•  

     

    jojo 

    De Wilfrid

    A sa sœur Juliette

     

    MrRude-bogoffComment ! Tu  oses insulter ton propre frère, et grossièrement en plus ! Je fais la loi dans les clubs de richards et ce n’est pas toi qui va me dire quoi faire, sinon tu peux compter  sur… PAS UN RADIS sur mon testament, vieille folle que tu es ! Ce qui se passe entre Georgette et moi ne te regarde pas, point. Je ne supporte pas qu’on me donne un conseil que je n’ai pas demandé, et d’ailleurs j’évite de le faire, alors tes ordres tu peux te les garder  et là je suis très poli, contrairement à toi la donneuse de leçons ! Georgette  revient à la raison d’ailleurs. Ah les femmes !

     

    Tu oses t’inviter chez Charlotte pour la marier de force, on dirait, et tu es assez idiote pour emmener sa rivale de toujours, la superbe Emilie. Elle m’a toujours fait les yeux doux mais pas question qu’elle m’approche, je suis sûr que ses trois ex- maris ne sont pas morts naturellement ! C’est leur fortune qui l’intéressait et une fois mariée je la vois bien empoisonner leur nourriture en leur faisant des gâteries ! Une belle plante mais mortelle ! J’ai entendu dire que le dernier qui a été assez bête pour la tromper sans prendre de précautions est malade à présent lui aussi ! A elle la quatrième fortune ! Je l’admirerais presque !

    Toi qui as une fille qui se fait des idées sans arrêt, elle va avoir peur qu’Emilie lui pique son Tugdual,  telle que je la connais, et se ronger les sangs! T’es franchement  nulle, la vieille ! Charlotte a le droit de vivre sa vie sans que tu t’en mêles, non, à son âge avancé ! Elle avait l’ait heureuse et tu viens tout fiche en l’air !

    REPARTEZ D’OU VOUS VENEZ, TOI et la femme fatale sinon MOI j’arrive et je l’en débarrasse pour avoir la paix quand je reviendrai et ne pas entendre les jérémiades de ta fille. Si  t’étais  pas ma sœur et si je n’avais pas  le sens de la famille je la débarrasserais définitivement de toi aussi ! Tu es un poison moi je dis ! Je l’aime bien, ta charmante  petite idiote !

    304431989 smallDe toute façon je ne comprendrai jamais les femmes :

    Georgette qui faisait ses valises, a vu arriver le jeune Charles -Henri de la Snobardizaigüe. Il venait lui dire au revoir en cachette et lui a confié son hamster Jo  parce que sa mère l’emmenait chez le dentiste et il avait peur des chats persans. Georgette, qui aime bien ce petit, a accepté, vu qu’on ne part que demain. Elle l’a libéré sur la moquette un  moment et voilà le drame !  (Enfin j’ai rigolé quand elle l’a raconté)  elle n’a pas eu le temps de réagir, elle a vu la langue de Sadica s’allonger et  hop il a avalé le hamster sous ses yeux horrifiés. Elle l’avait aussi sorti du vivarium pour qu’il se dégourdisse les pattes. Elle croyait qu’un caméléon ne mangeait que des insectes ! Georgette est partie aussitôt en ville et a visité toutes les animaleries jusqu’à ce qu’elle en ait des ampoules aux pieds ; au moment où elle allait renoncer, au bord du désespoir, elle a fini par trouver exactement le même en double et les a rapportés dans la chambre. Elle ne voulait pas séparer des  jumeaux. Heureusement que le petit Charles -Henri n’a pas pu revenir  la voir avant la soirée, puisque ses parents lui interdisent de parler à Georgette. Elle a eu le temps de se remettre. 

    Quand je suis revenu du bowling – j’avais réussi sept strikes et j’étais de bonne humeur- j’ai vu ma Sadica  la gueule fermée par un ruban de velours rose avec un nœud papillon, et deux hamsters qui couraient partout. Georgette riait aux éclats  toute seule, j’ai cru qu’elle avait fini par péter un câble. Quand elle m’a tout raconté j’ai rigolé d’abord puis lui ai dit qu’elle aurait dû prévoir d’expliquer la vérité au gamin, et engueuler les parents ! Pas vrai ? Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? C’est toute elle ! Avec elle pas moyen de s’ennuyer !

