• Crépuscule au Kénya - www.expert-travel.be

    C'est le jeudi en poésie, déjà ! Car le temps file et ne nous attend pas ... Mais comme il ne fait pas exprès (enfin, je ne pense pas ...), il faut s'en arranger ! Dans nos têtes et sur nos blogs, nous en faisons ce que nous voulons, non ? On peut revenir en arrière, se projeter dans le futur, rester flâner dans l'instant présent, sublimer l'instant d'avant (n'est-ce pas, Harmonie ?), comme l'instant d'après ...

    Et c'est en lisant le poème de Nounedeb, "Octobre 6"

    http://nounedeb.over-blog.com/article-octobre-6-59298578.html

    que l'idée m'est venue de retrouver un poème de Victor Hugo dont je ne me souvenais que ... du refrain (car il s'agit bien d'un refrain). Et je ne regrette pas, chaque dizain évoque tout un monde ... Et le refrain nimbe les strophes d'une atmosphère à la fois personnelle (appel aux souvenirs) et presque universelle (images et instantanés du soir piqués ici et là, même au monde fantastique). 

    Mon choix d'illustrations, volontairement décalé (!), le crépuscule en Afrique et l'heure où fauves comme ruminants vont boire, veut élargir encore le panorama crépusculaire ! Un  biniou coz (si on lit le poème tout haut, il faut prononcer distinctement : bi-ni-ou !) peut se faire entendre sur la page, si on veut et, comme cela on ne sait plus où on est et c'est très bien !

     ***

    Choses du soir

    zebres - www.blogs.lesoir.beLe brouillard est froid, la bruyère est grise ;
    Les troupeaux de boeufs vont aux abreuvoirs ;
    La lune, sortant des nuages noirs,
    Semble une clarté qui vient par surprise.

    Je ne sais plus quand, je ne sais plus où,
    Maître Yvon soufflait dans son biniou.

    Le voyageur marche et la lande est brune ;
    Une ombre est derrière, une ombre est devant ;
    Blancheur au couchant, lueur au levant ;
    Ici crépuscule, et là clair de lune.

    Je ne sais plus quand, je ne sais plus où,
    Maître Yvon soufflait dans son biniou.
    wazagertrude - www.unetetedemuleaupaysdeslions.files.wordpress.com
    La sorcière assise allonge sa lippe ;
    L'araignée accroche au toit son filet ;
    Le lutin reluit dans le feu follet
    Comme un pistil d'or dans une tulipe.

    Je ne sais plus quand, je ne sais plus où,
    Maître Yvon soufflait dans son biniou.

    On voit sur la mer des chasse-marées ;
    Le naufrage guette un mât frissonnant ;
    Le vent dit : demain ! l'eau dit : maintenant !
    Les voix qu'on entend sont désespérées.

    Je ne sais plus quand, je ne sais plus où,
    Maître Yvon soufflait dans son biniou.

    Le coche qui va d'Avranche à Fougère
    Fait claquer son fouet comme un vif éclair ;
    Voici le moment où flottent dans l'air
    Tous ces bruits confus que l'ombre exagère.

    Je ne sais plus quand, je ne sais plus où,
    Quand les éléphants vont boire - Ghana - www.korb.netMaître Yvon soufflait dans son biniou.

    Dans les bois profonds brillent des flambées ;
    Un vieux cimetière est sur un sommet ;
    Où Dieu trouve-t-il tout ce noir qu'il met
    Dans les coeurs brisés et les nuits tombées ?

    Je ne sais plus quand, je ne sais plus où,
    Maître Yvon soufflait dans son biniou.

    Des flaques d'argent tremblent sur les sables ;
    L'orfraie est au bord des talus crayeux ;
    Le pâtre, à travers le vent, suit des yeux
    Le vol monstrueux et vague des diables.

    Je ne sais plus quand, je ne sais plus où,
    Maître Yvon soufflait dans son biniou.

