  à ripailler, à courir les gueuses ou à trucider à tout-va. L’habit ne fait pas le moine !

     

    Un artifice de séduction ?

     

    « L'on m'a dit aussi que vous vous fardiez. Fort bien! Dieu vous a donné un visage, et vous vous en fabriquez un autre. » Extrait des Maximes. J’ignore le nom de l’auteur, mais je la trouve suave. 

     

    Les apparences suffisent largement à faire un monde. Le souci de sa propre image, voilà l’incorrigible immaturité de l’homme. Deux citations : Jean Anouilh et Milan Kundera.

     

     

    Qui porte les habits de l’Empereur ? J)) Je veux voir !

     

    Je vous promets que je fermerai les yeux. Peut-être ! J))))

     

    Marie Louve

     

    N.B. : Jeu no 8. Proposition de Marc Varin sur Plumes Au Vent. Rubrique : Proverbe. L’habit ne fait pas le moine.

     

     

    Chat botté carte postale 1 - www.koalapublishing.com.au

     

     


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  • autres-villes-douarnenez-france- Locronan de nuit - www.image-photo.linternaute.com
     
     
    Dans la noirceur d'une nuit
      
    L'Effaceur, un tueur à gages, arborait sans crainte de la démesure, dans la pénombre de la ruelle pavée, déserte à cette heure, d'une ville restée joliment moyenageuse, son sabre oriental à lame large et recourbée, qui brillait par contraste avec son paletot pâlot, couleur de silicium.
     
    Le cimeterre était bien l'arme vengeresse choisie cette fois-ci. Il se l'était procurée manifestement sans moche anicroche et son client avait insisté pour qu'il fasse rouler les têtes de ses victimes. L'accord et la stratégie avaient été conclus dans le secret de la salle en sous-sol du bar huppé La Coquille, autour d'une succulente table, à laquelle succédèrent de très bons cigares ; en cas de changement nécessaire, un plan B était même prévu, tant la haine vivace du commanditaire tenait à ce que l'entreprise macabre réussisse. Cette nuit, qui nuirait définitivement à son ennemi et à sa famille, devrait marquer la fin de ses déboires et le début de sa résurrection à lui.
     
    Seulement, dans ce monde interlope où évoluaient ces individus sans foi ni loi, même les plus machiavéliques pouvaient se trouver à la merci de trahisons et ce que les deux hommes ignoraient, c'était qu'une lettre anonyme avait prévenu les victimes désignées, qui avaient fui. Un piège attendait notre Effaceur, qui risquait de se trouver fait comme un rat ... A moins que son sixième sens ne l'en avertisse à temps ... Auquel cas, il aurait intérêt à disparaître, lui aussi, la moitié de ses gages en poche ...
     
     
    Lenaïg,
    Nouvelle courte, instant pris dans la noirceur d'une nuit particulière. Je ferai remarquer que, dans cet instant, personne n'est tué. Ce qui s'est passé avant, ce qui se passera après est laissé libre à l'imagination !
     
     
    Mais, que je n'oublie surtout pas ! Ce texte a été rédigé sur ... des mots imposés, lui aussi, pour le magazine L'Esprit de la lettre, de Dominique Bar et Freddie Sailor, sur facebook. Les Mots ... tion de la semaine dernière !
    La liste des mots pour le mag de la semaine prochaine ne devrait pas tarder à se faire connaître ...
     
     
    La photo est due à L'Internaute, c'est la bonne vieille ville de Locronan dans le Finistère, où je ne souhaite pas du tout que de tels événements se produisent. Disons qu'elle joue ici un rôle, comme un décor de cinéma !
     
     
     

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