    Quand j’ai entendu un petit coup dans la porte, j’ai vu le gamin et l’ai fait entrer.

    Georgette était aux toilettes. Il a eu l’air très intimidé puis a ouvert de grands yeux : mais … Jo  s’est dédoublé ???  Je lui ai répondu :

    -         Oui, il a eu  une  drôle de réaction quand il a vu Sadica !

     

     Le petit a dit bonjour poliment à Sadica :

     

    -  Tu es élégant aujourd’hui … Oui monsieur ??? On avait oublié de les présenter,  Jo a dû

    avoir peur.

     

    -   Voila, c’est ça, Jo a eu très très peur, et il s’est séparé en deux comme une amibe. Je te présente Jojo à présent !

     

    malpoliEt j’ai ri comme une baleine. Georgette qui m’avait entendu a froncé les sourcils mais n’a pas osé intervenir, tellement le petit avait l’air content.

    Elle a seulement espéré que les deux hamsters n’étaient pas un couple !

     

    Apparemment ça n’a pas fait d’histoires chez Charles Henry. Plus tard j’ai entendu son père déclarer que son fils avait une imagination très fertile, qu’il était manipulateur et aurait donc des dons pour la grande finance. A quatre ans !

     

    Je me demande bien pourquoi je raconte ça à ma sœur, surtout quand elle passe son temps à contrarier tout le monde ! Suis mes conseils,  ou tu auras affaire à moi !

     

    Je ne t’embrasse pas, ça pourrait me donner des boutons

     

     

    Wilfrid

     

    PS :  Et laisse maman reposer en paix ! T’arrêtes pas de la faire se retourner dans sa tombe, elle va avoir le tournis !

    ***

     

    Mona

     

     


    6 commentaires
  • Avant toute chose, le chapitre n° 9 du roman jeu multiplume 101 Rue de la Mazurka, Saison 2 est en ligne, chez Jill Bill :
     
     
    ***  
     
    Maintenant, voici un nouvel exercice lipogrammatique, comme dirait l'éminent spécialiste Olivier de Vaux. J'ai eu envie (!) d'en retenter un, après celui de l'envie pressante sans i ! C'est aussi ma participation au jeu proposé par Marc Varin sur son forum Plumes au vent (lien ci-contre). Marie-Louve va également nous offrir son conte revisité, sur une nouvelle page.
     
     
    Cinq contre un !
     
    arton34Désireuse de concourir sur le récent sujet de jeu que nous propose Messire V., je viens offrir mon modeste récit de conte revisité.
    Messire V., je ne peux citer ni son prénom ni son nom, pour respecter le deuxième petit exercice que je me suis fixé :
    me priver d'une voyelle ! Vous serez bien gentils, lecteurs nombreux et bien disposés, de vouloir chercher quelle voyelle je m'interdis ici !
     
    Pourquoi s'infliger ce qui semble une punition ? M'interrogerez-vous, sur le coup !
    Primo, pour noyer le poisson, hé hé !
    Segundo, pour pimenter l'exercice !
    Je confesse, je sèche : nulle idée de conte connu qui ne soit encore vierge de toute ré-écriture ou de fin réinventée ne me vient !
    Surtout qu'il y eut une première fois où je fis un gros et joyeux effort, lorsque je fis vivre cette souris, égérie du ... Félin botté !
    Trois épisodes j'écrivis, que l'on peut trouver ici. J'espère que le souvenir de ces épisodes persiste chez mes lecteurs fidèles (ben, quoi ? Un peu de publicité pour moi-même !).
     
    nng imagesBon, je cesse de tergiverser. Le sujet, le sujet !
    Une idée m'est née, qui combine trois contes en même temps (subterfuge pour compenser l'éventuelle minceur de l'intrigue ;
    hé oui, je vous dis tout).  
     
    Oyez, oyez, bonnes gens, l'histoire revisitée de plusieurs héros réunis !
     