    Un panache gris sort des cheminées ;
    Le bûcheron passe avec son fardeau ;
    On entend, parmi le bruit des cours d'eau,
    Des frémissements de branches traînées.

    botswana-okavango-lions - www.acabao.comJe ne sais plus quand, je ne sais plus où,
    Maître Yvon soufflait dans son biniou.

    La faim fait rêver les grands loups moroses ;
    La rivière court, le nuage fuit ;
    Derrière la vitre où la lampe luit,
    Les petits enfants ont des têtes roses.

    Je ne sais plus quand, je ne sais plus où,
    Maître Yvon soufflait dans son biniou.

     

    Victor Hugo

     

      http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/victor_hugo/choses_du_soir.html

     

     

     

     

    Les références des illustrations sont indiquées dans l'Album Fantaisies 3 pour le paysage crépusculaire africain et dans l'Album Animaux pour les autres.


    6 commentaires
  • Bouse de vache - www.futura-sciences.com 

     

    La Sécurité Sociale en faillite restreignant chaque année son pourcentage de remboursement, ainsi que le volet de remèdes et de soins  pris en charge, j'espère rendre service à ses subordonnés  mes amis en leur indiquant  (gracieusement, cela va de soi) quelques remèdes, simples mais garantis, contre les  petits bobos de la vie quotidienne.

    D'autant mieux qu'il n'est pas prouvé que nos remèdes modernes soient toujours efficaces et sans danger. Le contraire est d'ailleurs souvent constaté.

     

    Les méthodes que je préconise arrivent tout droit du Centre de la France. Elles sont les mêmes de chaque côté (de la France) et depuis longtemps expérimentés par nos Anciens, emplis d'expérience et d'un solide bon sens.

     

    Je commencerai par le moins facile à réaliser, mais le plus efficace : les plus violentes MIGRAINES ne résistent pas à l'application, sur la tête du malade, d'un pigeon vivant fraîchement éventré. La douleur cesse aussitôt le dernier soubresaut du volatile. Le moins facile à réaliser, disais-je, car il n'est pas aisé d'attraper un pigeon sur une place publique urbaine et de l'emporter subrepticement car, même dans un but thérapeutique, cette action est interdite par un décret préfectoral.

     

    Pour cette même raison de discipline civique, je n'oserai préconiser la méthode infaillible de nos grands-ancêtres préhistoriques, moins que nous-mêmes cruels envers les animaux, et qui, pour ce même cas de  migraine (de bigraine ou multigraine) découpaient dans le coloriage-ver-de-terrecrâne du patient une ou plusieurs rondelles permettant à la douleur de s'échapper . Nos archéologues modernes s'étonnent que fût alors déjà inventée la trépanation.

     

    Puisque j'effleure le chapitre de la préhistoire, j'ajouterai que par le simple port d'amulettes (coquillages, dents de crocodiles, griffes de tigre et poils de mammouth)) autour du cou, nos ancêtres  obtenaient , sans chirurgie esthétique comme à présent, les canons  de la beauté d'une femme, callipyge ou stéatopyge.( Mais je m'égare : nous n'en sommes plus là : les canons ayant été modifiés , on préconise les fesses de mites.)

     

    Revenons donc à notre époque, où bien des remèdes infaillibles et confidentiels sont encore en usage chez des sages.

     

    Contre la JAUNISSE (que l'on nomme maintenant "ictère", je me demande bien pourquoi) – Boire trois fois par jour quelques gorgées d'un sirop fait de fiente de poule séchée au soleil et macérée dans du vin blanc.

     

    Contre les MAUX D'OREILLES, tout dépend des symptômes :

             - pour une simple OTITE, mettre dans l'oreille atteinte quelques gouttes de lait d'une nourrice blonde.-

             - S'il s'agit de SURDITÉ, boucher chaque oreille à l'aide d'un coton imbibé d'une huile additionnée d'œufs de fourmis  broyés. Je suis persuadée que le patient mal-entendant distingue beaucoup mieux les sons  après ce  traitement.

     

    Contre la  TOUX : boire du bouillon de limaçons.  Auparavant, il fallait avaler les limaçons vivants. Depuis, le progrès a simplifié les choses, mais je me demande si cette méthode est aussi efficace. Essayer les deux en cas de gravité notable.