    Les voici :
    Premiers en scène : les Trois Petits Cochons.
    Deuxième en scène : le Petit Bonnet Rouge, cette fillette toujours vêtue de rouge, qui est soit tirée du péril, soit dévorée tout crue,
    selon comment se termine le conte ; elle ne peut ici évoluer sous son nom le plus usité. Souffrez, pour l'heure, que son bonnet soit son seul repère !
    Troisième en scène : une chèvre, celle de Monsieur Seguin. Souvenons-nous du film de Steven Spielberg, qui nous fit voir une île peuplée de grosses bébêtes préhistoriques, où une innocente homologue de Biquette, retenue en un endroit très exposé, permit de coincer un des monstres.
     
    minicontes-classiques-les-trois-petits-cochons-8647591Ces cinq figures célèbres se liguèrent contre ... l'Horrible Loup de Légende, celui qui engloutit tout et tout le monde.
    Nos héros lui tendirent un piège.
    Les porcinets creusèrent un profond trou.
    Petit Bonnet Rouge cueillit des joncs et de longues tiges bien feuillues, qui furent entrecroisées sur le trou pour qu'on ne le vît plus.
    Biquette, elle, eut le rôle le plus périlleux. Comme celle du film de Spielberg, Biquette, bien que réticente (ce qu'on comprend), fit mine de brouter le long d'un cercle délimité, qui eut pour centre un piquet, celui qui retint notre chevrette de fuir !
     
     Ruse cruelle ! vous écrierez-vous. Risque mesuré : seul chemin disponible pour le loup, nul moyen de surgir d'une issue différente.
    ET ... un projet B fut mis sur pied, secret, non divulgué, susceptible de resservir puisqu'il ne fut point employé lors de l'histoire qui nous intéresse.
     
    Un jeûne prolongé eut force de loi sur l'esprit vif de notre ennemi. L'Horrible Loup de Livre-Faim-de-loup portrait galleryLégende ne se fit point prier et fondit sur Biquette. Le temps de se moquer d'une négligence supposée de Monsieur Seguin et ... pfuit, boum ! Il vit trente-six étoiles du fond de son trou.
     
    Victoire, ce fut réussi ! Une splendide fête eut lieu ensuite et l'Horrible Loup de Légende, quel sort eut-il ?
    On le conduisit en un zoo, où il vieillit, content de ne plus être tenu de chercher son mouton quotidien.
    C'est injuste pour les victimes ! Quelle fin idiote ! direz-vous peut-être. Bof ! Prisonnier perpétuel, derrière des grilles, privé de liberté,
    que voulez-vous de plus ? Il ne nuit plus.
     
    Fin de l'exercice et fin tout court (ou presque).
     
    Voilà, bonnes gens, grand merci de votre patience. Après le conte revisité, revisitons, en deux phrases laconiques, une maxime aussi :
     
    La faim justifiait les moyens.
    La disparition de la faim justifie l'heureuse fin.
     

     

     


    2 commentaires
  • De :

    Charlotte (Des3maison@hotmail.fr)

    Envoyé :

     2010-10-04  //// 15 :27

    À :

    Lumina40@hotmail.com

     

     
     
     
     
     
    secret story 3 genevieve de fontenay pique une crise mode uLulu, je suis au désespoir ! Dis-moi que je rêve ! C’est un cauchemar …ma mère à peine débarquée du train a réussi à ameuter les policiers de Santa Patata autour d’elle. Un esclandre à la gare pour une histoire d’impolitesse à son égard selon sa version. Le jeune homme devant elle ne lui aurait pas cédé le passage en descendant du train. La honte !
    Je voudrais m’enfuir d’ici, me téléporter ailleurs à la vitesse lumière pour ne pas effrayer mon Tugdual. Qu’est-ce qu’il dira en la  voyant dans cet état et pire encore ! Tu ne me croiras pas ! Elle a eu le toupet d’amener ici, au 101 rue De La Mazurka, dans notre appartement, cette chipie d’Émilie, la fille du juge qui me volait tous mes amours quand nous étions au lycée de Sainte-Frigide-Sur-Mer. Celle-là même qui a eu trois maris décédés et un quatrième qu’elle vient de quitter parce qu’il l’a trompait avec la bonne de la maison, une certaine Manon je ne sais plus qui.  Lulu, je veux trucider ma mère ! Oh mon Dieu ! J’en suis là. Il ne faut pas que Tugdual sache combien je peux être méchante dans mes pensées. Oh non ! Je me calme. Il faut que je me calme.
    Je ne veux pas Émilie dans ma maison ! Contrairement à ma mère, je n’éprouve aucune pitié face à sa prétendue peine d’amour. Sa peine vient du fait qu’elle perd la face et son riche banquier. Je la connais. Elle fera tout pour séduire mon Tugdual. Je vais l’en empêcher. Il me faut lui trouver un gîte pour l’éloigner ipso facto et presto ! Je vais voir avec mon patron www.conranshop.frMonsieur Tequila. Il habite seul un vaste appartement.  Peut-être acceptera-t-il de me rendre ce service ? Oh misère !! Je ne sais pas. Il a tellement de manies et de phobies. Je ne peux pas demander à Lolita, elle est au loin chez sa sœur jumelle. Tonton Wilfrid et Georgette ne sont pas revenus d’Hawaï. Plus, ma mère est furax contre tonton. J’ignore pourquoi. Elle ne cesse de le dénigrer devant moi en me jurant que dès qu’elle lui mettra la patte dessus, il s’en souviendra de sa promesse faite à sa mère sur son lit de mort.
    Tu connais l’infernale Juliette ! Ma mère. Qu’ai-je donc fait pour mériter pareil karma ? Elle n’avait pas encore fini d’essouffler ce pauvre Monsieur Taratatapian en lui faisant traîner ses mille 941552122 smallbagages, ses boîtes à chapeaux et tiens-toi bien, le gros coffre en cèdre contenant le trousseau complet  de la parfaite mariée qu’elle me réservait depuis mes quinze ans, que déjà, elle descendait se plaindre à tue-tête à Madame Taratatapian de la présence assurée de chats galeux dans l’immeuble.  Son nez coulait et c’était sa preuve.  Toutes les portes des locataires présents dans l’immeuble se sont ouvertes pour voir qui faisait un tel boucan. Elle exigea de la gardienne qu’elle monte de suite lui indiquer l’appartement où vivait le nouveau génie de la mode santapatatienne et le talentueux coiffeur Zizi. Une urgence encore une fois ! Elle ne viendrait pas à mon mariage sans une célèbre création sur le dos ! Mais ni Tugdual ni moi ne voulons nous marier pour l’instant. Lulu, j’ai tellement honte !
    Que vais-je faire quand mon amour reviendra ?  Il se sauvera c’’est certain. Même les oreilles de Gaspard demeurent dressées sur sa tête.
    Lumina, je t’en supplie, prends Émilie chez toi. Je vais garder la pire menace chez moi.
    Réponds-moi vite !
    Ton amie Charlotte.  
    ……………………………
    viby-chien-marie-oreilles-dressees 

    De :

    Lumina40@hotmail.com  

    Envoyé :

    2010-10 -04   16 :12 :38

    À :

     Charlotte (Des3maison@hotmail.fr

     

    Coucou Charlotte,
    Désolée de ne pas t’avoir répondu plus rapidement. J’étais sur la route pour le travail. Tu te souviens, je t’avais dit que j’accompagnais la troupe de Big Freedia qui fait une première tournée sur le sol de Miroboland.  J’en ai pour deux semaines à temps plein.
    Pauvre Charlotte ! Je suis vraiment triste pour toi. Demande à Monsieur Tequila, c’est un gentleman. Je suis certaine qu’il te viendra en aide. La pire réponse serait qu’il refuse, mais j’en doute.
    Fonce Charlotte ! Demande-lui son aide.
    Je suis à la course. Courage ma chère amie. Dès mon retour, je te ferai signe.
    Bisous,
    Lulu

     

     

    Marie-Louve

     

    Illustrations :