     

    dent de requinSur les COUPURES, appliquer des fils de toile d'araignée.

     

    Pour soigner les CARIES DENTAIRES, emplir le trou avec de la cendre de vers de terre et le boucher avec de la cire vierge.

     

    Un PANARIS disparaît rapidement si on applique dessus un escargot qui s'en nourrit. ( Il est fortement déconseillé de consommer l'escargot par la suite)

     

    Sur des BRULURES, appliquer du crottin de cheval dilué dans de la graisse animale.

     

    Contre les PUCES, s'enduire d'urine de jument.

     

    Le sang d'une anguille a très vite raison d'une bonne CUITE, et son foie, écrasé, facilite les       ACCOUCHEMENTS.

     

    L' huile ayant frit un crapaud est souveraine contre toutes  les MALADIES DE PEAU;

     

    La bouse de vache fraîche (la bouse, pas la vache) est précieuse dans bien des cas :

             - mélangée à du vin : contre les ŒDEMES DES  CHEVILLES;

             - mélangée à du beurre, elle soulage de la GOUTTE beaucoup de gros mangeurs de charcutaille.

             - toute fraîche, en applications locales, elle fait disparaître les VENTRES considérés TROP RONDS.

     

    Votre propre urine est aussi un remède magique pour guérir toutes les PLAIES, extirper les  ECHARDES ou épines,  En rinçages de bouche, elle blanchit les dents de manière éblouissante. A condition d'utiliser votre propre production. Pas celle de  vos voisines.

     

    Ce sont là des remèdes aussi efficaces que simples à utiliser. Le moins réalisable, pour nous pauvres citadins, est de trouver ces précieux ingrédients. En effet, s'il faut parcourir vingt ou trente kilomètres en voiture pour nous procurer la matière première, on nous rendra responsables de la propagation de nouvelles maladies, inconnues des anciens  par simple définition, et contre lesquelles nous serons, hélas, bien obligés  d'avoir recours à la médecine actuelle.

    oeuf3 - www.fourmizzz.fr 

    Il existe cependant quelques trucs infaillibles et accessibles aux urbains :

     

    La neige de mars, fondue lentement dans un récipient propre et mise en bouteilles bien bouchées, est un remède très sûr contre les BRULURES;

     

     Les lavandières, chargées de la lessive dans le beau monde, ne quittaient jamais la maison, le soir, sans avoir demandé au petit garçon de la famille d'uriner sur leurs mains. Remède souverain contre les CREVASSES.

     

    Mon grand-oncle Victor, à 94 ans, grimpait encore d'un seul élan sur une chaise pour remplacer une ampoule électrique. Il attribuait cette agilité à une petite pomme de terre, toute ridée, qu'il portait dans sa poche depuis des années, comme talisman contre les "DOULEURS".

    Un jour, pourtant, il eut une terrible crise de rhumatismes. Pourquoi ? Il s' aperçut  alors qu'il avait perdu sa pomme de terre ! Il en reprit une autre, toute neuve, mais le fil était rompu : cette pomme de terre moderne n'avait pas le pouvoir de restaurer le  bien-être perdu.

    ( Je viens d'essayer : pendant plus d'un mois j'ai porté une pomme de terre dans ma poche. En vain. Le remède avait-il été pris trop tard ? ou la pomme de terre était-elle gorgée de pesticides ou issue d'une culture d'OGM ? Car mes "douleurs" persistent ! Aucun scientifique ne serait capable, à l'heure qu'il est, de pénétrer ce mystère.)

     

    Si vous suivez ces conseils à la lettre, vous devriez ne plus jamais  avoir à déranger  un médecin surmené, faire de sérieuses économies, ne plus souffrir inutilement et accomplir l'acte citoyen de vous abstenir de participer à l'engloutissement irrévocable de la Sécurité Sociale au fond de son Trou.

     

     

    Margoton

     

     

    crottin - www.rustica.fr

     

     

     

     


    2 commentaires
  • Lune sur Paris - www.farm3.static.flickr

     

     

    En rentrant chez moi,

    Surprise au bout de la rue !

     

    Soudain j'aperçois

    Une toute proche lune !

    Enfin, je la vois,

    Soir de joie et de fortune !

     

    En rentrant chez moi,

    Surprise au bout de la rue !

     

    Je scrutais la nue

    Hier soir de ma fenêtre

    Et j'étais déçue

    De ne la voir apparaître.

     

    En rentrant chez moi,

    Surprise au bout de la rue !

     

    A hauteur des toits,

    La voici ; m'attendait-elle ?

    Mais oui, je le crois !

    De grande taille, si belle !

     

    En rentrant chez moi,

    Surprise au bout de la rue !

     

    Puis, dans l'avenue

    Qui me conduit au métro,

    Déjà disparue !

    Mais les arbres sont si haut !

     

    En rentrant chez moi,

    Surprise au bout de la rue !

     

    Ô Lune qui croîs,

    Ma rétine a ton empreinte !

    Un clin d'oeil de toi,

    Une allégresse non feinte !

     

    En rentrant chez moi,

    Surprise au bout de la rue !

     

     

    Leng,

    Observation du lundi 11 octobre 2010, St Ouen, 19 h 30

     

     

      La lune en chapeau edited

     

     

     

    Illustrations :

    Note : photos persos prises également ce jour-là. Petit problème de transmission à mon ordi ...

     

     

    Et quand Georges Brassens chante Alfred de Musset :

     

     

     


    3 commentaires
  •  

    robots-androides-cinema-L-2Dring ! Driiing driiing !

    Il est un peu plus de 21 h 00. Voilà qu'on sonne chez Lena qui n'attend personne … D'abord, voir dans l'œilleton …

     

    Fée Dodue !

     

    Lena ouvre la porte en grand et Dodue lui saute au cou, plus radieuse que jamais. Enfin dégagée de l'avalanche de boucles rousses, Lena fixe le regard vert pétillant de Dodue et, dans une tentative vaine de masquer sa surprise et sa joie, se met à … l'enguirlander !

     

    Lena :

    Tu en as une façon d'entrer maintenant ! J'ai cru que c'était un livreur de pizzas égaré, ou que c'était peut-être une mauvaise nouvelle. Drôle d'idée, je sais, mais je n'ai aucun flair, même si j'ai fait d'énormes progrès dans la communication mentale, et … je devais avoir du vague à l'âme ! Tu ne m'as pas annoncé ta venue lors de notre dernier "coup de fil" !

     

    Dodue :

    Toi alors, c'est comme ça que tu m'accueilles ! Ben, une surprise c'est une surprise !

    Je n'ai pas essayé de savoir avant si ton Ours te tenait compagnie ; je ne me suis pas téléportée directement dans ton salon ! C'est qu'au contact de mon grand robot de mari, j'apprends les bonnes manières ! Mais … apprécie donc ! J'ai visé juste ! Plop, juste devant ta porte ! Et, hé hé, j'ai pris un plaisir fou à sonner ! Maintenant je sais ce que ça a fait à Néan, Danilo et Gascarina la première fois qu'ils ont débarqué ici !

     

    Lena, riant :

    Tu te rappelles, une fois aussi, l'arrivée tumultueuse de ton futur mari Danilo … La veille, j'avais complètement chamboulé la disposition du salon ! Il nous avait prévenu qu'il se téléportait, mais il avait l'ancienne image des lieux en tête et il s'est matérialisé en se cognant et en atterrissant les quatre fers en l'air ! Toi et moi, nous n'osions pas rire, mais c'est lui qui a commencé !

     

    Dodue, gloussant également :

    Ah, les quatre fers en l'air, c'est l'expression qui convient, pour ce grand dadais de Danilo, mon cher tas de ferraille ! Mais le métal qui revêt son organisme complexe est inconnu sur Terre.

    Puis, se raclant la gorge, pour la forme et, apparemment pour ménager un suspense :

    Je viens te faire part d'une grande nouvelle !