    • Madame de Fontenay et une Miss France, interprétant ici les rôles de Juliette, mère de Charlotte, dûment chapeautée et de l'indésirable Emilie. Source : www.elle.fr
    • Etiquette à bagage : recto "ceci est à moi !", verso : "pas à vous !" - Source : www.conranshop.fr
    • Merci aux deux amis canins qui prêtent oreille forte ici à Gaspard. Gaspard, en sa qualité de labrador, tout seul aurait bien eu de la peine à dresser les oreilles mais au montage, il aura l'air de le faire, on n'y verra que du feu ! Source : skyrock.fr

     

     

     

     


    7 commentaires
  • Cabbagesoupdietrecipe

     

    De Georgette

    A Charlotte

     

    Coucou Charlotte ! il faudra que je remercie aussi ta mère qui m’a défendue avec ardeur contre cet incorrigible Wilfrid qui n’a pas arrêté de ronchonner depuis ! Quelle force de la nature ! Il fait tout de travers dans ce nouveau club de riches où l’on est depuis trois semaines, en clamant haut et fort que si ça dérange quelqu’un qu’il regarde AILLEURS, et tout le monde file doux et fait ses quatre volontés, alors qu’ on me regarde comme une erreur de la nature quand je me trompe de couverts  parce que je couvertplacerougis. Quand je suis avec lui tout le monde me fait des courbettes. Sinon les  mères me lancent des regards venimeux parce qu’elles espéraient  pour leurs filles le beau parti que je leur ai fait rater, les jeunes, tous sveltes, musclés et bronzés me toisent et rient derrière mon dos, les hommes fixent mes formes comme avant avec insolence et un dégoût mal caché que ne remarque pas Wilfrid, encore qu’il se plaint de ma maigreur et ma mauvaise humeur.

    Je n’ai pas fait de régime et j’ai perdu 110 kilos ! Avant quand je m’asseyais, c’était confortable, j’avais comme un coussin naturel. Je n’avais jamais froid. Je riais tout le temps, j’avais des amis, mon travail me plaisait, je me supportais bien comme j’étais. Ici la nourriture est… raffinée. Des portions minuscules arrangées avec art, hors de prix à cause d’un chef connu qui crée, ma foi ! Il ne leur est jamais venu à l’idée que depuis les premiers hommes on avait déjà essayé toutes les combinaisons possibles  au prix d’en mourir parfois et gardé les meilleures !  Ils  veulent être originaux,  pas bons ! «  Bon », c’est commun ! Je veux être commune alors, je le suis et j’en suis fière ! Ah les crêpes et la soupe aux légumes de ma grand-mère, les sorties moules frites avec les copains,  même les Mac Dos,  je les regrette presque! Le poisson aux fleurs, je le hais ! Les  alcools renommés, je ne les distingue pas et je vois les autres pousser des oh, des ah extasiés en les faisant rouler dans leur bouches en cul de poule !

    Et les  expositions  d’art  moderne, qu’ils appellent ça, où tu vois des horreurs que tu virerais vite fait si tu les avais  dans ton garage ! Et ils ne parlent que de leur dernière opération esthétique : Ah les nez du Docteur Trucmoche, les seins du chirurgien  Tavizéssa  (la j’ai pouffé) Sauf que Wilfrid trouve ça mai2008 soupe bolbien et veut me faire tirer la peau parce que je suis flasque sous les bras, au ventre et aux cuisses. Il tire dessus, et dit que ça vaudrait cher si je vendais le surplus ! Tu parles d’une délicatesse ! Je l’ai calmé  en lui disant que je veux regrossir.

    Je l’ai entraîné au village pour manger  dehors sous les palmiers et c’était si bon, si gai qu’il commence lui aussi à critiquer la cuisine des grands chefs et faire des comparaisons avec celle des gens normaux. Il s’est beaucoup plus amusé qu’au club aussi…