     

    Lena :

    … ! Je suis toute ouïe ! A ton air réjoui, je devine qu'elle est bonne …

     

    Dodue :

    Ouiiii ! Tu vas être … grand-mère ! Et … marraine !

     

    Lena :

    Quoi ! Ma fille féerique à moi maman, je n'aurais pas osé y penser ! Raconte !

     

    Dodue :

    Je ne vais pas avoir le ventre qui s'arrondit, tu t'en doutes bien ! Mais notre petit [----------]* est en gestation ! Je préfère ce mot à "construction". Ce sera un petit robot qui ressemblera du coup beaucoup à son papa, qui a donné de lui-même tout comme moi pour sa conception (je ne t'en dis pas plus, secrets de fabrication !). Mais il devrait avoir mon sourire et mes tâches de rousseur ! La couleur de ses yeux, je l'ignore et je préfère le découvrir à la clinique, quand il sera né !

     

    Lena :

    Magnifique ! Mais … as-tu pensé qu'il ne grandira pas ? J'ignorais qu'il y avait des enfants robots sur [----------]*.

     

    Dodue :

    Si, si, il grandira ! Tu sais déjà que les robots, qui ont tous leur libre arbitre et nous égalent en pensée, forment des familles. Eh bien, ils font donc des petits, comme nous, comme les humanoïdes de ma planète d'adoption.

    Au fait, il faut que tu songes à lui trouver un prénom terrestre, à ton futur petit-fils ! Comme tu l'as fait pour Cassandra, Néan, Gascarina et les autres !

    Dès le départ, les enfants robots sont programmés pour grandir et évoluer. Des adaptations sont régulièrement nécessaires et ils repassent à la clinique robotique pour cela.

    Je surveille de près les étapes prénatales de mon [----------]* et on me connecte déjà à lui pour que je le berce et que je lui parle !

     

    Lena :

    C'est merveilleux ! Alors, tu ne pars plus en mission en ce moment ?

     

    Dodue, en soupirant :

    Hé non, j'ai fait un choix. Je ne dois plus vivre dangereusement, je reste auprès de mon enfant à naître. Mais Danilo et les autres, je ne t'apprends pas qu'ils continuent leurs opérations de découvertes et d'exploration dans les mondes inconnus, quelquefois en apportant leur aide discrète, avec l'accord des Sages (car jamais nous n'oublions notre serment de non ingérence, qui tolère quelques exceptions).

     

    Lena, émue :

    Oui, je repense à cette brave Gascarina et à la belle aventure de Luther Redtimber, aux actions de Cassandra, Néan et Aristide … Je reçois des cartes postales mentales d'eux tous, mais qu'ils sont loin maintenant !

     

    Dodue :

    Oh, ne désespère pas ! Tu les reverras ! Pour fêter la naissance de notre enfant, à mon avis, ils se passera quelque chose qui nous rassemblera, d'une façon ou d'une autre ! Encore six mois à patienter, car la durée de la gestation est calquée sur celle des humains et des humanoïdes !

     

    Lena :

    Ma Dodue, pour un rêve éveillé que je fais, je suis gâtée ! Et … donne-moi des nouvelles du Sage Bienaymé, à qui je n'ai jamais eu la possibilité ni l'honneur de parler …

     

    Dodue un peu assombrie :

    Il est d'un âge oh combien vénérable et on ne compte plus ses rides ! Il n'a jamais voulu avoir recours à la chirurgie esthétique, mais il se porte encore comme un charme. Il ne se déplace jamais sans sa canne qui reste en apparence un accessoire de coquetterie plutôt qu'une béquille (mais je crois bien que c'est également une arme, en fait ; sûrement quelque chose de très puissant !).

    Il est las, mais toujours combatif. A moi, il se confie facilement. Peut-être parce qu'il a reçu sa lourde charge très tôt, qu'il n'a jamais fondé de famille, que son grand intérêt un peu clinique à l'origine pour l'entité nouvelle que j'étais, la première fée qu'il rencontrait, s'est transformé en affection tout court !

    Lui qui a la connaissance du futur et de ses pluralités, il me répète que rien n'est jamais durable ni définitif, que son monde est en plein âge d'or, que ce qui lui prolonge la vie c'est sa forte volonté pour maintenir cet âge d'or le plus longtemps possible et qu'il en est de même pour les autres Sages. Au fait, je suis fière car on a prévenu Danilo qu'il figurerait sur la liste des nouveaux Sages éligibles (et il y a encore peu de robots qui siègent au Conseil).

     

    Lena :

    Bien, ça, bien ! Mais pensons à ce petit qui va naître ! Dis, pourquoi pas une fille ?

     

    Dodue :

    Ah, c'est vrai, nous avions pleinement le choix ! C'est moi qui ai décidé : d'abord un garçon, ce qui fait secrètement plaisir à Danilo ! Cela m'est égal dans quel ordre, mais je compte bien avoir une fille aussi, ou plusieurs filles et garçons, comme Danilo ! Tu sais, c'est une grande première, l'enfant d'un robot et d'une fée ! Si les autorités médicales ont pu être inquiètes à un quelconque moment, on ne me l'a absolument pas fait sentir et tout se déroule très bien. Je suis confiante et très optimiste.

     

    Lena :

    Le Géant de ferAlors moi aussi ! Tu restes avec moi jusqu'à demain, au moins ? Oui ! Nous allons avoir le temps de papoter, méditer ensemble et surtout, chercher un beau prénom terrestre pour ce petit bébé ! Et pour ton nouveau monde ! Déjà, j'y pense : être grand-mère est un magnifique cadeau. Mais tu sais qui je verrais bien marraine de ton premier enfant : quelqu'un de plus jeune que moi, quelqu'un qui a joué un rôle déterminant dans votre rencontre, à Danilo et à toi, quelqu'un qui n'a pas l'air en voie de fonder une famille elle-même, trop dévouée à ses missions. La … Chef ! Cassandra ! Ne crois-tu pas que tu lui ferais plaisir ?

     

    A suivre

     

    * [----------] : noms impossibles à capter pour une oreille humaine, de plus brouillés pour parer aux risques d'interception mentale par des entités extraterrestres, humanoïdes ou autres, inconnues ou hostiles.

     

     

    Lenaïg

     

     

     

     


    Le géant de fer - Bande annonce FR

    3 commentaires
  • storm of century 

     

     

    Juste avant la tempête qui s'abattit sur la ville et ses environs, avec une violence dont les météorologues n'auraient pu anticiper l'ampleur en dépit des communications par satellites et de l'informatique de plus en plus sophistiquée, Jeanne-Anne avait eu le temps de rentrer vite de l'école, accueillie par sa grand-mère, soulagée de la voir à l'abri.

     

    Les bourrasques se faisaient plus rapprochées ; plusieurs averses de grêle, par chance très brèves, avaient déjà eu lieu ; Janane et ses copains s'étaient réfugiés sous l'auvent d'un restaurant lors de l'une de ses averses, avant de courir chacun vers leur domicile proche. Qu'advint-il de l'auvent du restaurant ? Il ne résista pas longtemps à l'assaut des éléments en furie et finit par se détacher, s'envoler, accompagné de branches d'arbres sectionnées et d'une foule d'objets hétéroclites sur la trajectoire desquels il ne fit pas bon se trouver.

     

    lsl

     

    Juste avant la tempête, la maman de Janane se préparait pour la réunion de son entreprise, sachant qu'elle-même devrait rentrer tard, rassurée par un coup de fil sur le sort de sa fille.

     

    Le papa de Janane, rassuré à son tour par un appel à sa femme, ne savait déjà plus où donner de la tête : au QG, il fallait décider -et vite !- quels trains pourraient continuer à circuler, lesquels devraient s'arrêter. Pour lui, une chose était sûre : il ne rentrerait pas dans son foyer avant demain matin.

     

    lsl

     

     

    Juste avant la tempête, les autorités prirent la mesure de la catastrophe en cours et mobilisèrent de toutes urgences les media.