    Je lui ai promis de redevenir comme avant s’il arrêtait de faire la tournée des clubs snobs  de toutes les îles. Il m’a avoué qu’il avait une fortune dans une banque des Iles Caïmans et que si j’acceptais d’y aller, mettons, une semaine, on rentrerait à Santa Patata. Comme il reprendrait un boulot  pour s’enrichir encore et s’occuper (il n’a jamais assez de RIEN)  je pourrais reprendre mon travail à mi temps pour éviter trop de  fatigue. Il aime les frites aussi ! Les sardines grillées, les tartes aux pommes,  la crème chantilly… Il préfère la soupe aux potages ! Je ne veux pas reprendre tous mes kilos perdus mais quelques uns sûrement !Et faire la cuisine moi-même ! Mon espoir renait, je revis ! Je crois qu’il respire aussi, mais ne l’avouera jamais ! Il m’aime à sa façon, mais il m’aime ! Et moi je ne peux pas m’empêcher de l’aimer aussi…

     

    Mona

     


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  • Chutes d'eau Brésil - www.voyage.portail.free.fr

     

     

     

    Préambule :

    Cela va être ardu de narrer quelque chose sur le sujet donné : un appel pressant et mal venu du corps à se soulager, d'autant plus que la lettre voyelle numéro neuf de l'alphabet nous est défendue !

    Lequel, ou laquelle d'entre nous, en effet, ne s'est pas trouvé un jour confronté à ce problème ? Un homme peut se soulager contre un mur, dans un fossé, tournant le dos ! Pour une femme, c'est beaucoup plus dur !

     

    La douloureuse épreuve :

    Nous sommes Place Charles de Gaulle à l'heure marquant le changement d'année (qu'on ne me demande pas lequel, cela remonte à quelques lustres). Toutes les planches à roulettes et à moteur dans lesquelles nous avons le séant posé se sont arrêtées. C'est l'allégresse générale ! Dans un grand concert de klaxons, tout le monde sort pour s'embrasser. Je sens une vague alerte me prévenant qu'un soulagement futur d'humeurs acqueuses est à prendre en compte. Je pense que la séance d'embrassades, de champagne partagé ne va pas durer éternellement et je formule joyeusement mes voeux de bonheur à mon entourage.

     

    Hélas, le moment de bonheur se prolonge, personne ne redémarre et la place reste bloquée ... Au bout de deux heures, l'allégresse d'abord éprouvée se transforme en torture ! Quel méchant tour me joue la nature ! Aucune porte de secours ! La décence ne me permet pas de descendre ma culotte et de me délester du fardeau de l'organe responsable de cet état. Je craque ! Je lance à mes compagnons : "Je fonce, vous me récupèrerez à l'angle des avenues Foch et de la Grande Armée !"

     

    Soulagement et chanson :

    Je cours en slalomant entre les gens et en me tenant le ventre. Ouf ! Je me soulage entre deux chars dans l'ombre au bord de l'avenue, pensant que personne ne m'a vue. "Beau spectacle !" déclare quelqu'un tout à coup ! Je regarde, c'est un clochard et l'homme se marre ... La face béate et le ventre léger, j'ajoute : "Pas grave, vous avez vu la lune alors qu'elle est cachée, cela vous portera chance, allez !" Je donne à l'homme un peu d'argent. Tous deux contents, nous attendons que mes compagnons passent me prendre. L'homme chante ; je compose également les paroles d'une chanson, que je reporte plus bas :

     

    Oh rage que d'être

    Juste une esclave !

    Que ce corps m'embête,

    Me gêne grave !

    Femme, je déplore

    Cet affreuseté :

    Comment me soulager !

     

    Pour le ton, on peut écouter la chanson composée par la femme de Jacques Dutronc, que je ne peux malheureusement nommer complètement : Hardy est son nom ! Qu'elle m'accorde son pardon pour ce désagrément !

     

     

    Lenaïg, suivant la consigne d'Olivier de Vaux pour ce défi n° 39 :

     

    "Vous êtes pris d'une incoercible envie de faire pipi à un moment fort inopportun : racontez, mais sans faire usage de mots contenant la lettre i .

    Comme d'habitude, vous êtes priés de programmer la publication de votre texte ; il apparaîtra ainsi sur votre blog pour le lundi 4 octobre à 8 heures."

     

    Veuillez m'excuser pour le retard, je n'ai pas pu me connecter plus tôt, mais j'ai tenu à relever le défi, tout en m'amusant comme toujours. Merci à Olivier pour son idée. Maintenant, je vais pouvoir aller lire les autres défis et je me venge en libérant les i !

     

     

     


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