     

    "Rentrez tous chez vous sur le champ et barricadez-vous, si vous n'êtes pas très éloignés de vos domiciles. Sinon, restez sur place ! Eloignez-vous des vitres ! Réunissez-vous en des lieux clos et bien protégés. Descendez dans les sous-sols, s'il n'y a pas de risque d'inondation et si vous en avez la possibilité ! Des tornades sont en formation, que chacun prenne nos avertissements au sérieux, le pire est à craindre !"

     

     

    lsl

     

    Juste avant la tempête, devançant les messages des radios et des télés, chez Janane, le chat Timothée ne cessait de gratter à la porte de la cave en miaulant désespérément. "Qu'est-ce que tu veux, Timothée ?" demanda Mamie. "Tu veux te cacher à la cave ? Tiens, vas-y !" Mais au lieu de dévaler les escaliers, Tim resta obstinément en haut des marches en miaulant de plus belle. Janane comprit ! "Mamie, Tim veut que nous descendions aussi !"

    

    Une secousse ébranla la maison. Mamie, impressionnée par l'insistance du matou, la certitude de sa petite-fille et le hurlement du vent, n'hésita plus. Janane et Grand-mère déplièrent les fauteuils de jardin et s'installèrent,   serrées l'une contre l'autre. Maintenant calmé, Tim sauta sur les genoux de Janane et se blottit contre sa poitrine. Il entonna un puissant ronronnement, tout en regardant alternativement la petite fille et sa grand-mère dans les yeux.

    

    Comment savait-il qu'il fallait descendre à la cave, que maintenant pour eux trois le péril était écarté et qu'il n'y avait qu'à patienter ?

    

    

    lsl

     

     

    King%20-%20la%20tempete%20du%20siecle 

      

    Epilogues, au choix !

     

     

    l Un essai dans le genre journalistique :

    Juste après la tempête ? C'est une autre histoire : beaucoup de dégâts, les hôpitaux débordés, des pannes d'électricité, d'inévitables victimes mais aussi, nous l'espérons, beaucoup de solidarité. Des drames, puis des anecdotes qui demeureraient ignorées du grand public (ou pas, car maintenant tout se sait) : des idylles nées des rencontres improvisées d'un grand nombre de gens dans les lieux hors d'atteinte du déchaînement extérieur.

     

    l Un essai pour effleurer le genre fantastique :

    Juste après la tempête ? Si Janane n'eut pas un instant peur, grâce à la confiance qu'affichait son brave et néanmoins mystérieux -peut-être angélique- Tim, d'autres, adultes comme enfants, s'ils émergèrent indemnes de la tempête, en restèrent longtemps traumatisés, convaincus que des démons s'étaient déplacés dans ce vent et que les hurlements qui leur avaient empli les oreilles n'étaient pas dû qu'aux éléments ...

     

    l Un essai dans le genre farfelu et pastichard (pour ceux qui s'en souviennent) :

    Juste après la tempête, que se passa-t-il ? Vous le saurez ... demain ! En écoutant le ... 2943ème épisode de notre grand radio-feuilleton :

     "ça va bouillir !"

     

     

     

    ZappyMax2 - www.bedetheque.com zappy2 - www.andre-verchuren.com

     

    www.bedetheque.com

    www.andre-verchuren.com

     

     

     

    Lenaïg,

    pour le défi n° 40 des Croqueurs de mots, orchestré cette semaine par Harmonie37 :

     

      

    Je vous invite à

    décrire l'instant juste avant. 

     

      Forme libre, prose, poème en vers et toutes formes d’expression qui vous plaira !
    Programmez votre article pour Lundi 18 octobre à 8 heures

     dans la  communauté  "Croqueurs de Mots"

     

    Pour une lecture plus facile des défis au milieu des autres textes

    Merci d’intégrer dans votre titre « Juste avant".

     

    http://harmonie37.over-blog.com/ 

     

     

     

     Une chanson de tempête ?

     

     

     

     

     

    Et, si on est encore là, on peut visionner le clip "Du yoyo dans l'Ohio" et ... dans la tempête ! 

     

    http://www.youtube.com/watch?v=bhe7AtYrIDg

     

     


    8 commentaires